Richard Mardtineau Lundi, 29 mars 2021 05:00 : Le mois de mars est le plus traître du calendrier.
On se fait dorer la couenne pendant quelques jours, on pense que l’hiver est derrière nous, et paf ! le mercure chute brusquement et le ciel nous crache une autre bordée de neige sur la tête.
Il en va de même de la pandémie.
On croyait voir enfin la lumière au bout du tunnel, mais les variants et la possibilité d’une troisième vague nous plongent de nouveau dans l’incertitude, histoire de nous rappeler que c’est jamais fini tant que c’est pas fini.
Ça regarde mal
Bref, tout comme il est trop tôt pour ranger nos gants et nos bottes dans le coffre de cèdre, ce n’est pas demain la veille qu’on va pouvoir se débarrasser de nos masques.
Coudonc, elle va finir quand, cette maudite pandémie ?
Après la troisième vague, il va y en avoir une quatrième, c’est ça ?
Je ne veux pas casser votre fun, mais le Chili a dû se reconfiner, samedi, même si c’est l’un des pays les plus avancés pour ce qui est de la vaccination (six millions de personnes vaccinées).
Plus de 80 % des Chiliens sont soumis à un confinement total, sans la possibilité de sortir pour acheter des produits de base.
Jeudi, plus de 7000 contaminations ont été enregistrées en 24 heures, soit le deuxième chiffre le plus élevé depuis le début de la pandémie.
Fa que.
Comme on dit, faut prendre ça au jour le jour.
Sans déprimer, mais sans se raconter d’histoires non plus.
Pour un deuxième été consécutif, fortes sont les chances qu’on doive remplacer les gondoles de Venise par les pédalos de Venise-en-Québec.
Et un pasta e fagioli à la place St-Marc par un roteux moutarde relish chez Charlotte.
Ti-Joe connaissant
Et de grâce, ne me dites pas que « tout ça fait l’affaire du gouvernement » !
Ça ne fait pas plus « l’affaire » de François Legault de confiner des commerces et de ralentir l’économie que de « laisser mourir les femmes », pour reprendre le message indécent de Manon Massé.
S’il y a une chose que j’ai hâte de ne plus entendre, c’est bien les déclarations fumeuses des Ti-Joe Connaissant.
« La troisième vague ? Voyons, c’est une invention pour faire peur au monde ! »
Ben oui, Chose, t’es assistant-gérant d’un magasin de vélos à Saint-Lin et t’en sais plus que Gaston De Serres, qui est épidémiologiste, médecin-chef du groupe scientifique en immunisation à l’Institut national de santé publique du Québec, chercheur régulier au sein de l’Axe Maladies infectieuses et immunitaires au Centre de recherche du CHU de Québec, professeur titulaire en épidémiologie au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval et membre actif du Comité sur l’immunisation du Québec.
Regarde, Ti-Clin, quand je voudrai acheter un dix vitesses à mon fils, avec un siège banane et des poignées Brando, je te demanderai conseil et me fierai à ta grande expertise.
Mais pour ce qui est des virus, je préfère m’en remettre à un expert qui a passé la moitié de sa vie dans un laboratoire, OK ?
Il est temps que ça finisse, j’en peux plus...