Mathieu Bock-Côté Mardi, 22 septembre 2020 05:00 - Même si on ne le dit pas ouvertement, depuis dimanche, nous sommes dans quelque chose qui ressemble à un semi-confinement.
https://www.journaldemontreal.com/2020/09/22/le-semi-confinement
Il n’est heureusement pas aussi rigoriste que celui du printemps. Le gouvernement a compris la nécessité de tolérer quelques soupapes.
Vaccin
Mais nous sommes sous surveillance. Tous redoutent la prochaine étape où le gouvernement, insatisfait du comportement des citoyens, serrera la vis.
Soit. S’il le faut, acceptons cette nouvelle épreuve. Le gouvernement fait de son mieux en fonction du meilleur usage des connaissances disponibles. On ne traite pas une épidémie à la légère.
Cela n’empêche pas de vouloir comprendre. Au printemps, il fallait nous terrer pour éviter qu’un virus encore méconnu qu’on prenait pour la grippe espagnole ne fauche massivement les citoyens et provoque un engorgement du système de santé.
Mais maintenant, que cherchons-nous ? Sommes-nous appelés à vivre entre deux semi-confinements tant que le vaccin ne sera pas trouvé ou que de bons médicaments ne seront pas reconnus ?
Est-ce donc cela, la nouvelle normalité ? Si c’est le cas, il faut le dire.
La population peut accepter des mesures strictes à condition de les comprendre et de les juger cohérentes. La franchise est la meilleure façon d’assurer la mobilisation et la vigilance de la population.
Car on l’a compris : gestes barrières ou pas, pour peu qu’on vive un peu normalement, le virus revient nous hanter. Espère-t-on qu’il se dissipera et qu’un jour, miraculeusement, sans trop savoir quand, la vie reprendra comme avant ?
Objectifs ?
Le commun des mortels se fout de la gueule des conspirationnistes et porte son masque comme il se doit, mais aimerait bien comprendre un peu quelle est la vision du gouvernement.
Il aimerait s’assurer aussi qu’on ne laisse pas de côté les autres problèmes économiques, sociaux et médicaux, qui ne disparaissent pas soudainement.
C’est le défi de la clarté. François Legault devra le relever.