Par Martine Veillette : Le 13 juin 2020 — Modifié à 14 h 23 min le 13 juin 2020
Les nouvelles familles du territoire peuvent profiter des services d’Entraide maternelle du Richelieu. (Photo : courtoisie)L’arrivée d’un nouveau-né n’est pas de tout repos. En ce temps de pandémie, où il est difficile d’obtenir de l’aide extérieur, ce n’est pas toujours facile pour les nouveaux parents. Pour palier à cela, l’Entraide maternelle du Richelieu (EMRI) a ajusté son service de relevailles en répit poussette.
« Avant la pandémie, on offrait de l’aide à plusieurs familles. Il y a encore des besoins. J’ai donc pensé faire des répits en poussette. Je suis parti de notre service de relevailles et je l’ai renouvelé à travers ce que l’on vit pour donner un peu de répit », explique Véronique Côté, directrice de l’EMRI.
Ce service consiste à offrir une heure ou plus de répit aux parents en sortant avec le bébé. Afin de respecter les mesures d’hygiène, le parent doit installer le bambin dans la poussette avant l’arrivée de la personne qui effectue la balade. Cette dernière désinfectera les poignées de la poussette avant de partir marcher. Elle portera masque et gants. Elle aura sur elle du gel antiseptique.
Cette personne ira marcher à proximité de la maison afin d’être proche en cas de besoin. Le masque et les gants permettront d’intervenir auprès du bébé au besoin. Après une heure ou plus de marche, elle communiquera avec le parent pour l’aviser qu’elle est de retour. À son arrivée, la poussette sera à nouveau désinfectée avant de la redonner au parent.
« Les mères ont perdu leur réseau et ne peuvent pas obtenir de l’aide extérieur » – Véronique Côté
Un besoin
Déjà peu de temps après avoir annoncé le service, la demande était grande. « C’est clairement un besoin », s’exclame Mme Côté. Elle ajoute que parfois une nouvelle maman a d’autres enfants qui demandent aussi de l’attention. « C’est beaucoup de stress supplémentaire et elles ont perdu leur réseau et ne peuvent pas obtenir de l’aide extérieur », dit-elle.
La directrice précise que c’est « un pansement sur un besoin » et que le service n’a rien à voir avec celui de relevailles qu’EMRI offrait. Compte tenu des circonstances, ça peut tout de même aider grandement une famille. Lorsque le bébé est parti, ça permet à la maman de se reposer un peu.
Le service est offert au coût variant entre 0 et 20 $ dépendant de la situation financière du demandeur. Mme Côté précise que le montant est calculé en fonction du salaire en soustrayant les dettes et dépenses familiales.
Autres services
Le répit-poussette n’est pas le seul service qu’offre l’EMRI pour aider les familles en temps de pandémie.
« Depuis le début du confinement, on a poursuivi le soutien téléphonique, le service de marraine d’allaitement avec de l’aide pour la mise au sein par vidéoconférence et la location de tire-lait avec des mesures spéciales de désinfection », indique Mme Côté.
Depuis le 2 juin, des activités extérieures ont commencé. Les mamans peuvent entre autres se remettre en forme avec leur petit avec le pousse-pousse énergie. L’activité aura lieu par petit groupe et à l’extérieur pour limiter les contacts et respecter la distanciation. « On a eu l’aval de la police pour le faire », assure la directrice. De plus, puisque la Ville de Marieville a redonné accès aux parcs, il est possible pour les mamans de s’installer sur un espace vert pour faire des exercices. Ce service est offert au coût de 65 $ pour huit semaines.
Les mercredis matin l’EMRI offre un brin de jasette entre mamans via Zoom. « On brise l’isolement à travers un écran, souligne Mme Côté. Ça remplace l’atelier qu’on offrait dans nos locaux à Marieville. »
L’organisme offre aussi différentes conférences, dont avec Lüna la clinique familiale interdisciplinaire à Chambly.
L’EMRI a aussi une petite boutique de produits et vêtements pour bébé et de maternité ainsi que des produits en vrac. C’est une façon de s’autofinancer.
EMRI
L’organisme sans but lucratif existe depuis plus de 40 ans. Il a été créé en 1977 par l’initiative d’infirmières. La mission est « de soutenir les parents ayant choisi l’allaitement et le promeut, tout en valorisant le rôle parental et en contribuant à l’épanouissement des familles, ce pour favoriser le lien d’attachement dès la grossesse, et tout au long du développement des enfants de 0-5 ans ».
Des professionnelles en périnatalité et en petite enfance œuvrent avec l’organisme en plus des 35 marraines d’allaitement.
Une carte de membre annuel est nécessaire pour avoir accès aux activités de l’organisme. Toutes les familles du territoire du CLSC du Richelieu y ont accès.