Mathieu Bock-Côté Mardi, 9 juin 2020 05:00 - Les dernières nouvelles du front de la COVID-19 sont encourageantes : sans être pleinement maîtrisée, le pire de l’épidémie est manifestement derrière nous.
https://www.journaldemontreal.com/2020/06/09/la-fin-de-lhypocrisie
À tout le moins, la vie reprend au rythme d’un déconfinement progressif.
La grande peur du mois de mars est derrière nous. Enfin !
Manifestations
Et nous avons franchi hier une grande étape avec l’annonce de la prochaine réouverture des restaurants et le droit enfin consenti de recevoir des amis chez soi.
Convenons qu’il y avait des limites à l’hypocrisie et au deux poids, deux mesures. Le gouvernement ne peut pas tolérer des rassemblements de milliers de personnes dans les grandes villes du Québec et s’entêter à empêcher les gens de se rassembler prudemment chez eux ou en terrasse.
Les manifestants avaient beau brandir un étendard et se réclamer d’une noble cause, le fait est qu’ils brisaient les règles imposées à tous au nom de la guerre contre la pandémie.
On a beau nous faire croire qu’ils essayaient de respecter à peu près les règles sanitaires, il y a des limites à nous prendre pour des gnochons.
La police ne pouvait pas continuer d’embêter les petits commerçants cherchant à gagner leur vie comme ils peuvent dans le respect des règles sanitaires et tolérer de grosses manifestations hurlantes et militantes à la grandeur du Québec.
Le commun des mortels, en ouvrant sa télévision, se dit depuis dix jours : nous sommes passés dans une nouvelle étape du déconfinement. Pour demeurer crédible auprès de la population, le gouvernement devait s’adapter. Le bon sens a des droits.
Restaurants
Dans quelques jours, nous retrouverons le droit de vivre gaiement. Évidemment, cette joie devra se conjuguer à la prudence.
Ne sous-estimons toutefois pas l’importance symbolique du jour qui vient.
Il ne sera pas nécessaire d’aligner les verres pour se sentir flotter. Nous connaîtrons l’ivresse à la simple idée de la légèreté retrouvée.
