Par Martine Veillette ; Le 22 octobre 2020 — Modifié à 13 h 45 min le 22 octobre 2020
Une citoyenne de Saint-Mathias-sur-Richelieu a communiqué avec le journal afin de dénoncer de fausses informations reçues dans sa boîte aux lettres.
La lettre est envoyée par le « Conseil national des assemblées de common law » et stipule que « les règlements COVID ont été déclarés illégaux à travers le Canada ». La lettre indique également qu’il « est maintenant un crime d’imposer le masquage, la distance sociale, les quarantaines, les tests obligatoires et la vaccination ». Elle fait aussi mention que les Canadiens ne sont pas tenus de suivre les règles liées à « le (sic) COVID » et que les contrevenants seront poursuivis « devant les tribunaux du common law ».
D’abord, le « Conseil national des assemblées de common law » n’existe pas. De plus, le député fédéral de Beloeil-Chambly, Yves-François Blanchet, affirme que « la santé publique est une juridiction du Québec et non d’Ottawa », précisant qu’aucune loi ni « ordonnance » n’ont été adoptées en ce sens à Ottawa comme l’indique la lettre.
Il ajoute que « la désinformation de cette nature est clairement une menace à la santé publique parce qu’elle incite les gens à adopter des comportements qui mettent la santé, la sécurité et parfois même la vie d’autrui en péril ».
« La désinformation de cette nature est clairement une menace à la santé publique. » – Yves-François Blanchet
Permis
Selon la police et la Municipalité de Saint-Mathias-sur-Richlieu, rien n’interdit ce genre de sollicitation dans les boîtes postales. « Compte tenu de la liberté d’expression, on n’a pas beaucoup d’emprise », soutient le sergent Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent.
Il compare ce genre de sollicitation aux réseaux sociaux. « C’est un peu les réseaux sociaux de l’ancien temps. Tu peux prendre le contenu et le lire ou passer par-dessus », dit-il.
Le directeur général de Saint-Mathias-sur-Richelieu souligne par ailleurs que la « sollicitation de porte-à-porte n’est autorisée qu’avec une permission spéciale de la Municipalité, en vertu de règles claires ».
De son côté, le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc québécois croit que « le gouvernement du Québec doit se questionner sur la portée pénale d’un tel geste, dont les prétentions sont de jouir d’une autorité qui, dans les faits, n’existe pas. Malgré une incertitude que la nouveauté de la COVID implique, il faut nous en remettre à la science, à la médecine et aux autorités responsables en de telles matières, et il s’agit du gouvernement du Québec ».