Maka Kotto
Lundi, 31 mai 2021 05:00 MISE À JOUR Lundi, 31 mai 2021 05:00 « De l’histoire, nous apprenons que nous n’en apprenons rien. » – Hegel
Dans bon nombre de pays, grâce aux mesures sanitaires, à la discipline collective et à la vaccination, la crise sanitaire s’estompe...
Un lourd bilan
Après près de 500 jours de pandémie, 169 323 456 cas confirmés et plus de 3 500 000 morts de la COVID-19 partout dans le monde, la poussière retombe.
Le « déconfinement » s’amorce. Mais les traumatismes de tout genre et les stigmates émergent...
Cela étant, les esprits sont maintenant plus ouverts à regarder dans le rétroviseur pour en apprendre davantage sur les principales raisons pour lesquelles nous nous sommes trouvés dans le pétrin.
À ce chapitre, je veux parler d’insouciance.
Des mises en garde
Ainsi, pour la première fois, en 2005, le public avait accès aux analyses géopolitiques produites par les meilleurs experts dans leur domaine. C’était sous la forme d’un rapport (Mapping the Global Future: Report of the National Intelligence Council’s 2020 Project, du National Intelligence Council). Il couvrait la période allant de 2005 à 2020.
Il y était question de pandémie. Et le terme « corona » y apparaissait. À l’international, au moment de la sortie du rapport, pas de réaction...
Partout dans le monde, plusieurs spécialistes des virus émergents alertaient depuis des années qu’un virus, à l’instar de la COVID-19, allait provoquer une pandémie.
Ni l’Organisation mondiale de la santé ni les dirigeants en poste dans le monde n’ont anticipé cette pandémie. On connaît la suite...
L’état du monde en 2040
Intitulé en français « Un monde contesté », le plus récent rapport nous met en garde contre de pires menaces.
Après l’épisode de la COVID-19, le nouveau rapport était attendu. Des bouleversements envisagés dans les vingt prochaines années qui y sont consignés ne devraient laisser personne indifférent.
On y aborde notamment pour la première fois l’enjeu du changement climatique et ses effets sur notre planète. Un enjeu qui, présentement, ne touche que certains pays...
Mais partis comme nous le sommes, d’ici vingt ans, qu’il s’agisse de carences de ressources ou de migrations exponentielles, plus aucun pays ne sera à l’abri des impacts négatifs du changement climatique.
Malgré la pandémie contre laquelle nous nous battons actuellement avec l’espoir d’une victoire au bout, il y a urgence d’anticiper les épreuves à venir, de savoir notamment comment résister à la pression migratoire et au manque d’eau.
Comment anticiper la mauvaise gestion des terres et des ressources, qui ira en s’intensifiant ?
Comment juguler l’urbanisation rapide ? Ailleurs, en Afrique subsaharienne comme en Amérique centrale, deux régions soumises à l’agriculture pluviale, les populations seront aux prises avec de graves enjeux alimentaires et climatiques dont les impacts rejailliront sur le reste du monde. Mondialisation oblige...
Rendu public le 8 avril dernier aux États-Unis, cet impérieux nouveau rapport du National Intelligence Council devrait se trouver au-dessus de la pile de dossiers de tous les dirigeants politiques de la planète.