Richard Martineau Mercredi, 4 mars 2020 05:00 : Quand j’étais jeune, je croyais que les guerres du futur allaient être menées à coups de mégabombes,
qui raseraient des États entiers et feraient passer les vieilles bombes atomiques des années 40 pour des pétards.
https://www.journaldemontreal.com/2020/03/04/lennemi-microscopique
Or, selon les spécialistes, les soldats du XXIe siècle sèmeront la terreur... avec des virus informatiques.
L’ENNEMI INTÉRIEUR
De même, je croyais que l’humanité allait être menacée par des monstres titanesques, des volcans, des raz-de-marée hauts comme l’Empire State, des robots géants, des météorites aussi grosses que nos plus grosses villes...
Or, il semble que nos ennemis les plus dangereux soient... les virus.
J’imaginais des catastrophes colossales, des explosions spectaculaires qui éventreraient la Terre. Alors que nos pires ennemis sont tellement minuscules que nous devons utiliser des microscopes pour les observer.
Qui aurait dit que la menace viendrait de l’infiniment petit ?
Qu’elle ne nous écraserait pas, mais nous infiltrerait, affaiblissant de l’intérieur nos systèmes informatiques et immunitaires ?
Je sais, vous allez dire que j’exagère, que je suis alarmiste, paranoïaque.
Mais mieux vaut prévenir que guérir, non ?
Comme disent les anglos : « Better Safe Than Sorry ».
Vaut mieux trop en faire que pas assez.
Je préfère les « peureux » qui portent un masque et désinfectent tout ce qu’ils touchent avec du Purell que les imprudents qui vous donnent la main alors qu’ils ont la fièvre ou la gastro...
LE CANADA « PROTÉGÉ » ?
Selon Justin Trudeau, le Canada n’est pas à risque.
Ah non ? Pourquoi ?
Dieu nous protège ? Les Canadiens ont un système immunitaire différent de celui des autres êtres humains ?
Nous sommes des mutants ?
C’était peut-être ça, le troisième secret de Fatima : « Les Canadiens sont des X-Men ».
J’imagine que si jamais le nombre de Canadiens infectés augmentait en grand nombre, notre PM enverrait son équipe de choc : Marc Garneau et Chrystia Freeland.
Et qu’il discuterait avec le coronavirus jusqu’à ce que celui-ci décide de rebrousser chemin et d’aller infecter l’Alaska.
UN AVANT-GOÛT ?
Cela dit, même si nous réussissons à contenir cette pandémie...
Une autre crise peut-être plus dangereuse éclatera bientôt, dans quelques mois ou quelques années.
Comme le soulignait l’hebdomadaire Bloomberg Businessweek il y a deux semaines : depuis 1970, 1500 nouveaux virus pathogènes ont été découverts.
« Le monde doit se préparer à l’éclatement de nouvelles pandémies avec autant de sérieux que s’il se préparait à une guerre », a dit Bill Gates, qui, par le biais de sa fondation, a investi des centaines de millions de dollars dans la lutte contre les virus.
Ce que nous vivons présentement n’est peut-être qu’un avant-goût de ce qui nous attend.
DES RÈGLES COMMUNES
Le monde étant de plus en plus interconnecté, les pays devront adopter des règles communes pour faire face à la menace.
Les mêmes règles d’hygiène pour tout le monde. Et les mêmes règlements encadrant la production et la manutention d’aliments.
Vous imaginez le travail ?
Mais nous n’aurons pas le choix.
Car maintenant, plus que jamais, quand une ville du fin fond de la Chine ou de l’Inde prend froid, c’est toute la Terre qui risque de se retrouver sur le carreau.
Catastrophique, comme discours ?
Non : prudent.