Le méprisable Hunter Biden mérite la prison

Normand Lester  Dimanche, 20 août 2023 11:53  MISE À JOUR

Les avocats des deux parties étaient impatients de finaliser l'affaire: Hunter Biden, le fils du président, devait plaider coupable à deux délits de fraude fiscale, admettre une violation de la loi sur les armes à feu et éviter ainsi une peine de prison. 

Le «deal» semblait sur le point de se conclure quand la juge de district Maryellen Noreika a refusé de l’entériner. Elle avait raison. L'échec de l'accord a forcé le procureur général, Merrick Garland, à nommer un procureur spécial pour poursuivre l'enquête criminelle. Ça risque de très mal finir pour Hunter. Et peut-être aussi, pour son père.

Les Biden étaient pourtant sûrs d’avoir réglé le problème. Selon le Washington Post, Hunter Biden séjournait déjà à la Maison-Blanche depuis deux semaines. Le président l’avait même fait participer au dîner d'État en l'honneur du premier ministre indien. Il accompagnait également son père à la résidence présidentielle de Camp David.

Joe Biden défend son fils, quoi qu’il arrive

Joe Biden soutient coûte que coûte son fils de 53 ans malgré ses problèmes juridiques et l'intensification de l'examen politique qu'il subit de la part des républicains au Congrès: «Mon fils n'a rien fait de mal», a déclaré Biden dans une interview à MSNBC. «Je lui fais confiance. J'ai foi en lui. Et cela a un impact sur ma présidence en me rendant fier de lui.» 

Ses commentaires contredisent clairement sa politique voulant qu’il s’abstienne de commenter toute enquête pénale fédérale afin de ne pas sembler influencer le ministère de la Justice.

La vie du président a été marquée par des décès familiaux traumatisants. Sa première femme et sa fille âgée de 13 mois sont décédées dans un accident peu de temps après son élection au Sénat en 1972. Son fils cadet, Beau, est mort d'un cancer du cerveau en 2015, alors que Biden était vice-président.

Les pressions politiques augmenteront à mesure que les républicains poursuivront leurs enquêtes et exploiteront leurs découvertes pour nuire aux chances de réélection du président. Ce qui semble des photos nues du fils du président consommant de la drogue ou se trouvant dans des positions sexuellement explicites a été présenté lors d'une récente audience du Congrès.

Hunter, les femmes et la drogue

Dans sa demande de divorce en février 2017, l'avocat de son ex-femme a déclaré que les dettes impayées du couple étaient «choquantes et écrasantes» et qu'ils devaient 313 000$ d'arriéré d'impôt. Il y était allégué qu’il avait beaucoup dépensé en drogue, clubs de strip-tease, prostituées et petites amies, «tout en laissant la famille sans argent pour payer des factures légitimes».

Poursuivi par une femme d’Arkansas, Hunter a d'abord nié être le père de son enfant qu'il a engendré en 2018, avant de finalement accepter de lui payer une pension alimentaire. Dans son autobiographie mal nommée, Beautiful Things, il dit que l'argent a facilité ses dérapages, lui permettant de dépenser «de manière imprudente, dangereuse, destructrice». 

Hunter empoche des millions

Le président Biden n’a que peu de façons d’aider son fils, alors que les républicains de la Chambre enquêtent sur les relations d’affaires de Hunter. Ils veulent montrer qu'il a utilisé le nom de son père pour faire de l'argent. Ce qu’il a très probablement fait. 

De 2013 à 2018, Hunter Biden a facturé environ 11 millions de dollars à la société ukrainienne Burisma et a siégé à son conseil d’administration, selon une analyse de NBC News et des documents publiés par les républicains dans deux commissions sénatoriales. Burisma est accusée d’avoir versé un pot-de-vin à un responsable ukrainien pour mettre fin à une enquête sur le blanchiment d'argent de l'un de ses hauts dirigeants.

Parallèlement, Hunter Biden a reçu 5,8 millions de dollars de l’entreprise chinoise CEFC dont le président, Ye Jianming, a été accusé en 2018 en Chine de fraude et de corruption. L'homme d'affaires n'a pas été vu en public depuis. Hunter Biden a aussi reçu un million de dollars de Patrick Ho, un responsable de CEFC qui a été condamné aux États-Unis à trois ans de prison en mars 2019 pour corruption et qui a été expulsé du pays après avoir purgé sa peine.

Les preuves sont tellement accablantes contre Hunter Biden qu’on voit mal comment le procureur spécial pourrait éviter de recommander de sévères peines de prison contre lui. Et dans ce cas, Joe Biden osera-t-il utiliser son autorité présidentielle et pardonner son fils pour lui éviter la prison?

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