Devenir international grâce à la pandémie
Par Martine Veillette
La pandémie aura sûrement permis à Bernard Smith, qui a une école de golf à son nom, de se réinventer et de faire prospérer son entreprise. Ce dernier s’est mis à entraîner les golfeurs par vidéoconférence. Il croit qu’il pourra ainsi offrir ses services à l’international.
Comme la majorité des commerces, il a dû cesser ses activités à la mi-mars. Cela ne l’a pas pour autant arrêté. Bernard Smith s’est donc mis à offrir à ses élèves des entraînements personnalisés en ligne, et ce, gratuitement. « Je suis un passionné de golf. J’aime ce que je fais et j’aime mes élèves. Ça leur permet de se changer les idées. Ça les rend heureux et les stimule. Plusieurs étaient découragés », mentionne celui qui se décrit comme « l’ange du golf pour ses élèves ».
Il ajoute « pour moi, il faut que tu t’adaptes, sinon tu meurs ». L’homme affirme que cette nouvelle façon de procéder, qu’il n’avait jamais expérimentée avant, le stimule. Ça lui permet de rester actif et y voit un grand potentiel. « C’est la voie du futur. Ça me permettra une expansion mondiale. Je pourrai offrir mes services partout dans le monde », s’exclame-t-il.
M. Smith ajoute que si de ses élèves se trouvent à l’extérieur du pays l’hiver, il pourra ainsi poursuivre son enseignement. Ce sera aussi une façon de suivre un athlète durant une année complète, peu importe où il se trouve.
« C’est la voie du futur. Ça me permettra une expansion mondiale. » – Bernard Smith
En direct de Carignan
Pour se faire, il présente différentes techniques, selon les besoins du golfeur, en direct via la technologie, soit l’ordinateur, une tablette ou un téléphone. Il montre ces techniques à partir de son école, située à Carignan. À l’intérieur se trouve un champ de pratique. Ses élèves s’exercent dans leur sous-sol ou leur cour arrière, selon leur espace disponible.
Il offre entre autres de revoir les exercices de Wright balance, de travailler des routines, de pratiquer des exercices spécifiques pour améliorer une faiblesse, d’apprendre comment marquer un terrain pour bien se préparer lors d’un match important ou encore d’apprendre les bases pour les débutants. Comme M. Smith fait ce métier depuis plus de 25 ans, il a une banque impressionnante de plus de 5000 golfeurs. Il lui était facile pour lui d’avoir une clientèle pour tester son nouveau service.
Le propriétaire de l’école estime que cette offre permet aux adeptes de ce sport de se préparer pour la prochaine saison. Sur son site Web, on peut y lire « je vous invite, tout en demeurant à la maison, à offrir le meilleur à votre corps et à votre esprit, et ce pour que votre saison 2020 qui, oui, débutera possiblement plus tard, mais sera assurément positive face à toutes ces préparations personnelles que nous partagerons ensemble ».
Retour au golf
L’entraîneur estime que le golf pourra reprendre cet été et même être plus populaire. « C’est le sport de distanciation sociale. Tu as ta balle, tes bâtons, il y aura un mécanisme pour sortir la balle du trou. Tout est adapté pour la COVID », souligne-t-il.
Bernard Smith précise que les professionnels doivent reprendre la compétition, à huis clos, à partir du 11 juin. La ministre des Loisirs et du Sport, Isabelle Charest a par ailleurs fait l’annonce le 13 mai que différents sports individuels, comme le golf, pouvaient reprendre à partir du 20 mai partout au Québec.
Dès que son commerce pourra officiellement reprendre, il sera prêt. « J’ai déjà tout adapté pour quand ça va rouvrir que ce soit sécuritaire pour la distanciation et la salubrité », indique-t-il.
Habituellement, l’entraîneur rencontre ses élèves en personne. Il a réorganisé son offre afin de respecter les nouvelles normes.
Sur le terrain
En plus d’offrir ses services à son école de Carignan, il le fait également sur le terrain, notamment ceux du Golf le Riviera à Saint-Bruno-de-Montarville et Golf Bel-Air à Saint-Basile-le-Grand.
« Je vais pouvoir accompagner et les coacher avec la distanciation. Je vais jouer avec eux pour voir comment ils se comportent. Pour ensuite, leur apporter des trucs pour améliorer leurs techniques », mentionne M. Smith.
L’homme a une formation d’enseignant d’éducation physique. Il estime que ça lui permet de pouvoir mieux évaluer les besoins de son client et d’adapter un plan en fonction.