Par Martine Veillette : Le 19 juin 2020 — Modifié à 7 h 38 min le 19 juin 2020
Steve Trottier, propriétaire du gym Chez Trottier, demande l’aide du public pour rouvrir son entreprise. (Photo : archives)Les centres d’entraînement ont reçu l’aval du gouvernement du Québec pour rouvrir à compter du 22 juin. Pour y arriver, le gym Chez Trottier, à Chambly, sollicite des dons. Le propriétaire, Steve Trottier, explique via une vidéo sur la page de son Gofundme que le centre d’entraînement est fermé depuis trois mois. Il est sur le point d’ouvrir, mais n’a pas le financement requis pour le faire. Lors d’une entrevue, il y a quelques semaines, M. Trottier avait indiqué au journal que les abonnements constituaient le principal revenu du gym. Le centre avait choisi de ne pas charger ces frais durant la période où il était fermé. Le gym n’avait donc plus de revenus, mais les dépenses, dont les frais de loyer, sont demeurées. « Toutes les économies sont parties », affirme-t-il dans la vidéo. Il sollicite donc l’aide du public afin de pouvoir continuer d’exploiter son entreprise, détenue par la même famille depuis 42 ans. Lors de la précédente entrevue, il avait notamment mentionné que « c’est la plus grosse difficulté que le gym Chez Trottier aura à surmonter en 42 ans ». En 24 heures, il avait récolté plus de 6 000 $ sur un objectif de 30 000 $. Le journal a demandé à lui parler, mais n’a pas eu de retour. « Toutes les économies sont parties. » – Steve Trottier Dans son message accompagnant sa demande d’aide, il souligne que « la pandémie n’a pas fait que des ravages dans nos CHSLD en prenant la vie de ceux qui ont foulé cette terre pour nous. Les gyms ont aussi été affectés. Chez Trottier n’en fait pas exception ».
Il fait appel à ceux « qui comprennent l’importance de la mise en forme et des bonnes habitudes de vie et à la population québécoise afin de pouvoir sauver notre gym Chez Trottier ».
Il précise que « les fonds amassés serviront uniquement à gym Chez Trottier afin de se mettre à jour et d’offrir toujours le même bon service. La pause imposée par la COVID-19 a eu des effets néfastes sur notre budget. Quel que soit le montant, si minime soit-il, celui-ci fera la différence à tout point de vue ». Sport intérieur autorisé La ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, a annoncé le 17 juin l’assouplissement de certaines restrictions imposées aux activités physiques en raison de la pandémie. Elle était accompagnée, pour faire cette annonce, du directeur national de la santé publique de la province, le docteur Horacio Arruda. Ainsi, les piscines, les gyms et les arénas du Québec, comme toutes les infrastructures sportives intérieures, peuvent rouvrir à compter du 22 juin. « En situation de match, les contacts de manière accidentelle seront acceptés. À moins d’un retour en arrière, c’est la dernière phase de reprise. Par contre, les combats dans les sports de combat sont toujours interdits », a précisé Mme Charest. Même s’il y a là un semblant de retour à la normale en matière sportive, le Dr Arruda a rappelé que ce n’était pas le cas. « La normalité totale, quand arrivera-t-elle? Dans un an, deux ans? On ne sait pas! Je pense, à 95 %, qu’il y aura une deuxième vague. C’est pour ça que je demande aux gens d’être plus prudents. » Plusieurs règles seront cependant à respecter dans les salles et les clubs sportifs. Des règles de distanciation physique et d’hygiène. Même si l’utilisation des vestiaires, des toilettes ou encore des douches n’est pas interdite, il est fortement recommandé par la santé publique de ne pas les utiliser dans la mesure du possible. D’ailleurs, les fontaines d’eau sont toujours condamnées. « Je suis soulagé de voir que le déconfinement n’a pas favorisé de manière significative la hausse des cas. On a réalisé avec le confinement à quel point les activités physiques nous ont manqué », de conclure Mme Charest. Avec la collaboration de Frédéric Khalkhal