Une saison haute en défis
Par Jean-Christophe Noël
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe des Forts de Chambly ne l’a pas eu facile, cette saison 2019-20.
Il y a eu le début de saison déplacé en raison des travaux au Centre sportif Robert-Lebel; il y a eu les maigres 19 victoires en 48 parties, rendement en deçà des attentes que l’administration s’était fixées en début de campagne; il y a eu l’incertitude entourant le déménagement de l’équipe qui a assurément troublé les esprits; puis, alors que l’équipe confirme de peine et de misère sa place en séries, il y a eu l’annulation de celles-ci en raison du coronavirus. Non, les Forts ne l’ont pas eu facile!
« Nous étions dans l’autobus, à vingt minutes de notre destination quand nous avons appris la nouvelle », relate Marc-André Houle, président de l’équipe.
Pour les joueurs de vingt ans qui terminent leur stage dans les rangs juniors, c’est une fin qui laisse un goût amer.
« Les joueurs n’en reviennent pas de finir leur carrière junior de la sorte. C’est une déception pour eux, mais aussi une déception générale. Ce fut une saison difficile, haute en émotions. La fin n’en fait pas exception », exprime M. Houle, qui estime les pertes financières liées à cette fin abrupte à environ 10 000 $.
« Ce fut une saison difficile, haute en émotions. La fin n’en fait pas exception. » – Marc-André Houle
Vibrant témoignage
À l’annonce de la fin de saison, Marc-André Houle, en relativisant, partageait un vibrant témoignage sur les réseaux sociaux.
« J’ai eu la chance et le privilège de partager avec mon fils Olivier Houle toutes les expériences dans le merveilleux monde du hockey. À l’âge de 5 ans, quand tu as commencé à patiner. Les premiers patins, les victoires, les défaites, les tournois. Tout ça, j’ai été chanceux, je l’ai vécu.
Ce soir, j’imagine combien mon garçon aurait eu de la peine de se faire dire que sa saison est terminée à cause d’un microbe. Je comprends et respecte pleinement la décision. Une fois de plus, la vie m’envoie un grand message. Profitez de chaque moment. Combien d’enfants pleurent ce soir sans véritablement comprendre?
Ça ramène à la base en ta! Aux parents qui, la semaine dernière, étaient fâchés noir pour une décision qu’un arbitre avait prise et aux bénévoles qui se donnent corps et âme pour nos jeunes, prenons le temps de réaliser que ce soir, plus rien ne compte. Personne ne gagne, personne ne perd. La base de ce sport est disparue pour notre bien. Ce soir, on réalise que le hockey, ce n’est qu’un jeu, après tout. »