Elsie Lefebvre Mercredi, 14 avril 2021 05:00
Les infirmières en ont ras le bol et elles ne sont pas seules. Elles ont bien raison.
https://www.journaldemontreal.com/2021/04/14/quattend-on-pour-mieux-payer-nos-infirmieres
Sans convention collective depuis un an, elles étaient dans les rues cette semaine en alliance avec le personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux.
Comment expliquer que ces travailleuses essentielles dans notre système de santé et encore davantage en cette période sans précédent de pandémie, en soient rendues là ?
Comme citoyens, on regarde la situation depuis un an et on peine à comprendre pourquoi une entente de travail n’a toujours pas été signée.
On peut comprendre que la première vague, voire la deuxième vague de COVID-19, n’ait pas offert le contexte permettant la tenue de négociations, le gouvernement du Québec étant en état de crise majeure. Mais maintenant ?
Les revendications sont connues depuis longtemps, donc on s’explique mal qu’on n’ait pas réussi à trouver une entente satisfaisante pour toutes les parties depuis tout ce temps.
Être payé au féminin, c’est terminé !
Les cheffes syndicales plaident que cela fait 20 ans que les femmes sont payées moins que leurs homologues masculins dans des secteurs d’emplois similaires. Elles étaient d’ailleurs vêtues de casques de construction pour illustrer leur propos.
Elles sont au front depuis plus d’un an : heures supplémentaires, vacances reportées, burnout, contamination covid. Elles cherchent une lumière à travers un brouillard qui ne veut pas se dissiper.
Deux poids, deux mesures
Bien entendu, chaque point de pourcentage d’augmentation salariale aura un impact sur les finances de l’État, mais à un moment donné, il faudra accepter une fois pour toutes que ces salariées sont essentielles.
Quand c’est le temps de donner de généreux salaires aux médecins spécialistes, au PDG d’Investissement Québec, d’investir des centaines de millions pour des autoroutes, on dit oui, mais quand il s’agit des travailleuses de la santé, on hésite, on tergiverse.
Voilà maintenant plus d’un an qu’on souligne leur engagement, leur importance, leur compétence. Il est maintenant temps de les respecter.