La pièce de Denis Bouchard reportée en octobre à Chambly
Par Martine Veillette
La présentation de la pièce de théâtre de Denis Bouchard Le dernier sacrement, initialement prévue le 4 avril au Pôle culturel de Chambly, a été reportée au 16 octobre en raison des mesures imposées en lien avec la COVID-19 .
Comme la majorité des artistes, la vie de l’auteur, acteur et metteur en scène de cette pièce est sur pause. « C’est rare qu’on a du temps de libre comme ça. J’en profite pour écrire et faire ma do to list qu’on n’a jamais le temps », raconte-t-il. Le comédien ajoute garder le moral.
Toutes les représentations de sa pièce qui devaient être jouées dans cette période seront reprises plus tard. Denis Bouchard précise qu’elles étaient toutes à guichet fermé.
Processus de création
Denis Bouchard a écrit cette pièce dans laquelle il tient l’un des trois rôles. « L’idée est partie d’une phrase que j’ai lue. Ça disait que ceux qui avaient la foi partaient plus en paix que les autres. C’était mal parti pour moi! » s’exclame-t-il.
L’auteur a ensuite fait des recherches. Des amis lui ont suggéré d’aller dans une maison de soins palliatifs. « J’ai été fasciné par ce que j’ai vu. Il y a un respect de la vie et il y a de l’humour qui s’y dégage », souligne l’homme de théâtre.
À partir de là, il a inventé une histoire autour d’un « monsieur bon vivant qui était enseignant et qui va mourir d’un cancer. » L’homme est non croyant. Dans la pièce, il est accompagné d’une infirmière croyante issue de l’immigration et de la fille de cette dernière, qui est pratiquante.
La première mouture de la pièce a été présentée au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), dans une chambre d’hôpital. Soixante personnes pouvaient y assister à la fois. « Ça a tellement marché qu’on l’a repris. Là, elle est jouée partout depuis 2 ans et demi », explique le comédien.
« C’est une belle histoire. Je suis assez content de la réception. Il y a beaucoup d’ouvrage derrière. » – Denis Bouchard
Il ajoute avoir également fait une présentation comme campagne de financement pour une maison de soins palliatifs. L’œuvre a également reçu le prix RIDEAU pour le meilleur spectacle en tournée québécoise en 2019.
Denis Bouchard mentionne que la pièce sera également traduite en anglais. Lui, il l’aura présenté plus d’une centaine de fois au terme de sa tournée. « C’est une belle histoire. Je suis assez content de la réception. Il y a beaucoup d’ouvrage derrière », souligne-t-il.
L’homme retrouve ainsi la scène pour son plus grand bonheur. « C’est un grand plaisir pour moi. Je viens d’abord du théâtre même si les gens me voient dans leur télévision depuis 15-20 ans. Je reviens à mes premiers amours du théâtre », dit-il.
Évolution
Comme Denis Bouchard est l’auteur de la pièce, il soutient que des bouts de la pièce sont réécrits souvent. « On joue actuellement ce qu’on appelle la vingtième version. Elle est toujours en chantier. Le théâtre est un art vivant. La pièce a évolué. C’est bien meilleur que c’était », affirme- t-il.
Le producteur a ajouté à son équipe différentes personnes pour l’assister dans sa tâche.
L’auteur mentionne que Le Dernier sacrement est son 7e écrit en une dizaine d’années. Il aura possiblement la chance d’en écrire d’autres en ce temps de confinement.
Spectacle immersif
L’auteur et comédien invite les spectateurs à arriver plus tôt pour vivre une expérience immersive. Avant le spectacle, des sketchs en lien avec le spectacle sont présentés dans le hall.
« Je demande à chaque théâtre de me fournir deux figurants pour jouer avec nous. On crée deux chambres de soins palliatifs et on raconte une histoire. Ça donne le ton comique », souligne Denis Bouchard. Il invite le public à arriver environ 45 minutes d’avance pour en profiter.
« Ça commence avant que ça commence et ça finit après que ce soit fini. Les gens peuvent venir nous rencontrer après », poursuit-il.