Par Martine Veillette Le 9 juin 2020 — Modifié à 11 h 53 min le 9 juin 2020
Le Baño spa ferme après 12 ans d’activités à Chambly. (Photo : courtoisie)
La pandémie commence à faire ses premières victimes du côté des commerces de la région. C’est le cas de Baño spa et d’Alerzy, tous deux de Chambly.
Les propriétaires de Baño spa ont écrit une lettre à leurs clients annonçant la fin de 12 ans d’activités au cœur du Vieux-Chambly. « Nous sommes contraints à faire face, avec réalisme, aux nombreux défis que la pandémie implique pour l’avenir des soins corporels », commentent-ils.
Grégoire Pinard, un des propriétaires, a indiqué au journal que « cette décision a été difficile à prendre, car elle implique plusieurs acteurs et concerne le travail accompli depuis plus de 12 ans ».
Plusieurs facteurs ont contribué à arriver à cette finalité. La direction énumère « la complexité de la mise en place des nouvelles normes gouvernementales exigées en ce qui concerne ses services, les conséquences des mesures sanitaires sur la qualité de l’expérience pour ses clients, la forte probabilité de devoir refermer à nouveau selon l’évolution des consignes reliées à la pandémie, la perte d’une partie de l’équipe due aux nombreux changements causés par l’inévitable adaptation de chacun et chacune ». Les propriétaires craignaient également de devoir augmenter considérablement leurs tarifs pour garder un équilibre budgétaire.
Le plus important pour M. Pinard, c’est son souhait, est que les clients conservent en souvenir « tous les moments passés ensemble qui pourront les inspirer à continuer de prendre soin d’eux ».
« Cette décision a été difficile à prendre. » – Grégoire Pinard
« Depuis ses débuts, l’administration s’est donné pour mission de favoriser un climat de travail harmonieux dans un esprit de collaboration », souligne M. Pinard. Cependant, depuis quelques années, « la difficulté pour les spas à recruter des massothérapeutes qualifiés était un défi grandissant ». Il croit donc que les thérapeutes de son équipe, qui souhaitent poursuivre dans ce métier, n’auront pas de difficulté à se trouver un nouvel emploi.
« De notre côté, nous nous efforçons d’envisager les meilleures solutions pour la suite des choses. Il est encore trop tôt pour nous prononcer sur l’avenir des installations. Néanmoins, notre idéal serait que la vocation de la bâtisse, que nous avons restaurée, demeure au service de la communauté », soutient M. Pinard. Toutes les options seront donc considérées.
Pour ceux qui avaient des chèques-cadeaux non utilisés, il mentionne « attendre de connaître la tournure des événements avant de se prononcer ». Les personnes concernées sont invitées à communiquer par courriel avec le commerce.
L’entreprise Alerzy fabriquait des breloques représentant l’un des dix allergènes prioritaires. Les breloques s’accrochent à la fermeture éclair d’une boîte à lunch, de n’importe quel sac ou encore d’une veste. La propriétaire, Julie Norbert, qui a des problèmes de santé, a décidé de penser aux siens et liquidé son inventaire. La décision n’a pas été facile à prendre. La propriétaire a préféré ne pas commenter la nouvelle.