Mario Dumont - Les antivaccins ont célébré une grande victoire, mercredi. Ils ont fait reculer le gouvernement sur la vaccination obligatoire en santé.
Contre toute attente et malgré les déclarations fermes du ministre dans les semaines précédentes.
Le gouvernement perd la face, en ressort politiquement affaibli et voit son autorité minée. Les anti-mesures ont de quoi célébrer. Eux-mêmes n’y croyaient pas. Même si leur victoire est surtout due à l’extrême fragilité de notre système de santé, l’un des pires parmi les sociétés riches.
Le plus ridicule, c’est cette posture de combattants des opposants au vaccin ou aux autres mesures sanitaires. Dans leur logique, l’ennemi est le gouvernement et eux sont de courageux combattants qui y résistent.
L’ennemi, c’est la COVID
Or pour quiconque voit encore le monde à l’endroit, l’ennemi est... le virus. C’est lui qui est contagieux, c’est lui qui a causé des milliers de décès, c’est lui qui a poussé des gens à l’hôpital. Dans cette perspective sensée, les combattants ne sont pas les anti-tout.
Les combattants sont ceux qui ont respecté les mesures. Les guerriers sont les hommes et les femmes qui se sont privés de contacts sociaux pendant des mois, qui ont accepté la terrible contrainte du couvre-feu, qui ont mis le désagréable masque dans leur face sans se plaindre.
Les vrais combattants sont ceux qui se sont présentés dans les lieux de vaccination pour se protéger et protéger les autres.
En résumé, les combattants sont ceux qui ont combattu le virus, qui ont pris les moyens logiques et scientifiquement démontrés pour le faire reculer. On ne parle jamais de cette majorité silencieuse aux nouvelles, parce qu’ils ne vont pas faire des bouffonneries lors de manifestations. Ils font moins de bruit.
Dans le langage de la guerre, on les appelle combattants parce qu’ils vont au front pour faire face à l’ennemi, le virus. Il n’est donc pas futile de vanter leur courage et leur résilience.
Aider le virus
Dans le langage de la guerre toujours, il faut nommer ceux qui souhaitent aider le virus à se propager. À certains moments, ils ont proposé de maintenir tous nos contacts, le vecteur numéro un de la propagation d’une maladie contagieuse. Lorsque la science a saisi l’importance des aérosols dans la transmission, ils se sont opposés au masque pour laisser le virus se promener.
Depuis que nous disposons de la seule véritable solution viable face à une pandémie, le vaccin, ils dévalorisent et découragent la vaccination. Dans une guerre, c’est ce qu’on appelle des collabos. Qu’ils agissent par ignorance, par entêtement ou pour une simple fantaisie de se distinguer, ils sont les collabos de la COVID-19.
Quand les collabos se drapent dans des habits de preux chevaliers, au front d’un combat, nous avons affaire à une supercherie, une mascarade, un vaudeville.
Les vrais combattants ont mangé une claque mercredi, lorsque le ministre de la Santé a été forcé de reculer. Cela m’a motivé à faire cette mise au point.