Près de 40 enfants vivent sans leurs parents européens dans des camps en Syrie après la perte de son groupe, dont trois fils d'une femme djihadiste française présumée morte, dont les grands-parents français demandent leur rapatriement.
Les trois enfants, âgés de moins de cinq ans, croupissent dans des camps froids et boueux pour les personnes déplacées dans le nord-est de la Syrie, loin de leur famille en France. Ils sont les fils de Julie Maninchedda, une djihadiste française soupçonnée d'avoir été tuée lors d'un bombardement contre un ancien bastion du groupe État islamique (IS) il y a cinq mois, et une militante allemande capturée.
Maintenant, les grands-parents qu'ils n'ont jamais rencontrés essaient de les faire venir en France, implorant le président Emmanuel Macron de montrer "l'humanité" et d'accepter les enfants immédiatement.
Derrière une clôture, Suleiman, âgé d'un an, regarde autour du camp d'Al-Hol, dirigé par des Kurdes, où des dizaines de milliers de personnes déplacées par la lutte contre le groupe État islamique côtoient des proches de djihadistes présumés. Le visage du bébé est marqué de cicatrices causées par des bombardements. Une femme sud-africaine qui vivait autrefois dans le proto-État djihadiste s’occupe de l’enfant.
Il fait partie des 40 enfants vivant sans leurs parents dans des quartiers informels du nord-est de la Syrie.
Selon Save the Children, plus de 2 500 enfants étrangers de plus de 30 nationalités vivent dans des camps gérés par les Kurdes. Près de la moitié d'entre eux ont fui les combats en cours contre le groupe djihadiste dans l'est de la Syrie.