Josée legault - Avec les mouvements antivax, leurs théories de complot et les insultes grossières dont ils abreuvent sur les médias sociaux les scientifiques,
les élus, les journalistes et leurs concitoyens, serions-nous en train d’assister à la « normalisation » de la folie ?
Dans cette pandémie qui n’en finit plus, la question est brutale, mais terriblement pertinente. Selon le Dr Anthony Fauci, infectiologue renommé et médecin-conseil du président Joe Biden, la réponse, malheureusement, est oui.
Cette observation cinglante, il la fait en entrevue avec le magazine scientifique Stat. Il y note que cette « nouvelle normalité » inquiétante lui vaut des menaces dès qu’il encourage les gens à continuer de porter le masque et à se faire vacciner.
Menaces
Comme il y prend aussi position pour une accessibilité élargie à une 3e dose de vaccin, les menaces n’ont sûrement pas fini de lui pleuvoir dessus.
Cette « folie » est par définition, ajoute-t-il, « inexplicable, mais c’est la réalité à laquelle on fait face ». Ce qui l’amène à sonner l’alarme pour l’avenir.
Plus cette « folie » gagnera du terrain, dit-il, plus elle rendra difficile la gestion par les gouvernements de toute autre crise nationale ou mondiale de santé publique.
J’ajouterais que la défiance ouverte des antivax, y compris jusque parmi le personnel en santé (!) et cautionnée par certains syndicats, constitue aussi un geste choquant et dangereux de désolidarisation face à leurs propres concitoyens.
Défiance
Pour résister à cette défiance, de plus en plus de gouvernements imposent la vaccination dans divers champs d’activités sous peine de sanctions, dont tous les soignants.
Les États qui, contrairement au gouvernement du Québec, n’ont pas reculé ont réussi leur pari. Voyant que leur menace est sérieuse, la plupart de leurs employés récalcitrants se sont fait vacciner.
Comme quoi, la coercition, lorsqu’elle s’impose pour sauver des vies, ça fonctionne même devant les pires folies...