Geneviève Pettersen Vendredi, 29 octobre 2021 05:00 - Quand c’est rendu que le ministre de l’Éducation fait une sortie pour se positionner CONTRE le bannissement d’un costume d’Halloween,
https://www.journaldemontreal.com/2021/10/29/deguisements-a-lecole--la-peur-davoir-peur
c’est que les choses sont allées beaucoup trop loin. C’est pourtant ce qu’a fait Jean-François Roberge, hier, à propos du costume de Squid Game, interdit dans plusieurs écoles du Québec.
Cette sortie du ministre arrive quelques jours après que des écoles ont transmis aux parents une lettre du ministère de l’Éducation et d’autres acteurs du fabuleux monde de l’éducation. L’objectif de la lettre : aider les équipes-écoles à gérer l’HORRIBLE phénomène Squid Game.
Hystérie collective
Forts de cette missive, où il n’est nullement question du costume en passant, certaines écoles semblent avoir vu là l’occasion parfaite de se débarrasser de cette patate chaude qui leur brûlait les doigts depuis des semaines. D’autres écoles ont décidé de faire confiance au bon jugement des parents. On les salue.
Mais parlons des établissements où on a interdit le costume tout en permettant les autres personnages horrifiques, les mariées cadavériques et les maquillages gore. Elle est où, la cohérence ? Je souligne au passage que le costume de Squid Game n’est nullement violent ni sanglant.
Tout interdire
D’autres écoles sont allées encore plus loin en bannissant tous les costumes violents ou faisant référence à des séries ou à des films. Vous avez bien lu : plus de superhéros, de zombies ou de monstres, parce que ce serait apparemment trop pour nos enfants. On fait quoi, on les déguise en pied de céleri ? C’est-tu assez consensuel et inoffensif, un pied de céleri ?
J’ai réalisé une entrevue avec une psy sur les effets des costumes violents sur les enfants. En gros, elle m’a dit qu’on était en train de transposer nos préoccupations d’adultes sur les tout-petits.
L’Halloween, c’est une fête de « transgression », une journée où l’on s’amuse à se faire peur. Les enfants sont intelligents. Ils sont capables de faire la distinction entre la réalité et la fiction. Sérieux, on est rendus très (trop) frileux.