Josée Legault Jeudi, 3 décembre 2020 05:00 - Dès le début de la semaine prochaine, le Royaume-Uni sera le premier pays au monde à commencer la vaccination de ses citoyens contre la COVID-19.
Avant même les États-Unis. Le vaccin sera celui de Pfizer/BioNTech.
Avec raison, les Britanniques se pincent de soulagement. D’autres pays européens se préparent aussi activement sur le plan logistique.
Rappelons que le vaccin, celui-là ou d’autres à venir bientôt, c’est l’arme de destruction massive. La seule capable de mettre fin, éventuellement, à la pandémie mondiale.
Mais attention. D’ici l’éradication de la COVID-19, il nous faudra aussi continuer à bien respecter toutes les consignes sanitaires connues, dont le port du masque et la distanciation.
Cavalerie
C’est elle, la proverbiale lumière au bout de ce long tunnel. C’est elle, la « cavalerie » en secours dont parle souvent le Dr Anthony Fauci aux États-Unis.
Or, au Canada, le premier ministre Justin Trudeau et Santé Canada traînent de la patte. Inévitablement, la pression monte. Mardi, M. Trudeau en disait ceci : « On s’attend à avoir la majorité des Canadiens vaccinés avant le mois de septembre 2021 ».
À voir la rapidité d’autres pays, c’est trop loin. Sur le plan politique, le premier ministre n’aura donc pas le choix. Il devra peser sur l’accélérateur.
Pas droit à l’erreur
Plus important encore, il lui faudra agir vite parce que la COVID-19 est en remontée presque partout au pays et les morts, eux, se multiplient.
Pour la distribution des vaccins, les provinces n’auront pas droit à l’erreur non plus. Ni pour leur liste de groupes prioritaires à recevoir le vaccin. En Europe, les groupes prioritaires ratissent large. Il faudra en faire de même.
Aux Pays-Bas, parmi les premiers en ligne pour la vaccination, seront les personnes déficientes intellectuelles et autistes. Souffrant souvent de comorbidités, elles sont en effet particulièrement vulnérables à la COVID-19. Le Québec serait sage de suivre la même voie.