La rentrée scolaire du mois de mai

La rentrée scolaire du mois de mai

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
 
La rentrée scolaire du mois de mai
Christine Lebreux, enseignante dans une école du Centre de services des Hautes-Rivières. (Photo : courtoisie)

Les écoles primaires ne faisant pas partie de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont rouvert leurs portes aux élèves.

Les écoles du Centre de services des Hautes-Rivières de Marieville, Rougemont, Sainte-Angèle-de-Monnoir et Saint-Césaire ont repris du collier. Fermées depuis le 13 mars, c’est une deuxième rentrée scolaire, progressive cette fois, qu’ont vécu les institutions scolaires, en plein cœur du mois de mai.

École de Monnoir

À l’école de Monnoir à Marieville, comme dans les autres écoles, l’entrée des cycles s’échelonne sur différentes journées. Actuellement, 235 élèves ont signifié leur retour sur une possibilité de 494.

« C’est une fébrilité que nous ressentons à travers cette nouvelle réalité. C’est vraiment comme une seconde rentrée scolaire. Nous sommes contents de voir les élèves après toutes ces semaines », exprime d’un ton serein Natacha Lareau, directrice de l’école.

Par « nouvelle réalité », Mme Lareau parle « de changements énormes. »

« Les dernières semaines ont servi à réinventer notre école. Nous avons presque tout jeté par terre et tout reconstruit: remaniement de locaux, déplacements d’horaires, de temps de récréations et de dîners, utilisation des salles de bain. Tout cela a été revisité afin de respecter les consignes de la santé publique. »

L’opération massive de planification a nécessité des sous-comités au sein des membres du personnel. Travaillant en concertation, ceux-ci ont planché sur la façon d’intégrer la routine le plus fluidement possible pour l’arrivée des enfants.

« Somme toute, après notre deuxième journée, ça se passe bien. La planification a bien été pensée. Nous avons de petits ajustements à apporter. Nous avons des rencontres en ce sens en fin de journée pour soulever les imprévus, mais c’est mineur comme ajustements jusqu’à présent », complète Mme Lareau.

« Les dernières semaines ont servi à réinventer notre école. » – Natacha Lareau

École Saint-Vincent

Au total, 272 élèves sont de retour sur une possibilité de 535. Certains parents attendent le déroulement de la première semaine dans le but de valider le retour de leur enfant sur les bancs d’école.

« Ça se passe dans l’excitation. C’est comme une deuxième rentrée scolaire. Les enfants sont heureux de retrouver le personnel et vice versa », dépeint la directrice de l’école, Chantal Majeau.

« Étant une grosse école, l’enjeu principal a été de réorganiser les horaires et déplacements. La logistique pour diminuer les contacts entre les enfants a été le gros défi », mentionne la directrice.

École Jeanne-Mance

Sur la liste des inscrits, 88 noms figurent sur une possibilité de 178.

« Tout le monde est de bonne humeur et contents de se retrouver! », lance sur un ton enjoué Lyne Martel, directrice de l’école située à Sainte-Angèle-de-Monnoir.

Ce sont sensiblement les mêmes changements de logistiques et d’habitudes que vit l’école de Mme Martel.

Une « nouvelle » école

Ce nouveau départ en est-il un qui changera à jamais le visage de l’école tel que nous le connaissions?

« Nous avons été forcés de changer nos façons de faire. Certaines resteront dans le temps pour le mieux », déclare Mme Lareau.

« Je pense que l’école changera à travers tout ça, si ce n’est que des règles d’hygiène. Il y aura aussi une transformation des pratiques pédagogiques qui, selon moi, sera positive », met de l’avant Mme Majeau.

« C’est un passage obligé, mais je crois que l’école en demeurera transformée en quelque sorte. Notre équipe profite de l’expérience pour développer de nouvelles pratiques et s’adapter le mieux possible dans le but de l’appliquer à l’avenir », bonifie Mme Martel

Inquiétudes

Dans ce contexte nouveau, « rares sont les parents, enseignants et personnel de soutien ayant soulevé des inquiétudes quant à ce retour », soutiennent les trois directions. Les questions des parents se situent surtout en ce qui a trait aux règles d’hygiène à l’école et aux mesures prises en générales pour assurer la sécurité des enfants.

« Je pense que ceux qui avaient des inquiétudes ont décidé de garder les enfants à la maison », termine Natacha Lareau.
Afin de respecter les nouveaux ratios et d’honorer les mesures gouvernementales, les trois écoles ont besoin de plus de personnel qu’en temps normal malgré la diminution de la clientèle. Du personnel issu des écoles secondaires est venu prêter main-forte aux écoles primaires.

Le centre de services avait établi et diffusé d’emblée des protocoles pour les services de garde d’urgence advenant qu’un cas de COVID-19 éclorait. Ce serait les mêmes protocoles qui seraient déployés si un cas se déclarait en ce retour à l’école.

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