Richard Martineau - Pendant combien de temps encore le gouvernement devra-t-il imposer des mesures sanitaires parce que trop de gens n’ont toujours pas reçu leur deuxième dose de vaccin ?
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, affirmait cette semaine que ce sont les proches de non-vaccinés qui représentent le problème de la cinquième vague qui sévit dans plusieurs pays d’Europe.
Le Québec n’y échappe pas. La hausse récente des cas est surtout attribuable aux non-vaccinés, a exposé le ministre. Il s’inquiète de la situation en Estrie, en Chaudière-Appalaches et au Nunavik, où les taux de double vaccination se situent sous la moyenne québécoise.
Subir les mesures
Pendant ce temps, les gens qui ont reçu leurs deux doses, dans un effort de solidarité, continuent de subir des mesures sanitaires.
Des mesures qui, si le taux de double vaccination était plus élevé, et ce, partout au Québec, pourraient être levées. Je pense au port du masque.
Des experts commencent même à s’inquiéter d’une levée trop rapide des mesures à l’approche du temps des Fêtes, propice aux rassemblements, et donc à la multiplication des cas chez les non-vaccinés. Un reconfinement, ça vous tente ?
Comme en Autriche
Pour le moment, le ministre Dubé écarte la possibilité de confiner les non-vaccinés, comme on le fait en Autriche depuis cette semaine. La mesure a rapidement porté ses fruits là-bas, incitant de nombreux récalcitrants à se faire vacciner.
« Je ne peux imaginer que les deux tiers de la population soient prêts à renoncer à leurs libertés et à accepter un confinement par solidarité avec le tiers qui n’a pas encore été vacciné », a déclaré le chancelier Alexander Schallenberg.
À un moment donné, il faudra aussi se faire cette réflexion chez nous, et penser à récompenser l’effort de solidarité des personnes vaccinées. On nous a tellement répété que la vaccination constituait la clé vers le retour à la vie normale.