Par Jean-Christophe Noël
Alors que la rentrée scolaire d’après Fêtes s’effectuera lundi, ce sont des milliers de lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) que doit installer le Centre de services scolaire des Patriotes (CCSP) dans les écoles du territoire.
À Chambly et à Carignan, le taux de CO2 dans les écoles ne dépassait pas le seuil proposé par le ministère de l’Éducation (MÉQ) lors des données recueillies en février 2021. Celui-ci mentionnait que les concentrations de CO2 en deçà de 1500 parties par million (ppm) étaient acceptables. Cependant, le MÉQ visait une cible égale ou inférieure à 1000 ppm. Cette prise de données découlait du rapport du groupe d’experts scientifiques et techniques sur la Ventilation et transmission de la COVID‑19 en milieu scolaire et en milieu de soins, déposé par Québec le 8 janvier 2021.
Le rapport en question met en perspective l’importance de maintenir un bon apport d’air frais dans les milieux intérieurs afin de diluer les aérosols émis par les personnes et qui sont susceptibles de contenir le virus SARS-CoV-2, le virus à l’origine de l’actuelle pandémie de COVID‑19. Selon le type de bâtiment, cet apport s’effectue grâce à la ventilation naturelle par fenêtres, à la ventilation mécanique ou à une combinaison des deux. La mesure de la concentration de CO2 dans les salles de classe d’un établissement scolaire est un indicateur de l’apport d’air frais dans un espace intérieur puisque le CO2 est émis par ses occupants. Ces tests viennent donc déterminer si des actions correctives sont nécessaires pour augmenter le renouvellement de l’air dans un local de classe.
Lecteurs de CO2 à installer
Récemment, le ministère de l’Éducation a fait l’acquisition de 90 000 lecteurs de CO2. Ces derniers seront installés dans toutes les classes du Québec pour assurer un suivi rigoureux de la qualité de l’air intérieur. Le CSSP procédera à l’installation de plus de 2 000 de ces appareils dans les locaux de classe, les locaux de spécialité, les laboratoires et les bibliothèques de tous ses établissements. « Le déploiement se fera au rythme de la réception des appareils et s’échelonnera au cours des prochains mois », indique le CSSP.
Plus de 2000 – C’est le nombre d’appareils qu’installera le CSSP dans les locaux de ses établissements.
Le CSSP n’a pas procédé, à ce jour, à l’installation d’échangeurs d’air à la suite de la campagne d’échantillonnage de 2020-2021. Il ignore pour l’instant le nombre exact qu’il doit installer « en raison du manque de données probantes. L’installation des lecteurs de CO2 qui est en cours dans l’ensemble de nos établissements permettra de tracer un portrait de la situation ». L’installation des échangeurs d’air est une opération complexe qui nécessite potentiellement de percer des murs intérieurs et extérieurs (où il faut assurer l’étanchéité et l’intégrité de l’enveloppe du bâtiment), des mesures d’atténuation de bruit au besoin, des supports muraux adéquatement fixés et une vérification de la capacité électrique des circuits qui seront sollicités par cet échangeur. « Ils ne peuvent donc pas être installés par des concierges. Une décision sera prise en fonction de chaque cas pour déterminer qui procédera à l’installation », établit le CSSP.
Il n’a pas été possible d’obtenir une entrevue avec Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et député de Chambly, au moment d’écrire ces lignes.
Les données en ppm du taux de CO2 dans les écoles de Chambly et de Carignan seront présentées dans l’article papier de l’édition du 19 janvier 2022.