Marie Stuart, reine d’Écosse, était une figure romantique, mais tragique. En exil pendant dix-huit ans, elle est morte décapitée, en 1587.
Avant son exécution, Marie dit à un préposé : « Ne vous avais-je pas dit que cela arriverait ? Je savais qu’ils ne me permettraient jamais de vivre… ». Elle pensait que sa foi catholique avait causé sa chute, or tant Ia politique que sa religion lui ont tait perdre la tête.
En 1542, Marie, alors bébé, devint reine d’Écosse à la mort de son père, Jacques V, qui eut le cœur brisé par la victoire des Anglais. Marie grandît en France et épousa l’héritier de la couronne française, devenant ainsi reine de France, en 1559.
Toutefois, à la mort de son mari l’année suivante, elle revint en Ecosse, terre qu’elle connaissait à peine, avec ses querelles de prêtres protestants et ses nobles ennemis.
En 1565, Marie épousa son cousin, Lord Darnley, un catholique apparenté aux Tudor. En 1566, elle tomba enceinte, mais il n’y avait déjà plus d’amour entre eux, car, empli de jalousie et de colère, Darnley avait vicieusement fait poignarder son secrétaire, David Rizzio.
À la naissance de son fils, Jacques, en juin 1566, Marie avait sûrement un nouvel amant en la personne de James Hepburn, comte de Bothwell.
Dans la nuit du 10 février 1567. Un meurtre sensationnel emporta Marie dans le scandale. Le souffle causé par l’explosion d’une maison d’Édimbourg la réveilla à Hollywood House.
Son époux fut retrouvé dans le jardin, étranglé. Le 15 mai, Marie épousa Bothwell. Sa réputation était en lambeaux. Avait-elle comploté pour tuer Darnley ? Était-elle une épouse de bonne volonté ou une femme enlevée par un ravisseur cruel ? Les nobles écossais la forcèrent à abdiquer en faveur de son fils.
Marie s’enfuit alors en Angleterre, où sa cousine, la reine Élisabeth, la retint prisonnière pendant dix-huit ans.
Si Élisabeth ne souhaitait pas renvoyer Marie en Écosse, où une mort probable l’attendait aux mains de ses ennemis, elle craignait également les conspirations catholiques en Angleterre, encouragées par la France et l’Espagne.
Cela convenait à Élisabeth et à son gouvernement d’avoir l’infant Jacques sur le trône écossais, à la place de l’interventionniste Marie. En 1570, la crainte des complots s’accrut lorsque le pape excommunia Élisabeth, et encouragea son retrait.
Au cœur de l’intrigue se trouvait le maître-espion d’Élisabeth, Sir Franchis Walsingham. Ses agents créèrent un code secret pour piloter un complot, révélé en 1586. Anthony Babington mena une conspiration catholique pour tuer Élisabeth, introduire des soldats étrangers et asseoir Marie sur le trône.
Des lettres. Entre celle-ci et les comploteurs, transmises à Walsingham, scellèrent son sort. Élisabeth signa son arrêt de mort, après avoir refusé d’y croire, et Marie fut décapitée, le 8 février 1587. Le bourreau s’y reprît à deux fois, faisant tomber sa perruque. Ses vêtements furent brûlés pour ne laisser aucune trace.
Après le meurtre de Darnley, Marie fut moquée par les journaux à scandale écossais et traitée comme une putain. Peu croyaient à son histoire « d’enlèvement », jugeant qu’elle avait suivi Bothwell de son plein gré, lequel la délaissa par la suite.
Le document signé du Conseil privé d’Angleterre ordonnant l’exécution de Marie, reine d’Ecosse, après son procès, en octobre 1586. Son fils Jacques ne tenta pas d’obtenir sa grâce.
Marie proclame son innocence lorsqu’on lui montre son arrêt de mort Apprenant qu’elle serait exécutée le lendemain matin, elle déclara qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, ajoutant qu’elle était «très heureuse de s’en aller…»
La légitimité de Marie sur le trône d’Angleterre remontait à sa grand-mère, Marguerite Tudor, sœur d’Henri VIII Marie succéda à son père, Jacques V d’Écosse. En 1542 Dans l’ordre de succession) d’Henri, venaient son fils, Édouard VI, sa fille aînée, Marie 1er, puis Élisabeth 1er, en demeurait sans descendant, Marie était la suivante, mais finalement ce fut son fils Jacques, qui pris sa place sur les trônes d’Ecosse et d’Angleterre.