Par Jean-Christophe Noël
Yves Gingras, propriétaire du Camping Domaine du Rêve situé à Sainte-Angèle-de-Monnoir attendait impatiemment les mots que Caroline Proulx, ministre du Tourisme, a prononcés, à 15 h 30.
Dès le 1er juin, les Québécois pourront pratiquer activement le camping. La ministre indique qu’il demeure préférable de limiter les déplacements entre différentes régions.
« Ce sont des centaines de milliers de dollars que nous avons perdus, ce sont des pertes énormes, dévoile M. Gingras, dont le camping ouvre habituellement le 1er mai. C’est de l’argent que nous ne reverrons jamais », concède le propriétaire qui mentionne toutefois que, dans son cas, la pandémie n’a pas mis en péril son entreprise.
« Nous sommes prêts à ouvrir dès maintenant avec toutes les mesures nécessaires. Lavage de mains, plexiglas, masques, visières, gants sont en place. Le personnel est bien éduqué sur les nouvelles directives. On s’est ajusté aux exigences », fait part le Césairois.
Propriétaire conciliant
Cela fait plus de cinquante ans que M. Gingras et sa famille possèdent le camping. Dans ces circonstances uniques, il a été conciliant auprès de sa clientèle.
« Nous avons offert aux clients de retarder leurs paiements. Certains n’ont rien payé encore », exprime-t-il.
Cette indulgence, Patrick Bezeau, usager des lieux qui en sera à sa neuvième saison, la souligne.
« Je qualifierais d‘été scrapé une saison estivale sans camping. » – Patrick Bezeau
« J’apprécie le geste. M. Gingras a pris la peine de me contacter pour me demander si j’étais correct financièrement avant de passer mes chèques d’avril et de mai. Il m’a offert l’option d’attendre », relate le campeur qui passe son été au Camping Domaine du Rêve.
Sans camping, l’été de Patrick Bezeau n’aurait pas la même saveur.
« Je prends conscience plus que jamais de l’importance qu’a le camping pour moi. Je qualifierais d’été scrapé une saison estivale sans camping. Quand l’été finit, je me rends compte que j’ai réellement profité de mon été d’une façon qu’il n’aurait pas été possible sans camping », termine M. Bezeau.