Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
Le personnel de la santé devra être vacciné au plus tard le 15 octobre
Le gouvernement Legault a indiqué que le personnel médical devra être pleinement vacciné d'ici le 15 octobre au Québec. (Photo : Capture d'écran - CPAC)

Aujourd’hui, 393 852 personnes ont été infectées par la COVID-19 au Québec depuis le début de la pandémie, c’est une augmentation de 515 personnes dans les dernières 24 h. Il n’y a pas eu de nouveaux décès qui ont été rapportés lors de cette même journée. Le bilan reste inchangé à 11 293 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 1 517 771 de personnes qui ont contracté le coronavirus. Les décès sont au nombre de 27 027 depuis le début de la pandémie.

À Montréal, le premier ministre du Québec François Legault a fait le point sur la réponse de sa province à la pandémie de COVID-19. Il était accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, et du directeur national de la santé publique de la province, le Dr Horacio Arruda.

C’est lors de ce point de presse que le ministre de la Santé, Christian Dubé a annoncé « qu’à partir du 15 octobre, tous les intervenants de la santé et des services sociaux devront être vaccinés, autant au public qu’au privé. Cette mesure est valide pour les employés et les patients. Le réseau de la santé doit être sécuritaire. Les employés non vaccinés seront suspendus sans solde. » Pour les visiteurs dans un établissement de santé, ils devront présenter un passeport vaccinal.

13 % de non vacciné
M. Legault a annoncé que 87 % des Québécois avaient reçu au moins une dose. M. Dubé a quant à lui précisé que 90 % des cas des hospitalisations sont à Montréal.

Ces 90 % sont majoritairement représentés par les 13 % des Québécois qui n’ont pas encore reçu une dose de vaccin. Cela correspond à 900 000 personnes dans la province. « Le variant Delta est très contagieux et les hospitalisations augmentent. Une personne qui a eu ses deux doses à 30 fois moins de chance de se faire hospitaliser, donc ça compte les vaccins, de préciser M. Legault. La majorité des personnes à l’hôpital ne sont pas vaccinées. »

Manque d’infirmières
« On manque d’infirmières en soin intensif. Ça déborde! On a assez de lits, mais on manque d’infirmières. On est entrain de retourner chaque pierre pour trouver une solution afin d’attirer les infirmières d’expérience », a ajouté M. Legault qui a mentionné qu’il fallait désormais vivre avec le virus et de se fait adapter le réseau de santé.

Rappelons que le 21 mars, le gouvernement Legault adoptait un arrêté ministériel permettant aux établissements de santé de modifier les horaires de travail du personnel, ainsi que de suspendre ou d’annuler les congés déjà autorisés. Depuis, le réseau de la santé québécois a vu plusieurs infirmières quitter la profession. En septembre 2020, il y a un an, l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec indiquait au Devoir que 1134 infirmières retraitées et 700 infirmières auxiliaires retraitées prêtaient déjà main-forte au réseau de santé sur le terrain.

« Pour un bon bout de temps il va falloir accepter un certain risque, accepter des hospitalisations pour la COVID-19. La priorité c’est le financement du réseau de la santé. Le fédéral doit augmenter de transfert en santé sans condition », de conclure le premier ministre.

 

Photo de Chloé-Anne Touma | Initiative de journalisme local
Par Chloé-Anne Touma | Initiative de journalisme local
Le code QR sans téléphone
Des organismes de Chambly proposent des services gratuits de plastification du code QR, pour les aînés et les jeunes plus démunis sur le plan des ressources technologiques. (Photo : Entraide Plus)

Qui dit passeport vaccinal dit aussi téléphone. C’est du moins le médium le plus sollicité pour faire scanner son code QR. Mais pour les personnes âgées et les moins favorisés sur le plan technologique, il y a d’autres moyens à considérer.

Sur le territoire, des organismes importants du milieu communautaire ont souhaité pallier ce problème de logistique et d’organisation des plus démunis, en proposant un service gratuit de plastification du code QR.

Dans la ville de Chambly

Le centre communautaire l’Entraide Plus, à Chambly, qui œuvre auprès des aînés et des proches aidants de la région, indique qu’il suffit d’appeler au 450 658 4469 ou de s’y présenter pour obtenir une carte plastifiée de son code QR.

Également à Chambly, l’organisme POSA Sources des Monts, qui dessert le territoire du Haut-Richelieu/Rouville, propose les mêmes services à sa clientèle. « On offre le même service chez POSA pour les jeunes. Ensemble, on va plus loin! », indique la directrice générale de l’organisme, Sandra Bolduc.

Bien que le gouvernement offre également un service d’impression et d’expédition de la preuve de vaccination en format carte professionnelle, plusieurs aînés ont rapporté qu’ils éprouvaient de la difficulté à parler à un préposé en composant le numéro de la ligne d’assistance indiqué.

Le ministre de la santé, Christian Dubé, a rappelé qu’il valait mieux détenir une pièce d’identité avec photo pour accompagner son passeport vaccinal, mais que pour les aînés dont les papiers d’identité sont anciens, une carte affichant leur adresse fera l’affaire.

« Vous pouvez toujours apporter votre passeport vaccinal sur papier car l’important est d’avoir son code QR. On recommande également d’avoir une pièce d’identité avec photo pour faciliter le travail des commerçants lors de la vérification. Pour les aînés qui ne détiennent pas de carte avec photo, on exigera plutôt une pièce d’identité affichant leur adresse. »

Une information sensible

On sensibilise également la population à l’importance de garder son code en sécurité et de ne point le faire circuler, afin d’éviter les usurpations ou encore le partage d’informations personnelles. Rappelons que le 27 août dernier, plusieurs élus de l’Assemblée nationale ont vu leur code être partagé plusieurs fois sur les réseaux sociaux, après qu’un pirate informatique ait profité d’une faille du site libre-service du gouvernement.

Question aux lecteurs :

Et vous, comment portez-vous votre code QR ?

27 mars : en une journée 10 morts supplémentaires

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
27 mars : en une journée 10 morts supplémentaires
Point de presse de François Legault le 27 mars. (Photo : Courtoisie)

Aujourd’hui, le point de presse du premier ministre du Québec, François Legault, a fait état de 2021 personnes infectées par le coronavirus au Québec. Une augmentation de 392 personnes par rapport à hier. Dix nouveaux décès ont été rapportés aujourd’hui portant le bilan à 18 morts au Québec. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 4610 personnes qui sont atteintes du coronavirus et 53 morts répertoriés.

« L’étape est plus critique aujourd’hui. Notre congé scolaire au Québec est tombé au plus mauvais moment. Cela explique le nombre de cas que nous avons. Respectez les consignes de sécurité et si vous avez les symptômes vous restez chez vous. N’allez pas prendre de marche », a indiqué M. Legault.

Le Québec est de loin la première province au Canada touchée par le coronavirus. Tous les chiffres sont en hausse, même les personnes hospitalisées qui sont au nombre de 141 aujourd’hui.

Les points les plus chauds sont à Montréal et en Estrie. Juste la région de Montréal enregistre près de la moitié des cas.

M. Legault a demandé aux personnes en particulier qui habitent dans ces régions de ne pas y sortir. Il encourage les personnes de l’extérieur de ne pas y aller. « Nous ne sommes pas à l’étape de fermer ces régions », a-t-il précisé.

Harmonisation à 2000 $

Pour les personnes qui continuent à travailler et qui gagnent moins de 2000 $ par mois, M. Legault a indiqué qu’il pensait actuellement à leur octroyer une compensation pour qu’ils ne se sentent injustement traités. « J’ai demandé au ministre des Finances de compenser les salaires inférieurs à 2000 $. On va vous compenser, faites-moi confiance. »

M. Legault a confirmé la mesure fédérale prise ce matin que la remise de TPS et TVQ pour les entreprises était reportée au 30 juin.

Bénévolat

Le ministre a indiqué que 12000 personnes avaient répondu à l’appel qu’il avait fait la veille sur le site www.jebenevole.ca. « Je demande aux personnes de rester à la maison, sauf pour donner ou recevoir un service essentiel. »

Enfin, M. Legalt a lancé un appel à la vigilance de tous face aux personnes vulnérables. « Soyez vigilants. Si une femme ou une enfant subit de la violence, appelez la police. »

Mesures fédérales

Aujourd’hui, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé de nouvelles mesures en ciblant plus particulièrement les petites et les moyennes entreprises (PME). « Nous proposons d’assumer 75 % des salaires des employés pour les PME admissibles. Cette subvention pour les PME sera rétroactive au 15 mars », a indiqué le premier ministre canadien.

À cela s’ajoutera un compte d’urgence pour les entreprises qui pourront emprunter auprès de leur institution bancaire jusqu’à 40 000 $ garanti par le gouvernement canadien. Ce prêt sera libre d’intérêt la première année. Si les entreprises répondent aux conditions exigées par le gouvernement fédéral, 10 000 $ pourrait être non remboursable sur ce prêt.

Enfin le paiement de la TPS et de la TVH, ce qui représente 30 milliards pour Ottawa, est reporté en juin sans intérêt.

L’objectif de ces mesures est que les employeurs ne licencient pas leurs salariés ou qu’ils les rappellent s’ils ont déjà été remerciés. « Aux entreprises, s’il vous plaît, gardez vos employés, et pensez à les réengager », a demandé M. Trudeau.

Toutes ces mesures annoncées seront finalisées lundi.

M. Trudeau a annoncé qu’il prendra des mesures de soutien pour les plus vulnérables dans les prochains jours.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545

Photo de Chloé-Anne Touma | Initiative de journalisme local
Par Chloé-Anne Touma | Initiative de journalisme local
Vaccination sans rendez-vous, samedi à Chambly
La vaccination sans rendez-vous se tiendra au Centre des aînés de Chambly, samedi entre 9h30 et 16h30. (Photo : archives)

Une période de vaccination contre la COVID sans rendez-vous est prévue samedi, le 10 juillet à Chambly, pour les personnes de 18 ans et plus ayant reçu une première dose au moins quatre semaines auparavant.

C’est le vaccin Moderna qui sera administré, au centre de vaccination de Chambly, aménagé au 1392 Avenue Bourgogne, entre 9h30 et 16h30.

Il sera possible de s’y présenter un peu plus tôt, soit dès 8h00 pour se procurer un coupon, sur lequel l’heure de vaccination attribuée sera indiquée.

Mise en garde contre la fraude liée au COVID-19

Mise en garde contre la fraude liée au COVID-19
(Photo : archives)

Le Centre antifraude du Canada met en garde la population à certaines fraudes qui ont pris naissance avec l’arrivée de la pandémie du coronavirus.

Il recommande à la population de se méfier de différentes situations suivantes:

Renseignements qui prétendent faussement provenir du gouvernement ou fausse information sur les soins de santé et la recherche. Des appels, courriels et textos non sollicités donnant des conseils médicaux ou exigeant une action urgente ou un paiement. À moins d’être l’auteur du contact, vous ne savez pas à qui vous avez affaire.

Il ajoute de ne jamais cliquer sur des pièces jointes ou des liens suspects et ne pas répondre aux courriels inconnus ou suspects. Il rappelle de ne pas donner de renseignements personnels ou financiers, de faire attention aux organismes de bienfaisance non autorisés ou frauduleux qui sollicitent de l’argent pour des victimes, des produits ou la recherche. « Ne vous sentez pas obligé(e) de faire un don et vérifiez que l’organisme est enregistré », écrit le centre antifraude.

Les produits

Le Centre antifraude met également en garde contre les produits coûteux ou de qualité inférieure achetés en gros par des consommateurs et revendus dans le but d’en tirer un profit. Ces produits peuvent être périmés et/ou dangereux pour la santé.

Il cite en exemple ces produits ou offres: traitements miracles, remèdes à base de plantes médicinales, vaccins, tests plus rapides, produits de nettoyage, désinfectants pour les mains et autres articles en forte demande.

Arnaques signalées

Les fraudeurs se font passer pour des représentants d’entreprises de nettoyage ou de chauffage. Ils offrent des services de nettoyage des conduits ou des filtres à air pour vous protéger du COVID-19;

Ils se font aussi passer pour des représentants d’entreprises locales et provinciales d’hydroélectricité. Ils menacent de couper l’électricité pour non-paiement.

Certains prétendent être des représentants de centres de contrôle et de prévention des maladies ou de l’Organisation mondiale de la santé. Ils offrent de vendre de fausses listes des personnes atteintes de la COVID-19 dans votre quartier.

D’autres disent être des représentants de l’Agence de la santé publique du Canada. Ils prétendent faussement que vous avez obtenu des résultats positifs à un test de dépistage de la COVID-19. Ils amènent par la ruse à confirmer ses numéros de carte de santé et de carte de crédit pour une ordonnance.

Des fraudeurs se font prendre pour des représentants de la Croix-Rouge et d’autres organismes de bienfaisance connus. Ils offrent des articles médicaux gratuits contre un don.

Ils se font passer pour des représentants des ministères du gouvernement. Ils envoient des courriels hameçons sur le coronavirus. Ils incitent par la ruse à ouvrir des pièces jointes malveillantes. Ils amènent par la ruse à fournir des renseignements personnels et financiers de nature délicate.

Certains prétendent être des conseillers financiers. Ils encouragent vivement à investir dans de nouvelles actions prometteuses liées à la maladie. Ils offrent une aide financière et/ou des prêts pour aider à survivre pendant la crise.

Il y en a aussi qui tentent de vendre en porte-à-porte des services de décontamination de la maison. D’autres essaient de vendre des tests de dépistage rapides de la COVID-19. Seuls les hôpitaux peuvent effectuer les tests. Aucun autre test n’est authentique ou ne garantit des résultats exacts.

Ils vendent des produits frauduleux censés traiter ou prévenir la maladie. Les médicaments non approuvés menacent la santé publique et constituent une infraction aux lois fédérales. (MV)

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
COVID-19 : dernière ligne droite avant la semaine verte
François Legault, premier ministre du Québec. (Photo : capture d'écran - CPAC)

Aujourd’hui, 374 095 personnes ont été infectées par la COVID-19 au Québec depuis le début de la pandémie, c’est une augmentation de 84 personnes dans les dernières 24 h. Ce sont 4 nouveaux décès qui ont été rapportés lors de cette même journée. Le bilan évolue à 11 195 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 1 409 991 de personnes qui ont contracté le coronavirus. Les décès sont au nombre de 26 153 depuis le début de la pandémie.

À Montréal, le premier ministre du Québec François Legault a fait le point sur la réponse de la province à la pandémie de COVID-19. Il était accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, et du directeur national de la santé publique de la province, le Dr Horacio Arruda.
Tout le Québec passera en zone verte le lundi 28 juin. Le 25 juin, vendredi, les personnes dans les rassemblements privés qui ont eu leur deux doses pourront ne plus porter de masque. Les festivals vont pouvoir quant à eux accueillir 3500 personnes.

« La vaccination va très bien. Il y a en moyenne 80 % des Québécois de plus de 12 ans qui ont eu leur première dose. La prochaine étape c’est la deuxième dose. Pour l’instant, cela représente 20 % des Québécois », a indiqué le premier ministre.
Même si le vert est à nos portes, M. Legault a rappelé à tous d’être prudent, sans exclure une augmentation des cas de COVID-19 cet automne.

Le 28 juin
En attendant, les assouplissements seront plus nombreux que prévus le 28 juin. « Dans les maisons les rassemblements privés pourront être de 10 personnes, mais dans les cours arrière de 20 personnes. Pour les bars et les restaurants cela sera la même chose, 10 personnes par tables à l’intérieur, mais 20 personnes à l’extérieur dès lundi », a annoncé le premier ministre.

Dès lundi, les sports extérieurs pourront accueillir 50 joueurs et 50 spectateurs, et les sports intérieurs 25 joueurs et 25 spectateurs, les compétitions seront désormais permises.
Pour les mariages et funérailles c’est un maximum de 250 personnes qui sera possible d’accueillir dans les lieux de culte. En ce qui concerne les réceptions d’après, elles pourront accueillir 25 personnes à l’intérieur et 50 à l’extérieur.

Même si les objectifs ont été dépassé pour la première dose avec 80 % de personnes vaccinées, les personnes de moins de 40 ans n’ont pas encore atteint ce seuil.

Encore des restrictions
La santé publique ne préconise pas une deuxième dose du vaccin pour ceux qui ont déjà contracté la maladie et qui ont eu une première dose. Ces personnes peuvent néanmoins demander de recevoir une deuxième dose si elles le souhaitent, pour des modalités de voyage par exemple.
Même si lundi sera le moment d’entrer en zone verte, toutes les mesures de restriction ne seront pas levées. Il faudra encore porter le masque à l’intérieur des commerces et dans les milieux de travail. Le nombre de clients dans les magasins sera aussi encore limité.
« Il y a encore des questions qui se posent après le zone verte. À partir de la fin août, on va avoir une vie plus normal avec 75 % des personnes qui auront eu une deuxième dose. Il faudra suivre aussi l’avancée des tests quant à la vaccination des personnes de moins de 12 ans », de conclure le premier ministre qui se dit « très confiant » qu’en septembre, au moment de la rentrée des classes, les enfants ne portent plus de masque.

Atteint du COVID-19, il veut sensibiliser la population

Par Martine Veillette
Atteint du COVID-19, il veut sensibiliser la population
Denis Mercier profite du temps à son chalet durant sa convalescence. (Photo : courtoisie)

Denis Mercier a contracté le coronavirus, appelé COVID-19, lors d’une rencontre entre amis. Il a accepté de témoigner au Journal afin de sensibiliser les gens à l’importance des mesures mises en place par le gouvernement.

D’emblée, il souligne avoir souffert de cette maladie. « Ça fait mal! Ceux qui pensent qu’une grippe d’homme ça fait mal n’ont rien vu. Ça fait très très mal », affirme le résident de Sainte-Angèle-de-Monnoir.

Il mentionne avoir fait de la fièvre durant une dizaine de jours sans arrêt. Il a eu mal à la tête. « Je n’ai jamais eu mal à la tête comme ça. Je ne pensais pas que ça se pouvait », avance M. Mercier. Il a aussi dû être hospitalisé quelques jours pour des problèmes respiratoires.

L’Angèloirien a contracté le virus à la fin février et reçu le diagnostic positif à la mi-mars. Lors de l’entrevue, réalisée le 23 mars, il commençait à se sentir mieux et était toujours en confinement.

Transmission

M. Mercier n’est pas un de ceux qui ont contracté le virus lors d’un voyage. C’est lors d’une soirée entre amis où une personne revenait de voyage. « J’ai eu les premiers symptômes quelques jours plus tard, vers le 3 mars. Je pensais que j’avais une grippe. Je pensais que seulement les gens qui revenaient de voyage de Chine pouvaient l’avoir », raconte l’homme de 61 ans. Au début, il ressentait une fatigue extrême.

« Ça fait mal! Ceux qui pensent qu’une grippe d’homme ça fait mal n’ont rien vu. » – Denis Mercier

Finalement, d’autres amis qui ont participé à la même soirée ont aussi eu des symptômes. Ils ont passé un test pour le COVID-19 qui s’est avéré positif. M. Mercier a donc décidé de le passer aussi.

Après les résultats positifs de son test, la direction de la Santé publique (DSP) a fait le tour des personnes qu’il a côtoyées durant la période où il était contagieux. « La DSP est extrêmement présente. Ils ont refait la chaîne de mes contacts et ont contacté tout le monde. Elle fait un excellent travail », dit-il. M. Mercier a notamment fait du bénévolat à la bibliothèque de sa municipalité et est impliqué dans une troupe d’improvisation.

L’homme sait qu’il l’a transmis à sa conjointe, sa fille aînée et probablement à son frère et sa conjointe.

L’importance de l’isolement

Il soutient que les gens doivent respecter les consignes émises par le gouvernement de rester à la maison. « Il faut que le virus soit toujours dans un cul-de-sac. C’est comme ça qu’on pourra gagner la bataille. Il faut que les gens respectent l’isolement. C’est la seule façon », soutient-il.

Ce qu’il souhaite maintenant, c’est se retrouver dans la colonne des personnes guéries. Pour cela, il doit passer deux tests, à deux intervalles, qui le confirmeront.

Les vignerons passent à la livraison

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Les vignerons passent à la livraison
Les commerces s’adaptent aux changements qui leur sont imposés. (Photo : archives)

Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré que la SAQ demeurait un service essentiel, au grand soulagement de plusieurs. Comment les vignobles du territoire, eux, écoulent-ils leur alcool et produits dérivés en cette période de forte demande?

Les vignobles jalonnant le territoire se sont ajustés à la situation. Si le client ne peut plus se rendre à la bouteille, cela n’empêche pas la bouteille de se rendre au client. En ce sens, plusieurs commerces ont mis sur pied un service de livraison afin de répondre au besoin.

Vignoble et cidrerie Coteau Rougemont

Depuis le début de la crise, le vignoble a instauré une boutique en ligne et un service de livraison pour sa clientèle montérégienne et montréalaise. Les gens peuvent se procurer non seulement les vins et cidres, mais également d’autres produits élaborés par l’équipe. Il est question notamment de compote de pomme, de miel, de gelée de pomme, etc.

Un délai de 48 à 72 heures est à prévoir à partir du moment où la commande est passée. La livraison est gratuite pour les commandes de 150 $ et plus.

Domaine Cartier-Potelle

Le Domaine Cartier-Potelle n’avait pas de boutique en ligne, situation à laquelle il a remédié vivement. L’entreprise en est à sa troisième semaine de livraison.

Pour une commande minimale de 75 $, la livraison est effectuée gratuitement sur un rayon de 80 km de Rougemont.

Minimisant les contacts, les livraisons se font à Montréal et Laval les mercredis et sur la Rive-Sud de Montréal les jeudis.

Si un client n’atteint pas le 75 $ nécessaire à la livraison gratuite, celui-ci peut procéder à une commande en ligne et passer chercher sa commande en boutique, toujours en réduisnt les contacts. Le vignoble demande aux clients d’appeler 30 minutes avant leur arrivée. La commande sera déposée à l’entrée de la boutique.

« Si le volume augmente beaucoup, on envisage d’engager un livreur supplémentaire. » – Vicky Kenty

Domaine De Lavoie

Le Domaine De Lavoie en est également à sa troisième semaine de livraison. Les commandes ont été prises tout d’abord par voie téléphonique pendant que Vicky Kenty, coordonnatrice ventes et marketing, a développé la boutique en ligne qui a été lancée le 27 mars.

À l’achat d’une caisse de 12 bouteilles de vin ou d’une caisse de 48 canettes de cidres Hugues,la livraison est gratuite à Montréal, Laval, Lanaudière, Centre-du-Québec, Québec, la Beauce ainsi que sur la Rive-Sud de Montréal.

La possibilité de plus petites commandes pour cueillette au Domaine ou au Grand marché de Québec où le domaine y tient un kiosque permanent est également existante.

« Comme on livrait déjà par nos propres moyens dans ces territoires, dans des épiceries ou des dépanneurs, ça ne fait que rajouter quelques adresses au sein de l’itinéraire. Si le volume augmente beaucoup, on envisage d’engager un livreur supplémentaire. Ce serait vraiment un beau problème. On a dû mettre la boutique en ligne rapidement, mais comme une employée à l’interne s’y connaissait, on a pu le faire en une semaine », explique Vicky Kenty.

23 mars : explosion de 186,8 % des cas de la COVID-19

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
23 mars : explosion de 186,8 % des cas de la COVID-19
Point de presse de François Legault le 23 mars. (Photo : Courtoisie)

Le point de presse du premier ministre du Québec aujourd’hui a fait état de 628 personnes infectées au coronavirus au Québec. Une augmentation de 409 personnes par rapport à hier, soit une augmentation de 186,8 %. Le Québec devient la province la plus touchée. Au Canada, 2020 personnes ont été atteintes et 24 en sont mortes.

Le Québec devient la province la plus touchée au Canada aujourd’hui. Aucune personne n’est décédée de la COVID-19 aujourd’hui, mais 20 personnes sont désormais en soins intensifs et 45 hospitalisations sont en cours.

M. Legault a indiqué que cette augmentation est essentiellement attribuable à la hausse des tests et qu’elle était attendue. D’autre part, il reconnaît que la transmission communautaire a débuté. Enfin, le fait d’intégrer les cas potentiels qui ne sont pas encore avérés participe à cette hausse des chiffres. « Ce changement de méthode permet de mieux refléter la réalité », a précisé M. Legault.

Fermeture des entreprises et des commerces
D’ici demain minuit, et dès aujourd’hui si possible, « tous les commerces et les entreprises seront fermés jusqu’au 13 avril. Le Québec va être sur pause pendant 3 semaines. Décision difficile, mais nécessaire. On demande à tous de fermer au plus tard demain soir à minuit, mais celles qui peuvent le faire aujourd’hui, il faut le faire maintenant », affirme M. Legault.
Seuls les services essentiels pourront rester ouverts, comme les épiceries, pharmacies, chaînes alimentaires, pompiers, policiers, médias… Une liste sera publiée.

« Tous les Québécois qui ne travaillent pas dans un service essentiel, s’il vous plaît, restez à la maison », de rappeler M. Legault.

Les résidences pour personnes âgées
Les personnes dans les résidences pour personnes âgées ne pourront plus sortir librement. « Il faut tout faire pour que le virus ne rentre pas dans les résidences. Nous demandons à toutes les personnes âgées dans les résidences de ne plus sortir. C’est difficile comme mesure, mais nécessaire. Les personnes qui doivent sortir, elles devront être accompagnées. »
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a soutenu dans son point presse qu’« assez, c’était assez » et impose aux personnes de ne plus sortir. Il en appelle également à l’ensemble des entreprises, des citoyens, aux cégeps, aux universités de venir en aide au personnel médical pour leur fournir des masques, du matériel médical.

Il a souligné qu’Air Canada a affrété trois vols pour rapatrier les Canadiens bloqués au Pérou.
Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

6 avril : ouverture de la prestation canadienne d’urgence

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Par Frédéric Khalkhal
6 avril : ouverture de la prestation canadienne d’urgence
Le premier ministre François Legault. (Photo : archives)

Aujourd’hui, le point de presse du premier ministre du Québec, François Legault, a fait état de 8580 personnes infectées par le coronavirus au Québec. Une augmentation de 636 personnes par rapport à hier. Ce sont 27 nouveaux décès qui ont été rapportés. Le bilan évolue à 121 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 16 498 personnes qui sont atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 339 depuis le début de la pandémie.

Le nombre de cas est encore en forte croissance aujourd’hui au Québec et au Canada. Le nombre de morts s’accélère ces derniers jours au Québec, et le nombre d’hospitalisations est de 533 personnes.

M. Legault a précisé que l’équipement nécessaire dans les hôpitaux sera encore disponible de 14 jours pour des gants, à 6 jours pour des blouses

À l’hôpital général juif à Montréal, qui est un endroit important au Québec qui soigne des malades de la COVID-19, les femmes enceintes ne peuvent pas être accompagnées dans leur accouchement. M. Legault a indiqué que ce n’était qu’un cas particulier et que cette situation ne serait pas généralisée à l’ensemble des hôpitaux du Québec.

Un programme de 100 millions de dollars sera disponible pour l’ensemble des entreprises afin qu’elles puissent profiter de la situation pour proposer des formations à leurs employés. « Cette mesure est mise en place pour que les employeurs continuent à payer leurs employés. »

M. Legault qui devrait annoncer les scénarios possibles quant à la COVID-19 demain au Québec, mardi, a indiqué d’ores et déjà que « le mois d’avril va être critique. Les prochains jours, les prochaines semaines vont être critiques. »

Mesures fédérales

La Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, recommande maintenant le port du masque non médical auprès de la population.

L’enregistrement sur le site du gouvernement canadien pour demander la prestation canadienne d’urgence (www.canada.ca) est désormais possible depuis aujourd’hui. À 13 h, il y avait déà 3000 000 demandes réussies, comme l’a indiqué le premier ministre canadien Justin Trudeau.

La prestation de 2000 $, que donnera Ottawa aux personnes qui ont perdu leur travail à la suite de la COVID-19 et qui n’ont plus aucun revenu, pourra être versée sous les 3 à 5 jours par dépôt direct. Par courrier, cela pourrait prendre jusqu’à 10 jours.

Aujourd’hui, il n’y a que ceux qui sont nés en janvier, février et mars qui peuvent faire leur demande. Plus tard dans la semaine ce sera le tour de ceux qui sont nés plus tard.

Plusieurs ne se qualifient pas à cette prestation, mais qui ont perdu beaucoup de leur revenu. Sur ce point, M. Trudeau a indiqué qu’il n’oublierait pas ces personnes. « Les personnes qui n’ont plus que 10 h de travail par semaine ou moins, ceux qui gagnent moins que la prestation, les universitaires aussi, nous regardons la situation. »

M. Trudeau a remercié les six banques qui ont baissé leur taux d’intérêt de moitié pour ceux qui éprouvent des difficultés. « Il faut faire d’autres gestes, plutôt que de penser à la rentabilité », a-t-il indiqué à l’ensemble des entreprises.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545

Fermeture de la piste cyclable La Route des Champs

Fermeture de la piste cyclable La Route des Champs

La MRC de Rouville informe que son parc régional linéaire La Route des Champs est désormais fermé, et cela, afin de respecter les consignes gouvernementales en lien avec l’état d’urgence sanitaire actuel.

En effet, afin de protéger les citoyens et citoyennes, les rassemblements extérieurs sont désormais interdits par le gouvernement du Québec et plusieurs mesures préventives de distanciation ont été mises de l’avant pour diminuer les risques de propagation du virus COVID-19.

Bien que La Route des Champs semble un endroit propice pour aller faire une marche et se changer les idées tout en respectant la règle de distanciation de deux (2) mètres, il y a des risques à s’y promener. La MRC rappelle que la durée de vie de la COVID-19 en dehors du corps humain est de 3 heures sur une surface sèche, 24 heures sur le carton et jusqu’à 72 heures sur des surfaces telles que le plastique, le bois et l’acier. Il n’est donc pas sécuritaire d’utiliser les tables et bancs de parcs, puisque ceux-ci peuvent transmettre le virus sur leur surface. De plus, les installations sanitaires (toilettes et abreuvoirs) tout au long du réseau cyclable ne seront pas disponibles tant que la situation entourant la COVID-19 ne sera pas rétablie.

La MRC de Rouville remercie la population pour sa compréhension et l’encourage à poursuivre ses efforts afin de contribuer à ralentir la pandémie.

L’automobile et l’après Covid-19

Photo de Benoit Charette
Par Benoit Charette
L’automobile et l’après Covid-19

Beaucoup d’analystes dans différents domaines le confirment, le monde va changer suite à cette pandémie de Coronavirus. Impossible de dire exactement comment et si ces effets seront durables, mais une chose est sûre, il va y avoir des changements. Dans le monde automobile, ces transformations vont prendre plusieurs formes.

Virage technologique

Depuis quelques années maintenant, les constructeurs automobiles investissent massivement dans les véhicules électriques et l’autonomie. La dernière année a vu se succéder une pluie de milliards de dollars pour prendre le virage vert et autonome. Il est clair que tous les objectifs dans ce domaine seront repoussés de quelques années. La pandémie actuelle coûte une fortune aux constructeurs et la survie de certains comme L’Alliance Nissan-Renault ou BMW est menacé. Volkswagen, simplement pour payer ses factures mensuelles doit allonger 3 milliards d’Euros. Les grandes compagnies ont des réserves qui peuvent varier de 35 à 50 milliards de dollars. On peut donc supposer qu’une crise de quelques mois ne pose pas de trop grands défis. Toutefois, tout le monde va se retrouver en mode survie par la suite et l’argent va servir à des plans de redressement et non à des investissements dans des technologies futurs. Dans le même souffle, il faut s’attendre au report et même à l’annulation de certains modèles pour les mêmes raisons financières.

Retrouver la confiance des consommateurs

Les consommateurs auront eux aussi à se refaire une santé financière et il y a fort à parier que le premier réflexe ne sera pas d’aller faire l’achat d’un véhicule. Il faudra attendre quelques mois et peut-être plus avant de reprendre un rythme normal de vie. Toute la chaîne de distribution automobile doit se préparer à cette réalité. Du fournisseur de pièces au concessionnaire, la machine va tourner au ralenti tant et aussi longtemps que la confiance des consommateurs ne sera pas revenue. Il y a aussi fort à parier que l’attrait d’un véhicule électrique sera moins grand en raison de son prix encore plus élevé que la moyenne qui le met hors de portée de plusieurs ménages et le prix de l’essence qui vient de chuter radicalement et qui risque de rester bas pour un certain temps en raison de la baisse de la demande.

Travailler autrement

Il faudra aussi réapprendre les méthodes de travail, se préparer à garder de plus grand inventaire en cas de crise et des méthodes de travail qui favorisent la distanciation qui risque de rendre les opérations plus longues. Bref, il y aura des changements réels qui vont changer le monde dans lequel nous vivons et ce sera sans doute pour le mieux.

L’article L’automobile et l’après Covid-19 est apparu en premier sur Benoit Charette.

On traversera la crise ensemble

On traversera la crise ensemble
(Photo : archives)

Notre version papier demeure en place, nos journalistes sont là pour vous avec de l’information de qualité et vérifiée!

Vous avez été nombreux dans les dernières heures à manifester vos inquiétudes quant au maintien des versions imprimées du Journal de Chambly. Nous vous remercions de votre sollicitude et tenons à vous rassurer : notre édition imprimée est là pour rester ! En cette période de grands changements, nous croyons plus que jamais à la pertinence d’un média local imprimé et fort.

Nous nous retroussons les manches pour poursuivre notre mission, celle de vous livrer une information vraie, juste et de grande qualité, en version papier et sur notre site web. Nous croyons en une transmission d’information démocratique et pertinente s’adressant à vous, lecteur de la région. Nous continuerons de le faire avec passion.

Nous propulsons à ce même rythme des campagnes publicitaires pour les entreprises d’ici. Ces entreprises qui ont grandement besoin de votre support en ce moment et lorsque la situation reviendra à la normale. Nous serons là pour les accompagner, et sommes persuadés que vous le serez aussi.

Le Journal de Chambly est solidaire, résilient et optimiste depuis les 55 dernières années, comme ses lecteurs qui le démontrent encore une fois durant cette crise. Nous continuerons de véhiculer ces valeurs en démontrant toute la force d’une communauté qui sait se serrer les coudes pour affronter les défis.

8 avril : la barrière des 10 000 cas franchie

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
8 avril : la barrière des 10 000 cas franchie
Le premier ministre François Legault. (Photo : archives)

Aujourd’hui, le point de presse du premier ministre du Québec, François Legault, a fait état de 10 031 personnes infectées par la COVID-19 au Québec. Une augmentation de 691 personnes par rapport à hier. Ce sont 25 nouveaux décès qui ont été rapportés. Le bilan évolue à 175 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 19 172 personnes qui sont atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 455 depuis le début de la pandémie.

Le nombre de morts est toujours aussi important ces derniers jours au Québec, et le nombre d’hospitalisations est de 632 personnes, soit 49 de plus.

« On voit la lumière au bout du tunnel. Ça nous amène à préparer la rouverte des commerces. On n’en est pas encore là, mais ça ne nous empêche pas de nous préparer », a indiqué le premier ministre.

M. Legault a précisé que sur le plan économique, au moment opportun, le gouvernement se concentrera à la réouverture des entreprises qui pourront garantir une distanciation sociale de deux mètres entre leurs employés et leurs clients. « Le deux mètres, on va le garder pour des mois. »

Les aînés dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées recevront l’aide de 450 médecins et de plusieurs centaines d’infirmiers, de préposés aux bénéficiaires et de gestionnaires venus des hôpitaux.

« Nous ferons un dépistage systématique pour les aînés dans les CHSLD et les maisons pour personnes âgées ainsi qu’auprès du personnel afin de bien connaître la situation. Aujoud’hui, 89 % des décès concernent des personnes de 70 ans et plus », de préciser M. Legault.

Enfin, le premier ministre a rappelé qu’il fallait maintenir les efforts de confinement, même pendant la période de Pâques.

Mesures fédérales

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a souhaité à la communauté juive du pays une joyeuse Pâque juive, mais il a rappelé que ce n’était pas une raison de se réunir et qu’il fallait toujours respecter les règles de confinement.

En ce qui concerne les subventions pour les entreprises, il a mentionné que les critères d’éligibilité étaient désormais allégés. Alors que les entreprises devaient démontrer une perte de revenu de 30 % par rapport au même mois en 2019, ce pourcentage a été revu à la baisse pour n’être plus que de 15 % de baisse de revenu au mois de mars par rapport aux mois de janvier et février 2020. « Il faut se rappeler que l’impact des mesures pour lutter contre la pandémie n’a été ressenti qu’à la mi-mars », a précisé M. Trudeau. Les entreprises pourraient recevoir ainsi, pour chacun de leurs employés, jusqu’à 847 $ par semaine, si elles remplissent ces nouveaux critères. Une mesure rétroactive au 15 mars.

M. Trudeau a prévenu que les chiffres du chômage qui sortiront demain ne seront pas bons. « Cela ne sera pas facile, mais si on se serre les coudes, on va revenir en force. »

Il a rappelé qu’aujourd’hui, les personnes nées en juillet, août et septembre pouvaient s’inscrire à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) sur le site du gouvernement du Canada.

Le premier ministre a annoncé des mesures pour les emplois étudiants. Une première mesure consistera à accorder une subvention jusqu’à 100 % du salaire de l’étudiant qui est pris dans le cadre du programme d’emploi d’été. « On pourra prolonger le programme d’emploi d’été pour les étudiants jusqu’à cet hiver. Les entreprises pourront alors employer des étudiants à temps partiel. » Il a précisé qu’ils pourraient être une solution pour « tendre la main » aux organismes.

Demain, Ottawa a reçu 500 000 masques M95 de l’entreprise 3M. Le gouvernement les distribuera en fonction des besoins de chacune des provinces.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

École de musique de Chambly : partitions fermées par la COVID-19

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
École de musique de Chambly : partitions fermées par la COVID-19
Marie Fournier de l'école de musique de Chambly. (Photo : Félix Lebel)

Dans le souci d’éviter la propagation du coronavirus, l’École de musique de Chambly ferme ses portes au moins jusqu’au 30 mars prochain, laissant près d’une centaine d’élèves sur leur faim à la veille d’un concert important.

Un texte de Félix Lebel

C’est la première fois depuis qu’elle a fondé l’école, il y a près de 40 ans, que Marie Fournier doit arrêter temporairement tous les cours.

« J’ai l’impression qu’on a été fauchés en plein élan dans la partie de l’année la plus belle et la plus gratifiante pour les enfants. À ce moment-ci de l’année, les pièces sont montées et mémorisées. Tout d’un coup, plus rien. On est fauchés en plein envol », explique Mme Fournier.

C’est une situation qui la désole à ce moment-ci de l’année, là où les étudiants en piano sont en train de peaufiner leur acquis avant le concert final des 2 et 3 mai prochains.

« Je pensais que je pouvais contrôler l’environnement d’enseignement, mais quand on a compris le concept de distanciation sociale, c’était un choc. » – Marie Fournier

Marie Fournier estime qu’il est trop tôt pour savoir si le concert sera bel et bien annulé, mais ne se fait pas d’illusions sur la gravité de la situation sanitaire au Québec.

Une mesure exceptionnelle
Il aura fallu quelques jours avant que Mme Fournier ne prenne cette décision difficile. Au début de l’éclosion de la COVID-19, elle avait envoyé des directives aux parents et avait instauré quelques règles d’hygiène. Elle prenait le temps de désinfecter le piano, les poignées de porte et les surfaces avant chaque séance.

C’est toutefois en entendant les appels du gouvernement et du directeur national de la santé publique, Dr Horacio Arruda, que l’entrepreneure et pianiste a pris cette décision.

« Je pensais que je pouvais contrôler l’environnement d’enseignement, mais quand on a compris le concept de distanciation sociale, c’était un choc. J’ai compris que je ne peux pas contrôler l’environnement de mes élèves. S’ils ont un parent qui est en contact avec quelqu’un de contaminé, qui voyage dans les transports en commun, je ne peux pas contrôler ça », explique Mme Fournier.

Une entreprise touchée

Comme bien des travailleurs autonomes, cette décision a un impact majeur sur ses finances personnelles. Marie Fournier et sa fille, Éliane Fournier-Sénéchal, qui enseigne aussi à l’école de musique, devront se contenter de l’aide gouvernementale.

Par chance, elles n’auront pas à rembourser les cours déjà payés en offrant la possibilité de les reprendre ultérieurement. Toutefois, elles croient qu’il est fort possible que la saison de piano se termine plus rapidement après le retour à la normale.

C’est que les sessions de cours fonctionnent avec le calendrier scolaire, et certains parents pourraient ne pas voir l’intérêt de s’engager dans des cours pour quelques semaines seulement.
« Déjà, il y a des parents qui m’ont dit qu’ils allaient reprendre en septembre prochain parce que ça ne valait pas la peine de poursuivre juste pour juin. J’ai l’impression que ça va affecter notre fin de session de cours de façon importante », explique Mme Fournier.

En attendant, les deux professeures de l’École de musique de Chambly espèrent que les étudiants utiliseront cette période d’isolement volontaire pour pratiquer la musique.

Questionnées à savoir s’il serait possible de faire des cours en ligne, les deux professeures estiment que l’apprentissage du piano implique la présence physique de l’enseignant pour corriger la technique.

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
121 cas au Québec
Le premier ministre demande aux personnes de plus de 70 ans de rester chez elles.

Le point de presse du premier ministre du Québec aujourd’hui a fait état de 121 personnes infectées au coronavirus au Québec. Une augmentation de 27 personnes par rapport à hier.

La barrière des 100 personnes touchées par la COVID-19 a été franchie au Québec aujourd’hui. Au Canada, le nombre a bondi à 801. Alors qu’au Québec un seul décès est recensé et 7 personnes sont hospitalisées, ce sont déjà 10 personnes qui sont mortes après avoir contracté le virus au Canada.

M. Legault a annoncé que dès aujourd’hui, 5000 tests peuvent être faits chaque jour au Québec, si nécessaire, et cette capacité augmentera les jours suivants. Le premier ministre a rappelé que plus il y aura de tests, plus les cas augmenteront.

Il a cependant encore une fois rassuré les Québécois en soutenant que nous avions tous les équipements dont on a besoin à court terme.

Nouvelles consignes

Le premier ministre demande aujourd’hui aux Québécois de ne pas voyager d’une région à l’autre. « On n’a pas besoin de fermer des régions, mais c’est important de ne pas voyager », a-t-il indiqué en précisant qu’on n’en était pas rendu à isoler des espaces géographiques.

Il a réitéré son message aux personnes de plus de 70 ans de mieux respecter les consignes d’isolement.

« Ce n’est pas le temps d’aller dans les centres commerciaux, au restaurant. Vous devez être à la maison. Allez prendre l’air, mais pas en vous rassemblant. »

Il est possible d’appeler son médecin de famille, ou une clinique à proximité de chez vous, afin d’avoir une consultation téléphonique pour un problème de santé qui n’est pas rattaché au coronavirus. M. Legault a dit que ces consultations seront payées pour les médecins.

Il a enfin tenu à remercier toutes les personnes liées de près ou de loin à notre alimentation : « Je ne sais pas combien de temps la crise va durer, mais dans tous les cas, nous avons besoin des gens qui nous permettent de nous nourrir. »

Pour les prochains jours

À aucun moment, le premier ministre et la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, ne se réunissent durant cette crise afin qu’en cas d’infection de l’un au coronavirus, l’autre reste opérationnel. Il est d’ailleurs possible que Mme Guilbault puisse remplacer

M. Legault lors de ces points de presse quotidiens.

Bien que M. Legault ait requis de limiter les paiements en argent comptant, la Banque du Canada demande aux commerces de continuer de l’accepter, car beaucoup de personnes n’ont que ce moyen de payer.

Les résidants du Québec qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires à leur retour de voyage à l’extérieur du Canada doivent composer, sans frais, le 1 877 644-4545.

Par Martine Veillette
Chambly adopte certaines mesures d’aide
(Photo : archives)

Les élus de Chambly ont tenu une séance extraordinaire, à huis clos le 24 mars, afin d’adopter certaines mesures en lien avec la pandémie COVID-19. Certaines iront de l’avant, mais le fonds d’aide financière n’a pu être créé.

Les élus ont statué qu’aucun intérêt ne sera imposé aux taxes foncières, aux tarifications pour services municipaux et aux droits de mutation entre le 24 mars et le 30 juin. Après cette date, il reviendra à 10% par année.

Ils ont aussi adopté un plan de contingence dans le cadre de la pandémie. Des mesures sont effectives jusqu’au 14 avril, à moins d’avis contraire et d’autres directives du gouvernement. Le directeur des ressources humaines, Stéphane Labrèche, a expliqué aux élus qu’il y avait certains employés en quarantaine puisqu’ils revenaient de voyage, précisant qu’aucun n’avait reçu de diagnostic de COVID-19.

Il a aussi indiqué que la majorité des employés de la Ville faisaient du télétravail. Pour les cols bleus, deux équipes de travail ont été formées pour travailler en alternance une semaine sur deux. Certains employés sont aussi en arrêt avec solde et disponible sur appel.

Pas d’aide financière

Un autre point à l’ordre du jour visait à créer un fonds d’urgence spécial en y affectant 100 000$ pris « à même l’excédent de fonctionnements non affecté ». Ce fonds devait aider les organismes et les entreprises de la municipalité. Cinq conseillers, Mario Lambert, Marie Lise Desrosiers, Julie Daigneault, Jean Roy et Serge Gélinas ont voté contre annulant ainsi son adoption. La mairesse a usé de son droit de vote pour voter en faveur.

Les élus contre la proposition ont affirmé ne pas être contre apporter de l’aide, mais souhaitent avoir un plan plus précis et attendre de voir comment les gouvernements aideront avant d’accorder un montant. Le directeur général par intérim, Jean-François Auclair, a précisé aux élus qu’il n’était pas possible pour les fonctionnaires de produire une politique claire dans un délai aussi court. Les demandes devront donc être adoptées au cas par cas.

Les conseillers en faveur souhaitaient par la résolution être proactif et que la somme soit disponible pour les organismes ou entreprises qui en avaient besoin. La résolution stipulait que « des organismes communautaires et des entreprises subissent les contre-coups de cette pandémie, par des pertes économiques ou des difficultés à assurer leur mission d’aide à la communauté ». Elle se voulait un moyen de « soutenir rapidement l’économie locale ».

« C’est la balance des inconvénients qu’il faut considérer et une telle enveloppe se voulait à mon avis un risque calculé et une aide potentielle importante pour les organismes et les commerçants de Chambly », affirme Carl Talbot.

 

Les taxes dans les autres municipalités

À Carignan, les élus prendront position lors de la séance du 1er avril.

À Marieville, la prochaine échéance pour les taxes est le 5 mai. La Ville étudie actuellement la situation.

À Richelieu, la dernière échéance de taxes était le 9 mars et la prochaine est le 11 juin. Les élus prendront le temps de discuter afin de trouver la meilleure solution.

À Saint-Mathias-sur-Richelieu, le prochain versement de taxes est dû à la mi-juin. Pour le moment, aucune décision n’a été prise par le conseil pour repousser cette échéance, mais la possibilité sera considérée.

À Sainte-Angèle-de-Monnoir, les citoyens auront une trêve du taux d’intérêt entre le 24 mars et le 3 juillet. Ensuite, le taux redeviendra à 12%.

Tous les scénarios analysés pour la saison de baseball

Par Martine Veillette
Tous les scénarios analysés pour la saison de baseball
Les associations de baseball souhaitent pouvoir offrir l’activité cet été. (Photo : archives)

Les associations de baseball se préparent à tous les scénarios afin d’être prêtes lorsque la saison pourra s’amorcer.

Pour l’instant, comme toute la société et les autres sports, tout est en arrêt du côté du baseball. « Quand il y a eu l’annonce de la fermeture des écoles, ça faisait une semaine qu’on avait pris l’entraînement en gymnase. On a immédiatement tout mis sur pause », soutient Steve Valois, président de l’Association Baseball amateur de Chambly.

Habituellement, l’organisation commence la saison en gymnase au début du mois de mars jusqu’en mai, où les joueurs amorcent les pratiques à l’extérieur. Les parties débutent normalement à la mi-mai jusqu’en juillet. Ensuite, ce sont les séries qui commencent avant le Championnat régional et celui provincial. La période en gymnase permet aux joueurs de renouer avec le baseball. « La majorité des joueurs n’ont pas fait de baseball de l’hiver », souligne le président.

L’association n’est pas la seule. « L’organisation des Royaux de Marieville a dû annuler tous les camps de sélections et la formation des ces équipes », indique de son côté Martin Girard, président du baseball mineur de Marieville.

Complète, écourtée ou annulée

Les deux présidents soulignent regarder avec Baseball Québec toutes les options possibles, soit une saison écourtée, prolongée ou annulée ainsi que les impacts qui y sont liés. Ils regardent aussi si les tournois et championnats seront tenus. Le but est d’être prêt lorsque ce sera possible de commencer.

« Quand la vie aura repris son cours normal et que le virus sera contrôlé, on pourra offrir l’activité. Les gens vont avoir besoin de socialiser, notamment avec le baseball », estime M. Valois.

« Nous travaillons avec Baseball Québec pour trouver des solutions afin d’amorcer la saison dès que nous aurons la permission des gouvernements. Les réunions des présidents et des gouverneurs d’associations se font dorénavant en vidéoconférence pour être prêts rapidement. Nous souhaitons ardemment offrir une saison de baseball de qualité à nos jeunes. Par contre, il est possible que la saison 2020 soit écourtée dû à la pandémie. Notre but, ainsi que celui de Baseball Québec, est d’offrir une saison sécuritaire et amusante pour tous », affirme M. Girard.

« Nous travaillons avec Baseball Québec pour trouver des solutions afin d’amorcer la saison dès que nous aurons la permission des gouvernements. » – Martin Girard

Les formations pour les entraîneurs, les arbitres et les marqueurs se feront en ligne afin d’être prêts, tout en respectant les mesures d’hygiène de la santé publique. Les cours devraient être disponibles prochainement.

Dans les deux cas, c’est Baseball Québec qui va « donner le go » pour lancer la saison. « On n’ira pas à l’encontre de la fédération. On va attendre leurs directives. Eux suivent celles du ministère de la Santé », précise M. Valois.

Inscriptions

L’Association Baseball amateur de Chambly, qui regroupe également les joueurs de Carignan, compte présentement 200 inscriptions. Habituellement, près de 300 jeunes s’inscrivent annuellement. Le président précise que chaque année des inscriptions se font jusqu’à la fin avril. « On peut comprendre que certains parents tardent cette année pour inscrire leur enfant », dit le président.

Il ajoute que si la saison ne devait pas avoir lieu ou si elle devait être écourtée, les parents seront remboursés en conséquence selon la situation. « On va ajuster le tarif selon ce qui sera offert », affirme- t-il.

Les Royaux de Marieville ont enregistré 100 inscriptions pour l’instant. M. Girard souligne qu’il est encore possible pour un parent d’inscrire son enfant. L’organisation tentera de les accommoder.

L’impact du confinement sur les enfants

Par Martine Veillette
 
L’impact du confinement sur les enfants
Isabelle Cyr (à gauche) et Marie-Eve Coté, orthophoniste, (à droite) lors d'une intervention. (Photo : courtoisie)

Depuis le 13 mars, il est fortement recommandé à la population de demeurer à la maison. Les écoles et les garderies sont fermées. Quel impact ce confinement a sur les enfants?

Le Journal s’est entretenu avec Isabelle Cyr, psychoéducatrice et cofondatrice de la Clinique familiale et interdisciplinaire Lüna, à Chambly, afin de répondre à différentes questions.

Quel impact peut avoir le confinement chez les enfants ?

Une bonne partie des enfants prennent ça positivement. Ils sont heureux de la situation d’être à la maison. Des enfants sont malheureux parce que ce n’est pas un « vrai » congé. Ils ne peuvent pas faire d’activités à l’extérieur parce que tout est fermé. Ceux qui vont moins bien, sont ceux qui sont déjà anxieux. Certains voient aussi leurs parents anxieux.

Justement, est-ce que les parents peuvent contribuer à cet impact et comment ?

Absolument! Le parent doit maintenir le télétravail par obligation. Il devient plus irritable parce que c’est difficile de travailler comme il voudrait. L’enfant a l’impression que son parent ne s’occupe pas de lui. Ça peut mener à des frustrations et des conflits familiaux.

Il y a aussi le parent qui a de la difficulté à gérer son anxiété. Il devient moins souriant, plus renfermé et plus irritable. L’anxiété est palpable pour l’enfant. Ça se reflétera sur eux. L’enfant deviendra plus irritable, plus explosif et pourrait avoir des difficultés à dormir. On en a beaucoup des cas de problème du sommeil.

Le dernier cas qu’on voit, c’est plus rare, mais on en a, c’est l’enfant déjà très anxieux en lien avec les catastrophes. On leur disait qu’il n’y avait pas beaucoup de chance de vivre un drame du genre. Ceux-là, les psychologues les voient plus régulièrement et interviennent par téléphone et par vidéoconférence. Il y a des enfants, mais aussi des ados.

Est-ce qu’il peut avoir des répercussions à long terme ?

Avec la science, on connaît les facteurs de risque et les facteurs de protection. On l’a déjà vécu avec la crise du verglas. Les conséquences à long terme vont survenir dans les atmosphères plus traumatiques. Quand un parent qui doit être le capitaine du navire ne l’est plus. L’enfant doit savoir où on va et si le capitaine à l’air de ne pas savoir où aller et qu’il est inquiet, ça peut amener une dynamique insécurisante. Les séquelles ne seront pas parce que le parent est devenu mauvais, mais l’enfant va ressentir que le capitaine du bateau n’est pas constant pendant une longue période. Il y aura une dynamique d’anxiété relationnelle qui peut être difficile par la suite. L’enfant pourrait être plus opposant avec le parent plus tard et provoquer les limites parce qu’il a douté. L’enfant pourrait chercher à prendre le contrôle.

Dans certains cas, il pourrait avoir un choc post-traumatique par exposition. Une exposition excessive peut créer une détresse. Certaines personnes se retirent des réseaux sociaux pour ça.

Comment les parents peuvent aider les enfants à travers ça ?

On dit toujours que c’est le même principe que le masque à oxygène dans l’avion. Il faut se l’installer en premier pour être bien avant celui de l’enfant. Le parent doit d’abord lui-même gérer son stress.

On recommande aussi aux familles d’avoir une routine. Pas une routine militaire. Mais une routine pour avoir un climat prévisible. Le parent peut faire le même genre d’activités le matin et l’après-midi.

Évidemment, pratiquer des activités qui font du bien au corps. C’est reconnu en période de stress. Il faut aller dehors, bouger et avoir une bonne hygiène de sommeil. Si on perd la base de la pyramide de Maslow, rien ne peut être efficace.

Faire des activités plaisantes au lieu de se mettre la pression de faire l’école. Oui, il faut continuer d’apprendre dans un contexte ludique sans se mettre de la pression. Si on gaspille nos énergies dans des activités négatives, on va brûler la chandelle par les deux bouts.

Comment un parent peut expliquer simplement à son enfant la situation actuelle ?

Le parent qui l’explique doit être le moins inquiet. Il faut y aller avec des faits et dans un langage adapté. Il y a des vidéos et des bandes dessinées bien faits qui expliquent ce qui se passe. Pour les ados, il faut leur donner accès à des reportages qui l’expliquent et qui parlent des faits au Québec. Pas besoin de voir ce qui se fait en Italie ou en Europe, sinon ça crée un effet de panique.

Quels services la clinique proposent actuellement ? Comment vous êtes-vous adapté ?

Pour l’instant, on conserve les rencontres avec les familles qui ont besoin. On a un système de décontamination aux heures. On les reçoit une à la fois. On essaie aussi le plus possible de le faire par vidéoconférence pour garder les familles à la maison. On a un poids éthique de ne pas abandonner les familles en détresse.

On compte mettre des capsules sur notre page Facebook pour contribuer à aider les familles.

La clinique offre des services aux familles et enfants de 0 à 18 ans. On a aussi une psychologue pour adulte.

On accroche le jeans sur le cintre

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
 
On accroche le jeans sur le cintre
C’était l’année de Bleu Jeans Bleu avant que le coronavirus ne vienne intervenir de façon généralisée. (Photo : archives)

François Lessard alias Wayne Wrangler, guitariste au sein de la formation Bleu Jeans Bleu (BJB), est copropriétaire du Centre Musical EMF (CMEMF) à Chambly. Pour lui, ce sont sur deux fronts que frappe la pandémie, soit l’artiste et l’entrepreneur.

Est-ce que l’ascension de BJB a eu un effet notable sur votre commerce?

C’est difficile à dire. On a rentré des cotons ouatés et les gens ont appris un peu que je jouais dans le band. Je dirais que ça s’est témoigné davantage auprès de la clientèle établie. Les gens me félicitaient et achetaient des cotons ouatés.

En tant que copropriétaire, comment avez-vous arrimé votre horaire entre le CMEMF et la popularité grandissante du groupe?

Un gros merci à mon partenaire qui s’occupe du magasin les vendredis et samedis. Avec les Bleus, avant la crise, on était partis facilement deux ou trois jours par semaine. Je travaille plutôt en début de semaine ou de la maison ou sur la route. Ça a demandé un ajustement. Je le redis, sans mon associé qui travaille toutes les fins de semaine, ce serait tough.

Y a-t-il une crainte quant à l’avenir du CMEMF avec l’arrêt forcé lié à la pandémie?

Oui, vraiment. Nous, il y a les cours de musique. On s’adapte comme on le peut. On a fait la transition des cours privés en cours en ligne. Pour l’instant, ça va bien. Nos profs supportent bien dans le contexte. Mais oui, on a peur pour la suite. On ne sait pas combien de temps ça va durer.

Quelle a été la réaction de BJB à l’annulation de ses activités musicales nombreuses?

On trouve ça plate. C’est notre grosse année avec les festivals. On regarde cela avec positivisme en se disant que ça va reprendre, que ce n’est que partie remise. Le timing est mauvais admettons, car ça se passait beaucoup cette année pour nous.

Palliez-vous cette absence sur scène à l’aide du Web?

Oui un peu. On fait un concours en ce moment en demandant aux gens d’envoyer leurs meilleurs moves de danse pour un clip qu’on va faire avec ce qu’on va recevoir. On essaie d’entretenir les réseaux sociaux pour ne pas que les gens nous oublient.

Recevrez-vous une compensation de la part du gouvernement en tant qu’artiste et en tant qu’entreprise?

On ne le sait pas en fait. En ce qui a trait au CMEMF, j’ai l’impression qu’on tombe entre deux craques. Le gouvernement parle de mesures, mais, pour l’instant, il n’y a rien de concret. On ne sait pas si on est dans la zone de travailleurs autonomes avec les professeurs. Pour les subventions aux commerces, on ne sait pas ce qui adviendra. Pour mon partenaire et moi, en tant que dirigeants d’entreprise, ça demeure complètement flou. On ne sait pas qui aura droit à quoi. Pour les musiciens, c’est aussi encore flou.

Qu’en est-il de vos répétitions en tant que groupe en cette période d’isolement?

C’est tranquille en ce moment. Nous n’avons pas jamé ensemble depuis le début de la crise. On profite de notre temps libre chacun de notre bord. Jamer à distance, c’est difficile en raison des délais malgré toutes les applications possibles. Ce n’est pas possible à vrai dire.

Le 19 février au Centre Bell, vous avez chanté Coton ouaté sur scène avec Céline Dion. Comment le contact s’est-il établi entre vous?

Le gérant de Céline nous a appelés environ trois semaines avant l’événement. On était à Jonquière et on devait le rappeler. On se disait « Voyons qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qu’il veut? » Il nous a offert cette opportunité. Évidemment, on a répondu positivement, mais on n’avait pas le droit d’en parler. Ça a été difficile, mais on a gardé le secret pendant trois semaines.

Parlez-moi de l’expérience.

C’était fou! On est arrivés l’après-midi et on a constaté tout le staff qui s’affaire à la préparation. On a rencontré Céline Dion pour répéter un peu. Elle est super fine, friendly, elle nous a mis à l’aise. Il en est de même pour ses musiciens. C’était malade!

Si on vous avait demandé, il y a cinq ans, auriez-vous plus de chances, dans les années à venir, de voir la Coupe Stanley au Centre Bell ou BJB jouer avec Céline Dion qu’auriez-vous répondu?

Bonne question, c’est drôle ça! J’aurais dit plus de chances pour une Coupe Stanley.

Sur les réseaux sociaux, les gens reprennent la mélodie de Coton ouaté et adaptent les paroles afin de parler du coronavirus. Qu’est-ce que ça vous fait de voir ça?

Ce n’est pas toujours agréable de se faire voler nos chansons sans notre consentement, mais dans ce cas-là, on trouve ça le fun que les gens l’utilisent pour s’amuser et alléger la situation.

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Ça va bien aller

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Ça va bien aller
Ève, Thomas et Louis-Michel Jutras ont dessiné du bonheur dans le stationnement du Manoir Saint-Bruno. (Photo : courtoisie)

Ils sont plusieurs, en ces temps difficiles, à se rallier derrière le slogan Ça va bien aller. Symbolisé par l’arc-en-ciel, le mouvement compte des dizaines de milliers de disciples à travers la province.

« C’est une démarche qui se veut positive qui cherche à transmettre l’espoir dans le cœur des gens. Quand on circule dans les rues, ça offre du bonheur », déclare d’entrée de jeu Karine Laurin, administratrice du groupe Facebook Ça va bien aller! – Mouvement Positif – Covid 19.

Le groupe est le prolongement de ce qui aurait été initié en Italie. Mme Laurin fait partie de ceux qui le propagent au Québec. Au sein du groupe qui prend de l’ampleur, on y voit des gens lancer des messages optimistes et poser des gestes d’entre-aide, sous l’effigie du phénomène météorologique lumineux arqué.

Commerces à Chambly

Le mouvement, qui progresse à vive allure, a trouvé sa niche aux abords du bassin de Chambly, au cœur des commerçants éprouvés. Marie Jeanne Richer, propriétaire du Café MJ et Cie, a fait ce qu’elle écrit comme étant de la « délinquance joviale », répandant de la douceur auprès de ses homologues.

« Les enfants ont été impressionnés et ont compris la signification de leur petit geste enfantin. » – Louis-Michel Jutras

« J’ai fait plein de petits arcs-en-ciel que je suis allée poser dans les fenêtres de mes confrères entrepreneurs qui ont aussi fermé leurs portes avant que ce soit une norme obligatoire gouvernementale. À ce moment, nous aurions pu demeurer ouverts, mais c’est une initiative que nous avons prise de notre propre chef dans le but d’éliminer la contagion », nuance Mme Richer qui reproche le manque d’aide actuel provenant des instances politiques pour les entrepreneurs.

Manoir Saint-Bruno

À Saint-Bruno-de-Montarville, au Manoir Saint-Bruno, les résidents ont eu une belle surprise samedi dernier. Louis-Michel Jutras, citoyen montarvillois, est allé répandre le bonheur à sa façon. Accompagné de ses deux enfants, Ève, 6 ans, et Thomas, 9 ans, il a mis de la vie dans le stationnement de la résidence pour aînés en y dessinant à la craie le fameux symbole du mouvement.

« En premier lieu, c’était pour impliquer mes enfants dans un geste de solidarité sociale tout en les amusant. Je leur ai expliqué que l’on faisait ça pour encourager les gens à ne pas se décourager face à la situation », exprime le père de famille.

« Au début, ils voyaient plutôt l’aspect ludique de l’action. Par la suite, ils ont été fiers d’eux lorsqu’une dame est sortie sur son balcon en envoyant la main. Elle leur a demandé leur nom et les a remerciés pour le bel arc-en-ciel. Les enfants ont été impressionnés et ont compris la signification de leur petit geste enfantin », complète M. Jutras.

À la résidence, le geste n’est pas passé sous silence.

« Ça a permis une forme de connexion avec l’extérieur. Les gens ici ont reçu cela comme des câlins et des bisous, comme une belle attention. Ils ont été touchés par le geste », décrit Denise Parsons, Chamblyenne travaillant au Manoir Saint-Bruno à titre de directrice des loisirs.

La pièce de Denis Bouchard reportée en octobre à Chambly

Par Martine Veillette
La pièce de Denis Bouchard reportée en octobre à Chambly
Denis Bouchard est l’acteur principal de la pièce qu’il a écrit. (Photo : courtoisie)

La présentation de la pièce de théâtre de Denis Bouchard Le dernier sacrement, initialement prévue le 4 avril au Pôle culturel de Chambly, a été reportée au 16 octobre en raison des mesures imposées en lien avec la COVID-19 .

Comme la majorité des artistes, la vie de l’auteur, acteur et metteur en scène de cette pièce est sur pause. « C’est rare qu’on a du temps de libre comme ça. J’en profite pour écrire et faire ma do to list qu’on n’a jamais le temps », raconte-t-il. Le comédien ajoute garder le moral.

Toutes les représentations de sa pièce qui devaient être jouées dans cette période seront reprises plus tard. Denis Bouchard précise qu’elles étaient toutes à guichet fermé.

Processus de création

Denis Bouchard a écrit cette pièce dans laquelle il tient l’un des trois rôles. « L’idée est partie d’une phrase que j’ai lue. Ça disait que ceux qui avaient la foi partaient plus en paix que les autres. C’était mal parti pour moi! » s’exclame-t-il.

L’auteur a ensuite fait des recherches. Des amis lui ont suggéré d’aller dans une maison de soins palliatifs. « J’ai été fasciné par ce que j’ai vu. Il y a un respect de la vie et il y a de l’humour qui s’y dégage », souligne l’homme de théâtre.

À partir de là, il a inventé une histoire autour d’un « monsieur bon vivant qui était enseignant et qui va mourir d’un cancer. » L’homme est non croyant. Dans la pièce, il est accompagné d’une infirmière croyante issue de l’immigration et de la fille de cette dernière, qui est pratiquante.

La première mouture de la pièce a été présentée au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), dans une chambre d’hôpital. Soixante personnes pouvaient y assister à la fois. « Ça a tellement marché qu’on l’a repris. Là, elle est jouée partout depuis 2 ans et demi », explique le comédien.

« C’est une belle histoire. Je suis assez content de la réception. Il y a beaucoup d’ouvrage derrière. » – Denis Bouchard

Il ajoute avoir également fait une présentation comme campagne de financement pour une maison de soins palliatifs. L’œuvre a également reçu le prix RIDEAU pour le meilleur spectacle en tournée québécoise en 2019.

Denis Bouchard mentionne que la pièce sera également traduite en anglais. Lui, il l’aura présenté plus d’une centaine de fois au terme de sa tournée. « C’est une belle histoire. Je suis assez content de la réception. Il y a beaucoup d’ouvrage derrière », souligne-t-il.

L’homme retrouve ainsi la scène pour son plus grand bonheur. « C’est un grand plaisir pour moi. Je viens d’abord du théâtre même si les gens me voient dans leur télévision depuis 15-20 ans. Je reviens à mes premiers amours du théâtre », dit-il.

Évolution

Comme Denis Bouchard est l’auteur de la pièce, il soutient que des bouts de la pièce sont réécrits souvent. « On joue actuellement ce qu’on appelle la vingtième version. Elle est toujours en chantier. Le théâtre est un art vivant. La pièce a évolué. C’est bien meilleur que c’était », affirme- t-il.

Le producteur a ajouté à son équipe différentes personnes pour l’assister dans sa tâche.

L’auteur mentionne que Le Dernier sacrement est son 7e écrit en une dizaine d’années. Il aura possiblement la chance d’en écrire d’autres en ce temps de confinement.

Spectacle immersif

L’auteur et comédien invite les spectateurs à arriver plus tôt pour vivre une expérience immersive. Avant le spectacle, des sketchs en lien avec le spectacle sont présentés dans le hall.

« Je demande à chaque théâtre de me fournir deux figurants pour jouer avec nous. On crée deux chambres de soins palliatifs et on raconte une histoire. Ça donne le ton comique », souligne Denis Bouchard. Il invite le public à arriver environ 45 minutes d’avance pour en profiter.

« Ça commence avant que ça commence et ça finit après que ce soit fini. Les gens peuvent venir nous rencontrer après », poursuit-il.

Revenir au pays d’urgence

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Revenir au pays d’urgence
Le 16 mars, Justin Trudeau a sommé les Canadiens à l’étranger de revenir au pays. (Photo : archives)

Des Chamblyens sont actuellement à l’extérieur du pays ou viennent tout juste de traverser la frontière à la suite des consignes du premier ministre Justin Trudeau.

Maxime Moreau était à Gothenburg, en Suède. Le Chamblyen de 22 ans s’y trouvait dans le cadre d’un échange étudiant entre son école, la Polytechnique Montréal, et l’Université Chalmers. Il y était depuis le 9 janvier et son retour devait s’effectuer le 18 juin. En raison de l’épidémie, ses plans ont changé radicalement et c’est plutôt le 18 mars qu’il a retrouvé sa terre natale.

« La semaine dernière, je pensais finir mon voyage jusqu’en juin. Puis, lundi (16 mars), j’ai décidé de m’acheter un billet d’avion après avoir vu le discours de M. Trudeau. Il est possible que mes cours se complètent en ligne et, advenant que ce ne soit pas possible, la bonne décision était de revenir au Canada », dit sagement l’étudiant en génie physique.

À ce moment, M. Moreau était en période d’examens. Bien que l’université ait décrété que ceux-ci se faisaient à domicile, l’établissement scolaire n’avait pas fermé ses portes et il en revenait au libre arbitre des étudiants de décider s’ils franchissaient les lieux ou non.

« La bonne décision était de revenir au Canada. » – Maxime Moreau

Retour compliqué

Organiser un retour d’urgence a été « difficile de revenir, car il n’y avait pas de vols directs d’où j’étais. Beaucoup de billets proposent une escale à Paris ou aux États-Unis, mais je ne voulais pas, car je craignais de rester coincé à la frontière », a planifié le jeune, qui a opté pour Amsterdam comme escale.

Voyage à l’eau

Avec ce retour précoce, Maxime Moreau voit partir en fumée des souvenirs qu’il n’aura pas eu le temps de graver dans sa mémoire.

« Entre mes deux sessions, je devais aller à Oslo, dont les frontières ont été fermées dernièrement. J’avais une croisière en Lituanie, mais également annulée. Budapest, Vienne, Prague et quelques villes en train étaient également parmi les plans. Mon expérience étude a été nourrie, mais pas l’aspect voyage. Le synchronisme n’a pas été de la partie », confie M. Moreau, dont la période d’isolement a lieu chez son père, qui a quitté les lieux pour l’accommoder.

Célébrer 60 ans en Belgique

Sonja Campens, Chamblyenne, est partie à Bruxelles le 12 mars pour fêter les 60 ans de sa sœur et pour visiter son fils et sa conjointe. À ce moment, elle ne savait pas que tout serait fermé là-bas. Son retour a lieu aujourd’hui.

« Pas de party, dit la dame d’entrée de jeu. Je suis restée uniquement en famille et j’ai fait attention. Dès que je sors de Dorval je mets un masque et je resterai quinze jours à la maison. Je ferai du télétravail. Pas de courses, pas de sorties. Je resterai loin de mon mari », se résigne Mme Campens.

Aide aux Canadiens

Afin d’aider les Canadiens à l’étranger à revenir au pays, le gouvernement Trudeau a annoncé un programme spécial d’aide financière, le Programme de prêts d’urgence COVID-19 pour les Canadiens à l’étranger. Grâce à ce programme, les Canadiens à l’étranger directement touchés par la COVID-19 ont la possibilité de demander un prêt d’urgence pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars pour les aider à rentrer au bercail en temps voulu et à couvrir temporairement leurs besoins vitaux en vue de leur retour.

Plusieurs spectacles reportés au Pôle culturel de Chambly

Par Martine Veillette
Plusieurs spectacles reportés au Pôle culturel de Chambly

Plusieurs spectacles qui devaient avoir lieu au Pôle culturel seront reportés à une date ultérieure qui n’est pas encore connue. Cette décision fait suite aux recommandations du gouvernement du Québec.

 

Le 12 mars, le premier ministre François Legault a annoncé en point de presse différentes mesures afin de réduire la propagation du coronavirus COVID-19. L’une d’elles interdit jusqu’à nouvel ordre les événements publics de plus de 250 personnes tenus à l’intérieur.

Dans cette optique, la SPEC du Haut-Richelieu, chargée de la programmation du Pôle culturel de Chambly, se conforme à cette directive en suspendant toutes les activités prévues dans ses salles jusqu’au 11 avril. L’organisme indique que la situation sera ensuite révisée quotidiennement en fonction des directives gouvernementales.

Guy Bélanger, directeur général, a mentionné au journal que tous les détenteurs de billets seront informés directement, soit par courriel ou par téléphone. Pour le moment, les dates de reports ne sont pas connues. « On devra voir avec les différents agents pour les replacer dans le calendrier », indique M. Bélanger. Il assure que l’organisation suit de près la situation et qu’elle prendra les décisions qui s’imposent.

Pour toute question, vous pouvez joindre la billetterie de la SPEC du Haut-Richelieu en composant le 450 358-3949 ou le 1 888 443-3949.

Pour l’instant, voici les spectacles touchés par cette directive :

Le spectacle d’humour de Korine Côté, le 28 mars, et celui d’Arnaud Soly, le 3 avril.

Le spectacle de l’Atelier lyrique de Chambly, l’Opéra Carmen, le 21 mars.

La pièce de théâtre de Denis Bouchard, Le dernier sacrement, le 4 avril.

La série de spectacles de Tristan Demers pour les élèves de la 3e à la 6e année du primaire les 1, 2 et 3 avril.

Le spectacle du chanteur Émile Bilodeau, le 11 avril.

Le spectacle du 14 mars de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques et celui du 15 mars, Les petites tounes, ont aussi été reportés.

Une saison haute en défis

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Une saison haute en défis
Les Forts de Chambly n’auront pas eu l’occasion de racheter leur saison grâce aux séries. (Photo : archives)

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe des Forts de Chambly ne l’a pas eu facile, cette saison 2019-20.

Il y a eu le début de saison déplacé en raison des travaux au Centre sportif Robert-Lebel; il y a eu les maigres 19 victoires en 48 parties, rendement en deçà des attentes que l’administration s’était fixées en début de campagne; il y a eu l’incertitude entourant le déménagement de l’équipe qui a assurément troublé les esprits; puis, alors que l’équipe confirme de peine et de misère sa place en séries, il y a eu l’annulation de celles-ci en raison du coronavirus. Non, les Forts ne l’ont pas eu facile!

« Nous étions dans l’autobus, à vingt minutes de notre destination quand nous avons appris la nouvelle », relate Marc-André Houle, président de l’équipe.

Pour les joueurs de vingt ans qui terminent leur stage dans les rangs juniors, c’est une fin qui laisse un goût amer.

« Les joueurs n’en reviennent pas de finir leur carrière junior de la sorte. C’est une déception pour eux, mais aussi une déception générale. Ce fut une saison difficile, haute en émotions. La fin n’en fait pas exception », exprime M. Houle, qui estime les pertes financières liées à cette fin abrupte à environ 10 000 $.

« Ce fut une saison difficile, haute en émotions. La fin n’en fait pas exception. » – Marc-André Houle

Vibrant témoignage

À l’annonce de la fin de saison, Marc-André Houle, en relativisant, partageait un vibrant témoignage sur les réseaux sociaux.

« J’ai eu la chance et le privilège de partager avec mon fils Olivier Houle toutes les expériences dans le merveilleux monde du hockey. À l’âge de 5 ans, quand tu as commencé à patiner. Les premiers patins, les victoires, les défaites, les tournois. Tout ça, j’ai été chanceux, je l’ai vécu.

Ce soir, j’imagine combien mon garçon aurait eu de la peine de se faire dire que sa saison est terminée à cause d’un microbe. Je comprends et respecte pleinement la décision. Une fois de plus, la vie m’envoie un grand message. Profitez de chaque moment. Combien d’enfants pleurent ce soir sans véritablement comprendre?

Ça ramène à la base en ta! Aux parents qui, la semaine dernière, étaient fâchés noir pour une décision qu’un arbitre avait prise et aux bénévoles qui se donnent corps et âme pour nos jeunes, prenons le temps de réaliser que ce soir, plus rien ne compte. Personne ne gagne, personne ne perd. La base de ce sport est disparue pour notre bien. Ce soir, on réalise que le hockey, ce n’est qu’un jeu, après tout. »

Report des inscriptions pour plusieurs programmes
Chambly repousse ses dates d'inscriptions. (Photo : archives)

Dans le cadre de la crise entourant la pandémie du COVID-19, la Ville de Chambly se voit dans l’obligation de reporter les dates d’inscription pour plusieurs de ses programmes.

Ainsi, la date d’inscription pour le programme Tennis et les activités du Centre nautique Gervais-Désourdy est reportée au 22 avril, alors que l’inscription pour les programmes Camps de jour et Terrains de jeux est reportée à la mi-mai (la date sera spécifiée dès que possible). Il importe de préciser que ces dates pourraient à nouveau être modifiées, selon les directives qui seront émises par le gouvernement du Québec, dans le cadre des mesures visant à limiter la propagation du coronavirus.

La Ville mentionne également que l’ensemble de ces programmes acceptera uniquement les inscriptions effectuées en ligne, afin de réduire le temps de traitement des inscriptions.

Pour plus d’information à ce sujet, les citoyens sont invités à communiquer avec le Service loisirs et culture de la Ville de Chambly au 450 658-8788. (JCN)

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