S’entraîner dans l’incertitude

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Par Martine Veillette: Le 4 octobre 2020 — Modifié à 14 h 28 min le 2 octobre 2020

Myriam Poirier entame sa troisième saison avec l’équipe d’athlétisme des Carabins de Montréal. Mais avec laCOVID, la suite de la saison est pavée d’incertitudes. Seule confirmation, il n’y aura pas de compétitions à court terme.

Pour l’instant, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et les universités ont annulé toutes les compétitions de sport universitaire pour l’automne. Une autre décision pour la saison d’hiver doit être prise à la mi-octobre. Aucun affrontement n’est prévu avant janvier 2021.

L’athlète de Chambly voit la prochaine saison comme une séance de préparation afin de revenir en meilleure forme et en force l’an prochain. En espérant que la pandémie sera derrière nous. « On se doutait que ça allait être annulé. On ne sait pas encore combien de temps on pourra s’entraîner. Il y a plusieurs incertitudes ces temps-ci », souligne-t-elle.

Malgré que Montréal soit en zone rouge, elle et ses coéquipières pouvaient encore effectuer des entraînements à l’extérieur. Elles doivent s’inscrire pour éviter les attroupements. Normalement, vers la fin novembre, les entraînements se poursuivent à l’intérieur au complexe sportif Claude-Robillard. « On est un gros club. À l’hiver, ce sera difficile (pour la distanciation). Je ne sais pas comment on va faire », dit-elle.

Pour les compétitions pour la prochaine année, rien n’est encore décidé. « Ce sont plusieurs universités qui se déplacent lors de compétitions. Je ne pense pas que ce sera accepté. On va voir rendu là », avance la Chamblyenne de 21 ans.

« Ça ne me pousse pas autant de courir dans les rues de Chambly que sur une piste d’athlétisme avec d’autres filles. » – Myriam Poirier.

Des entraînements seule

À la mi-mars, quand le Québec a été mis sur pause, les entraînements d’équipe ont aussi cessé. Comme l’athlète s’était blessée lors de sa dernière compétition, elle n’a pu courir au début, ne faisant que de la musculation à la maison.

«Ensuite, j’ai pu reprendre le jogging. Je suis une fille d’équipe. C’était plus difficile de trouver la motivation. Ça ne me pousse pas autant de courir dans les rues de Chambly que sur une piste d’athlétisme avec d’autres filles », affirme Myriam Poirier.

Elle était donc contente de retrouver ses coéquipières et amies pour s’entraîner. «En ce moment, c’est le fun de s’entraîner ensemble, mais je ne pense pas que ça va durer », avance la coureuse.

L’étudiante en relations industrielles songe à poursuivre ses études en maîtrise. Elle pourra ainsi profiter de ses cinq années d’admissibilité au sport universitaire. « Pour certaines, il s’agit de leur dernière année. Je veux prendre cette année pour m’entraîner et mieux performer l’an prochain », souligne-t-elle.

Parcours scolaire

Myriam Poirier entame sa dernière année dans le baccalauréat en relations industrielles à l’Université de Montréal. Tous ses cours se donnent à distance. Les examens le seront aussi.

Elle a choisi ce domaine afin de possiblement œuvrer en relation de travail avec les griefs ou dans la négociation d’entente collective. À long terme, elle aimerait être gestionnaire d’équipe.

L’an prochain, elle souhaite poursuivre au fil d’une maîtrise en gestion des ressources humaines au HEC Montréal. « Il y a beaucoup d’opportunités. Il y a plusieurs choses qu’on peut trouver dans le domaine »,  mentionne la Chamblyenne.

Elle effectuera cet hiver un stage à la Sûreté duQuébec en santé et sécurité et participera à la négociation collective. Elle a déjà travaillé pour ce corps policier ainsi que pour le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est.

Parcours sportif

Myriam Poirier avoue d’emblée qu’elle a commencé l’athlétisme, en troisième secondaire, pour le fun de courir. Elle a amorcé cette discipline avec le Club d’athlétisme de la Rive-Sud après plusieurs années passées dans le monde du soccer.

Au départ, elle participait à des épreuves combinées, comme des pentathlons (cinq disciplines) et des octathlons (huit disciplines). Au cégep, elle s’est davantage consacrée à la course en cross-country. À l’université, son entraîneur lui a proposé des distances de 1500 et 3000 mètres sur piste. L’an dernier, elle a participé à différentes disciplines.

« J’aime varier et ne pas faire toujours la même distance. J’ai beaucoup aimé le relais », avoue-t-elle.

Son objectif est de participer aux prochains Championnats canadiens en cross-country et en athlétisme. Elle y est allée alors qu’elle était au cégep et à l’université. « Je veux y retourner. Il me reste encore deux années. »

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