La boutique Cycle performance, à Chambly, a été pris d’assaut par des clients qui souhaitaient acheter un ou des vélos. (Photo : Martine Veillette)
Confinées pendant quelques semaines à la maison, plusieurs personnes se sont mises au vélo pour se divertir. Les magasins et les fournisseurs commencent à manquer de produits.
« En mai, on a enregistré un record à vie pour la vente de vélos », s’exclame Claude Bernier, propriétaire de Cycles Performance, à Chambly.
Il souligne que la première vague s’est fait sentir en ligne, au mois d’avril, par la vente de bicyclettes pour enfants. « La vague a été très forte, comme j’ai rarement vu. Ensuite, ça s’est transformé en vague de vente de vélos pour adultes », dit-il.
M. Bernier soutient que les vélos de moins de 1000 $ se sont également bien vendus. « J’ai remarqué que les gens entraient dans la boutique pour acheter un vélo et repartaient avec un vélo », affirme le propriétaire.
Certains ont aussi profité de la situation pour acheter un vélo plus haut de gamme. « Les irréductibles du vélo, qui ne peuvent pas faire de voyage cette année, ont peut-être décidé d’investir dans un vélo », avance-t-il.
Moins de choix
Présentement, le choix est moindre, surtout pour les enfants. « Je ne suis plus capable d’en avoir d’autres des fournisseurs. Normalement, pour les enfants, on en achète une fois dans l’année. J’ai été capable de me réapprovisionner au début quand j’ai vu que la vague était forte », relate M. Bernier.
La situation est la même pour les vélos d’adultes. « Normalement, je fais mes achats pour deux-trois mois et ensuite, je me réapprovisionne. Là, c’est difficile », concède-t-il.
M. Bernier souligne qu’il en reste encore en boutique pour ceux qui souhaiteraient toujours en acheter, mais que le choix est moins abondant. « On veut s’assurer de vendre le bon vélo à une personne; on ne veut pas lui en vendre un trop grand. »
« La vague a été très forte, comme j’ai rarement vu. » – Claude Bernier
L’an passé, il a remarqué une montée de popularité des vélos électriques. Le propriétaire a donc fait ses commandes de marchandises en conséquence.
M. Bernier précise que la problématique n’est pas seulement ici. « Ce n’est pas juste au Québec. Partout en Amérique du Nord, il en manque », avance-t-il.
Denis Marcoux, de la boutique L’Atelier des sports, à Marieville, affirme lui aussi avoir connu une hausse de ses ventes. « Il n’y a pas de doute, la demande pour les vélos est plus forte cette année. Le problème, c’est que les fournisseurs sont sold out », soulève-t-il. Les accessoires à vélo, comme les casques, sont aussi prisés.
Ce dernier pensait avoir une année plus relaxe en vue de sa retraite. « Je pensais prendre ça plus mollo , mais je me suis fait prendre », affirme-t-il.
Service essentiel
Les boutiques de vélos ont ouvert pour des ventes sur place lorsque le gouvernement a donné l’autorisation de rouvrir aux commerces ayant une porte à l’extérieur. Cependant, en avril, les magasins de vélos ont été catégorisés « service essentiel » par le gouvernement afin d’effectuer des réparations.
« Une chance qu’on a eu avril pour en faire, sinon, ça n’aurait pas été rose en mai », indique M. Marcoux.
Certains ont profité de cela pour faire restaurer leur vieux vélo. Les deux propriétaires soutiennent avoir eu cette demande.