Par Jean-Christophe Noël ; Le 18 janvier 2021 — Modifié à 11 h 22 min le 18 janvier 2021
Jean-François Roberge, ministre de l'Éducation et député de Chambly. (Photo : archives)
Le retour en classe avec l’actualisation des normes est amorcé. Avec la menace d’une grève qui plane de la part du corps professoral, les défis demeurent de taille.
L’école de 2021 est partie, avec son lot de particularités. Certains parents ont accueilli ce retour telle une bénédiction. « Les élèves étaient contents de revenir en classe, les enseignants étaient heureux de les accueillir et les parents étaient rassurés de voir un peu de normalité dans cette situation inquiétante. Ceci dit, il est normal d’avoir des appréhensions quand on fait un retour en classe au moment où il y a une pandémie », résume le ministre de l’Éducation et député de Chambly, Jean-François Roberge.
Ventilation
La ventilation dans les écoles est un sujet qui interpelle. Précédemment, en conférence de presse, le ministre avait annoncé que des tests mesurant le taux de dioxyde de carbone dans l’air avaient été faits dans un échantillonnage de 330 écoles, partout dans la province. Le résultat se voulait rassurant, indiquant 804 ppm alors que le nombre à ne pas dépasser est de 1 000. Ces résultats avaient été remis en question, prétextant que certains de ces tests, d’où il en est sortie une moyenne, auraient été faits en l’absence d’élèves. « Les tests ont été faits selon le protocole établi par la santé publique. Il y avait trois mesures prises : une au début du cours, où parfois les élèves étaient présents, parfois absents; la seconde, prise au milieu du cours en présence d’élèves; et une troisième à la fin du cours, encore en présence d’élèves. L’idée est d’avoir une vue d’ensemble de la qualité de l’air et de la ventilation qui est fidèle à ce que vivent les gens dans les classes », spécifie l’ancien enseignant.
À l’échelle de la province, toutes les écoles seront testées. Pour les écoles ventilées naturellement, elles seront testées avant la fin du mois de février alors que les données des écoles disposant d’un système de ventilation seront recueillies au plus tard le 15 mars.
Grève
Le spectre d’une grève plane au-dessus du réseau scolaire. En cette période de négociations, la rumeur se fait de plus en plus bruyante.
« L’écho qu’on a, c’est souvent celui des représentants syndicaux qui, en période de négociations, viennent noircir le tableau pour essayer d’obtenir davantage. » – Jean-François Roberge
« À peu près à chaque période de négociations, les syndicats se tournent vers leurs membres pour aller chercher des mandats de grève. C’est dans l’ordre des choses. Je sais que les tables de négociations nationales se rencontrent fréquemment. Je souhaite que l’on en arrive à une entente bientôt et qu’il n’y ait pas de grève », exprime le député de Chambly.
À cet effet, le Syndicat de Champlain tient son assemblée générale des enseignants le 27 janvier et celle du personnel de soutien le 28. Le résultat de ces rencontres indiquera la suite des choses, le seul point à l’ordre du jour étant en lien avec la grève.
Semaine de relâche
La semaine de relâche du milieu scolaire a été nommée comme étant une réalité éjectable en 2021. « Pour l’instant, on conserve la semaine de relâche. Il n’y a pas de changement au calendrier scolaire. C’est sûr que l’on garde un œil sur les données épidémiologiques. La décision, actuellement, est de conserver la semaine de relâche », fait part Jean-François Roberge.
Un monde utopique?
La grogne, ou une ambiance de mécontentement, semble être une atmosphère indélogeable du réseau scolaire. Est-ce devenu utopique de voir, un jour, les choses changer?
« Si l’on se promène dans les écoles et que l’on fait un voxpop, je pense que l’on va avoir une grande majorité d’enseignants qui vont à l’école le sourire aux lèvres. Oui, enseigner, c’est exigeant, c’est difficile, mais ça reste un privilège extraordinaire. L’écho qu’on a, c’est souvent celui des représentants syndicaux qui, en période de négociations, viennent noircir le tableau pour essayer d’obtenir davantage », termine Jean-François Roberge.