Par Martine Veillette
L’humoriste Pierre-Luc Pomerleau reprendra dès le 8 juin la coanimation d’une émission de radio à CKOI. Un retour qui réjouit le résidant de Chambly en ces temps de pandémie où les spectacles d’humour sur scène ne sont plus possible.
Il avait tenté l’expérience durant le temps des Fêtes avec Patrick Marsolais et Valérie Roberts. « Ça m’a permis d’expérimenter la radio. On nous a offert, à la même équipe, de remplacer pour l’été. C’est une opportunité inespérée. Je suis content de faire ça. Ça va enlever un peu de pression (financière) », affirme l’humoriste. Il animera donc l’émission du matin Debout les comiques jusqu’à la mi-août.
Pierre-Luc Pomerleau souligne qu’il est « chanceux dans cette malchance », puisqu’il avait complété la tournée de son premier spectacle solo en novembre. Il travaillait sur son second spectacle. Il a cependant vu plusieurs contrats d’événements corporatifs être annulés.
Celui qui s’est fait connaître entre autres parce qu’il a assuré la première partie de François Bellefeuille et a coanimé Les jokers à V Télé estime que le retour sur une scène pourrait tarder en raison des mesures de distanciations sociales. « En attendant, faut se réinventer. Ceux qui réussissent vont s’en sortir », croit-il.
« C’est une opportunité inespérée. Je suis content de faire ça. » – Pierre-Luc Pomerleau
L’humour en ligne
De son côté, il a commencé à faire des capsules humoristiques, en direct de son garage, avec des nouvelles hors COVID. Il les a appelés Vos nouvelles qui passent direct dans mitt.
Ce sont de courtes blagues sur différentes nouvelles ou potins artistiques. Il a arrêté récemment de les faire afin de se concentrer davantage sur son retour à la radio. Cependant, les chroniques peuvent être vues sur sa page Facebook. Il n’exclut pas la possibilité d’apporter le concept à la radio.
L’humoriste est aussi présent hebdomadairement à la capsule Les chroniqueurs! animé par le Chamblyen Philippe Laprise. « Ça nous force à écrire de quoi de nouveau chaque semaine. C’est comme un muscle qu’on doit travailler. Ça nous garde on », dit-il. Pierre-Luc Pomerleau
Par contre, être sur scène et entendre la réaction du public est un élément de son métier qui lui manque. Cet aspect ralentit aussi sa création. « La motivation est moins là. Quand tu écris de quoi de bon, tu ne peux pas aller tester ton matériel devant le public. Le mettre sur Facebook, une fois qu’il est publié et partagé, tu ne peux plus le travailler à son plein potentiel. Ton idée est brûlée. Travailler et peaufiner tes jokes, ça sert à ça le rodage », soutient-il.
Phil Roy a élaboré le WiFi Comédie Club qui permet à un humoriste de présenter des numéros à une centaine de personnes via la plateforme zoom. Il se laissera peut-être tenté par l’expérience. « Il n’y a rien qui accote une scène. C’est peut-être l’alternative qui s’y rapproche le plus », estime l’humoriste.
Temps en famille
Le papa de deux jeunes enfants apprécie toutefois de pouvoir profiter d’un peu plus de temps avec eux. Bien que les débuts n’ont pas été si faciles. « On réalise que les éducatrices font toute une job! » s’exclame-t-il.
Pour passer du temps avec son garçon de 2 ans et demi, donner une pause à sa blonde et faire de l’exercice, le Chamblyen sillonne les rues de la ville en Fatbike. Son enfant est installé dans un siège placé devant lui. Le petit peut donc voir la route.
« Il peut même tenir le volant, dit-il. On avait commencé cet hiver et il aimait ça. Là, on n’a pas accès aux parcs. On peut marcher, courir ou faire du vélo. En plus à Chambly, il y a un réseau cyclable incroyable. On sort une ou deux fois par jour. Ça me permet de transmettre ma passion à mon fils et ça fait du bien à ma santé mentale. »
Il ajoute que cette pause forcée lui permet aussi de passer plus de temps avec la plus jeune, qui est âgée de 7 mois.
Formation comptable
L’humoriste détient aussi un diplôme universitaire en comptabilité. Il a suivi cette formation afin d’avoir des connaissances s’il reprenait le commerce familial de son père. L’humour a par contre toujours été le plan A.
« Je suis content de l‘avoir fait. Si tout plante, j’ai toujours ce papier. Ça me permettrait de me trouver une job », relate-t-il.
Celui qui est originaire de Magog, en Estrie, souligne que s’il n’avait pas suivi de formation à l’École nationale de l’humour, il ne ferait pas ce métier aujourd’hui. « Pour moi l’école a été comme un tremplin » , avance-t-il.
Chambly
L’humoriste s’est établi récemment à Chambly. Il aime particulièrement le côté familial. « C’est une ville extraordinaire pour une famille. Il y a plein d’enfants dans ma rue et des parcs à proximité », affirme le Chamblyen d’adoption.