La commission des Nations unies sur les droits de l’enfant a dénoncé les crimes commis par Daech, qui a vendu, crucifié et même enterré vivants des jeunes de moins de 18 ans.
Dans de nombreuses vidéos de propagande, Daech se vante de transformer les «enfants du Califat» en «lionceaux», à qui ils apprennent leur vision déformée du Coran, le maniement des armes, mais aussi la langue arabe pour les enfants des djihadistes étrangers.
Seulement, derrière ces images où l’on voit des enfants endoctrinés, des milliers souffrent aux mains de Daech.
Selon Renate Winter, une juriste autrichienne qui appartient au Comité des droits de l’enfant, les terroristes se livrent à des crimes atroces: «Nous sommes vraiment très préoccupés par la torture et le meurtre de ces enfants, en particulier ceux qui appartiennent à des minorités, mais pas seulement», a-t-elle déclaré devant la presse.
Le sort des Yézidis et des chrétiens est en question, mais aussi celui des petits chiites et sunnites des régions dans lesquelles Daech sévit.
«Nous avons des informations selon lesquelles des enfants, en particulier des enfants déficients mentaux, sont utilisés comme kamikazes, très probablement sans qu’ils s’en rendent compte», a-t-elle déclaré.
Dans un rapport, le Comité évoque «l’assassinat systématique d’enfants appartenant à des minorités religieuses ou ethniques par des membres de l’organisation de l’Etat islamique, y compris plusieurs cas d’exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d’enfants vivants».
Lorsque les enfants issus de minorités ne sont pas torturés ou tués, ils sont violés ou «capturés […], vendus sur des marchés avec sur eux des étiquettes portant des prix».
L’exécution du pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh a été diffusée. Elle montre comment les djihadistes ont brûlé vif le soldat de 26 ans dans une cage, avant de l’ensevelir avec une pelleteuse. Dans une vidéo de propagande, ils montrent les habitants de Raqqa regarder la mise à mort du Jordanien, diffusée dans les rues sur de grands projecteurs.
La vidéo a déclenché une vague d’indignation dans le monde entier. En Jordanie, la réponse du gouvernement a été d’exécuter deux djihadistes irakiens condamnés à mort, dont la kamikaze Sajida al-Rishawi, dont Daech avait demandé la libération en échange de la vie du lieutenant al-Kassasbeh –qui était pourtant déjà mort lorsque cette condition a été proposée.
Al-Akhar, la plus grande institution sunnite du monde, a dénoncé une nouvelle fois les agissements de Daech: Ahmed al-Tayeb, le grand imam, a appelé à «tuer» ou «crucifier» les «terroristes» qui imposent leur interprétation de l’islam et de la charia sur les territoires qu’ils contrôlent. La semaine dernière, ils ont jeté du toit d’un immeuble un homme, puis l’ont lapidé car il avait survécu. Son «crime», aux yeux de Daech: être homosexuel.
Source : https://www.parismatch.com