Richard Martineau Samedi, 4 avril 2020 05:00 : La formule n’est pas de moi, mais de l’essayiste française Caroline Fourest.
https://www.journaldemontreal.com/2020/04/04/confinons-les-cons-finis
Oui, je sais, elle cogne.
Elle peut même paraître insultante.
Mais parfois, il faut frapper fort pour attirer l’attention des gens qui ne veulent rien savoir.
LES DÉSERTEURS
Répétons-le pour la centième fois, pour ne pas dire la millième.
Lorsque vous ne respectez pas les consignes de sécurité, vous ne mettez pas seulement votre vie en danger, mais celle de toute la population.
Vos proches. Vos amis. Vos voisins.
Vous voulez un autre exemple, plus facile à comprendre ?
OK.
Hitler.
Vous connaissez Hitler ? Vous en avez entendu parler ? Vous savez, le fou sanguinaire avec la petite moustache qui a tué des millions de personnes ?
Bon, parfait.
(Habituellement, je déteste quand des gens utilisent Hitler pour expliquer une situation qui n’a rien à voir avec le nazisme, mais, bon, l’heure est grave, et faut ce qu’il faut pour faire naître une petite lueur vacillante dans la grotte cervicale de certaines têtes dures.)
Alors nous sommes en guerre.
Le virus est Hitler.
Et les autorités médicales sont de Gaulle et Churchill.
Si vous n’écoutez pas ce que de Gaulle et Churchill vous disent, vous collaborez avec Hitler.
C’est aussi simple que ça.
Vous voulez être des héros et recevoir une médaille de Grand Résistant à la fin de ce conflit ?
Simple.
Restez assis sur votre sofa.
On ne vous en demande pas plus. Gardez vos foufounes collées sur votre chesterfield.
Facile, non ?
LES VIEUX DÉLINQUANTS
Ras le bol des gens qui se foutent des autres, mais qui, dès qu’ils tombent malades, découvrent soudainement les vertus de la solidarité et demandent que tout le monde paie pour leurs soins.
Si vous vous foutez du Québec, de grâce, ayez la décence de ne pas brandir votre carte d’assurance-maladie quand votre santé vacille.
Je parle bien sûr des ultra-religieux qui semblent considérer le Québec comme un simple hôtel.
Mais aussi de tous les autres délinquants chroniques qui se balancent des consignes.
Dont certains vieux.
Car, oui, il y a des délinquants chez les personnes âgées.
Ce n’est pas parce qu’on a les cheveux blancs qu’on est sage.
Certains vieux sont adorables. D’autres sont des Terminator en pantoufles.
Le maire d’une grande ville de la Rive-Sud de Montréal s’est confié à un ami journaliste cette semaine.
Il ne sait plus quoi faire avec les vieux délinquants qui se foutent des consignes de sécurité et qui sortent de leur résidence pour toutes sortes de raisons.
Allo ? On est TOUS en confinement pour VOUS protéger, et VOUS sortez ?
Après les enfants-rois, les pépés et les mémés boomers qui disent : « On va mourir de toute façon, pourquoi je m’empêcherais d’aller acheter des biscuits soda chez Maxi ? »
LE COUREUR ARGENTÉ
Tenez, sur sa page Facebook, cette semaine, un retraité de 70 ans qui revient de la Floride s’est vanté d’aller régulièrement courir à l’extérieur !
VOUS REVENEZ DE FLORIDE ! VOUS ÊTES CENSÉ ÊTRE EN ISOLEMENT !
Mais, non, pépé, lui, va courir.
Hop hop hop.
Que c’est bon faire de l’exercice.
« Si vous me croisez, faites-moi un thumb up », écrit-il.
Moi, monsieur, si je vous croise, mon pouce, je vais vous le mettre ailleurs.