Richard Martineau - Tous les Québécois ont critiqué Michael Rousseau, le grand patron d’Air Canada, lorsqu’il a dit n’avoir jamais eu besoin de parler français pour vivre, s’éduquer et faire carrière à Montréal.
« Mais c’est épouvantable, comment se fait-il qu’un homme qui vit au Québec depuis 14 ans ne parle pas un maudit mot de français ? » se sont demandé de nombreux Québécois.
Or, désolé, mais ce n’était pas la bonne question à poser.
UN FOU DANS UNE POCHE !
La bonne question, c’est : « Pourquoi un allophone ou un anglophone se forcerait pour apprendre le français s’il n’a pas besoin de cette langue pour s’instruire, pour travailler, pour communiquer avec les autorités – bref, pour vivre à Montréal ? »
On te parle anglais à ton boulot. On te parle anglais dans les commerces. On te parle anglais à la Ville de Montréal et au gouvernement du Québec.
Et on te permet même de grimper tous les échelons du succès et de te retrouver au sommet de la pyramide sociale en ne parlant qu’anglais.
Pourquoi diantre parlerais-tu français ?
Un fou dans une poche !
Personnellement, je ne suis pas fâché contre Michael Rousseau !
Ce n’est pas lui, le problème ! C’est le Québec, qui permet à tous les Michael Rousseau de s’épanouir dans la Belle Province sans même pouvoir dire « merci » ou « bonsoir ».
C’est nous, les nonos !
Tu veux encourager les allophones et les anglophones à apprendre le français ? Fais en sorte que la maîtrise de cette langue soit nécessaire pour améliorer leur sort.
C’est la seule solution.
Sinon, ils n’auront aucun incitatif à parler français.
Il faut s’arranger pour que la vie, au Québec, soit plus agréable – et plus facile – quand tu parles la langue de Michel Tremblay.
Et moins agréable quand tu ne la parles pas.
C’est plate, mais c’est ça.
Il faut rendre la vie des anglophones et des allophones plus compliquée.
LA SEULE PORTE DE SORTIE
Idem pour les non-vaccinés.
Pourquoi les gens qui refusent de se faire vacciner pour des raisons idéologiques (et non médicales) se feraient vacciner s’ils peuvent avoir accès aux mêmes services que les gens vaccinés ?
C’est quoi, leur incitatif ?
Il y a une porte de sortie à cette crise. Une seule.
La vaccination.
Si tout le monde était vacciné, au Québec, il y aurait 70 % de moins de gens à l’hôpital. Le système de santé ne péterait plus au frette, nos infirmiers et nos médecins pourraient respirer et on pourrait ENFIN lever les consignes et viser l’immunité collective.
Ce sont les non-vaccinés qui nous retardent. Ce sont eux qui – comme dirait mon ami Jonathan Trudeau – nous « enfantdechiennisent » la vie.
Or, ça devrait être le contraire.
Ce devrait être les vaccinés qui rendent la vie plus compliquée aux non-vaccinés.
FINI, MONSIEUR GENTIL !
Oh, je sais, c’est pas fin, c’est pas gentil !
Mais c’est la réalité, les amis.
Ou on impose la vaccination obligatoire pour tout le monde.
Ou on met des bâtons dans les roues des récalcitrants et on leur enlève certains privilèges.
Comme aller à la SAQ, par exemple.
Il ne faut pas donner des cadeaux à ceux qui font leur devoir.
Mais des jambettes à ceux qui ne le font pas.