Qui seront les prochains à tomber?

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Par Jean-Christophe Noël : Le 1 octobre 2020 — Modifié à 14 h 21 min le 2 octobre 2020

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est passée en zone rouge forçant une première couche de commerces à fermer. Qui seront les prochains à écoper?

Certains commerces/lieux seront fermés jusqu’au 28 octobre. Craignez-vous que votre type de commerce soit le suivant sur la liste du gouvernement?

La Ruelle H&F (salon de coiffure) : Il est plutôt difficile de savoir si nous serons touchés à nouveau malgré nos mesures sanitaires mises en place. Malgré que notre milieu ne soit pas un endroit propice à la transmission de la COVID, cela pourrait effectivement arriver.

Chez Trottier (salle de conditionnement physique) : Je crois que le gouvernement a étudié le comportement des utilisateurs. Je dirais que les salles d’entraînement sont parmi les endroits les plus sécuritaires en ce moment. Jamais les salles d’entraînement n’ont été aussi propres.

Institut Douceur de vie à Chambly (clinique d’esthétique et de massothérapie) : C’est une crainte en raison de la proximité. Même si les directives sont rigoureuses et que nous sommes vigilantes, le doute plane.

Considérant que vous appliquez les normes de salubrité, trouveriez-vous que ce soit justifié que le gouvernement vous oblige de fermer à nouveau?

LRH&F : Le risque de contamination est très minime en raison de nos mesures. Si le gouvernement impose que nous fermions à nouveau, nous ne serons pas les seuls et ce sera car les raisons de le faire sont importantes.

CT : Ce ne serait pas justifié de fermer. D’ailleurs, on tente de faire la démonstration que les salles d’entraînement sont un service essentiel d’un aspect mental et physique. Selon certaines données, les gens qui s’entraînent auraient d’ailleurs un système immunitaire plus développé.

IDVC : À la limite, je serais un peu insultée parce que les précautions, nous les prenions déjà bien avant la pandémie. Ce qui a changé, c’est la fréquence de désinfection et le port du masque. Je n’ai d’ailleurs pas entendu d’histoires d’éclosion autour de notre secteur d’activités. Je ne comprendrais pas ce choix.

Est-ce qu’une deuxième fermeture mettrait en péril la survie de votre entreprise?

LRH&F : Malgré que l’année 2020 ne sera pas une bonne année tout comme plusieurs autres secteurs d’activités, notre entreprise aura bientôt 5 ans et nous serons là encore longtemps. Nous passerons à travers cette crise .

CT : J’ai eu de l’aide grâce à une campagne GoFundMe lors de la première vague, je ne pourrai pas le refaire une deuxième fois. J’ai été prudent et je n’ai pas dilapidé l’argent de façon irréfléchie. Je me suis gardé un parachute.

IDVC : Nous sommes établis depuis 8 ans à Chambly et, selon moi, nous sommes là pour rester malgré les circonstances.

Dans quel état d’esprit professionnel vous trouvez-vous? Vos employées?

LRH&F : Il va de soi que nous sommes dans l’incertitude. Certains employés sont inquiets et d’autres ne le sont pas. Nous sommes plus préparées qu’à la première vagues. Cela aidera si cela devait arriver à nouveau.

CT : Je demeure positif car je pense que l’attitude fait l’altitude. Je suis plutôt confiant. Si on devant retomber dans un confinement de plusieurs mois, ça pourrait être difficile.

IDVC : On vit dans le stress et l’incertitude. J’essaie de me parler et de me gérer. Je vis au jour le jour mais, rien n’est garanti.

Sébastien Dion

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bassin de Chambly (CCIBC), Sébastien Dion, a partagé ceci au Journal de Chambly quant à l’incertitude qui règne chez les commerçants locaux.

« Bien qu’elle comprenne l’importance de mettre en œuvre des mesures de santé publique pour contrer les impacts de la COVID-19, la CCIBC est très préoccupée par ce retour en arrière pour de nombreux commerces locaux notamment les bars et les restaurants.

De nombreux propriétaires et leurs employés ont traversé des périodes excessivement difficiles depuis le début de la pandémie et certains ne voient toujours pas la lumière au bout du tunnel. Des aides économiques directes sont plus que jamais nécessaires pour prévenir la fermeture définitive d’entreprises et commerces de proximité.

Nous avons hâte de voir quelles mesures d’aide seront déployées pour soutenir nos entreprises devant cette nouvelle épreuve. Si nous sommes soulagés du maintien des opérations pour plusieurs secteurs d’activités, nous espérons que la situation demeure sous contrôle afin d’éviter que d’autres secteurs soient obligés de cesser leurs activités.

Depuis le début, on demande à nos entrepreneurs beaucoup de sacrifices et ceux-ci font preuve d’une grande résilience face à la situation. Il est essentiel de les soutenir dans cette crise d’une ampleur jamais vue.

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