Le 24 mars 2019, je me suis présenté à une manifestation contre le racisme à Montréal. Comme je fais à l'occasion pour le métier que j'occupe dans mes temps libres comme "journaliste" « citoyens-reporters ».
Le but est témoigné sur ce que je vois, sur ce que j'entends ou constate, prendre quelques photos et en faire un article.
Cette journée, quand je suis arrivé sur les lieux, je ne m'attendais pas à voir autant d'antifascistes. Comme j'ai couvert plusieurs manifestations contre le racisme je savais qu'il y en aurait surement, "mais pas autant que ça". Comme à l'habitude je me suis promené près de la foule et j'ai pris quelques photos, arriver tout près de la tête ( ligne de départ) je me suis fait intercepter par un jeune homme masqué, deux de ses camarades derrière lui. Le bras levé à la manière de Hitler, il m’a interpelé par mon nom, très surpris je me suis arrêté.
Le jeune homme m'a dit, "tu es raciste" on ne veut pas te voir ici (quelque chose comme ça) «Va-t'en!», poliment, mais assez persuasif, j'ai dû quitter les lieux pour ma sécurité. En me rendant à mon véhicule j'avais les yeux autour de la tête, je craignais d'être suivi, j'étais assez nerveux, je marchais les poings serrés, j'étais près à me défendre.
Arriver près de mon véhicule, une jeune fille sortie de nulle est arrivé devant moi et avant de réalisé qu'il n'y avait pas de danger, je me suis élancé comme pour la frapper de mon poing, elle a eu très peur, le temps que je m'excuse elle avait déjà pris ses jambes à son cou.
C'est à ce moment, que j'ai réalisé qu'il n'était pas normal d'avoir peur pour notre sécurité dans les rues de Montréal, dans un évènement public, surtout par un groupe qui se vante, se gêne pas pour utiliser la violence, pour faire avancer leurs causes.
Arrivé enfin chez moi, j'ai rassemblé les éléments, photos et rédigé un l'article objectivement, sans toutefois être 100% factuelle.
Le 25 mars, je reçois un courriel d'un ami journaliste, qui m'invite à aller visiter un article que Montréal-Antifacistes.com a fait sur moi, il me dit, "c'est grave", son point de vue, l'intimidation et menace sont évidentes.
J'ai immédiatement pris connaissance de l'article, j'ai alors compris qu'on s'attaquait à ma personne, ainsi que le métier que je fais à temps partiel, soit journaliste" « citoyens-reporters » j'ai compris que peut importe ou je serais, je ne serais pas en sécurité, il s'agit qu'on me reconnaisse et je pourrais y trouvé la mort.