Bilan politique d’une année merdique - Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté Mercredi, 30 décembre 2020 05:00 - Qu’on me permette, de manière un peu télégraphique, de faire mon bilan de 2020.

Il sera éclaté, mais cette année, convenons-en, l’était aussi. 

https://www.journaldemontreal.com/2020/12/30/bilan-politique-dune-annee-merdique

Le leader politique de 2020 : François Legault. On aura beau reprocher telle ou telle décision au premier ministre, il aura su, en cette année improbable, rassembler les Québécois et tenir le fort. C’est un chef national. Sur la scène extracovidienne, il a résisté aux représentants locaux de la gauche radicale américaine qui voulaient contraindre le Québec à se soumettre à l’insensée théorie du racisme systémique (en plus de leur coller des pancartes en anglais au visage). 

LEGAULT

L’odieuse insulte de 2020 : c’est Paul St-Pierre Plamondon, le chef du PQ, qui en fut la cible. On l’a assimilé au génocidaire Pol Pot cambodgien, qui massacra son propre peuple. Le crime de PSPP ? Vouloir l’indépendance du Québec et critiquer la mondialisation. Elle lui venait d’un universitaire de Concordia, qui s’est excusé piteusement. Concordia aussi a dû s’excuser. PSPP a tenu tête à la gauche woke, alors qu’ils sont nombreux à se coucher devant elle. Voyons le bon côté : quand les fédéralistes insultent les souverainistes, c’est que ces derniers reprennent vie. 

La peste idéologique de 2020 : la gauche woke. C’est une gauche haineuse, sectaire, intolérante, fanatique, et qui profite de la complicité d’une partie de la caste médiatique et est particulièrement puissante dans le monde universitaire, où elle fait régner la loi de la censure. Elle représente aujourd’hui la principale menace à la démocratie et à la liberté d’expression. 

Le succès politique de 2020 : le Brexit. Boris Johnson a un bilan politique contrasté. Mais, contre les élites européistes, qui voulaient absolument casser la volonté des Britanniques de retrouver leur indépendance, Boris Johnson est parvenu à les sortir de l’Union européenne. Mention spéciale à Nigel Farage, celui qui a porté le Brexit pendant des années. Sans lui, sans son courage, il n’aurait pas eu lieu.

Le martyr de 2020 : Samuel Paty était un enseignant français qui voulait éduquer ses élèves à la liberté de conscience et d’expression. Il leur a montré les fameuses caricatures de Charlie Hebdo. Il s’est fait décapiter par un islamiste. 

La scène atroce de 2020 : la mort de George Floyd était bouleversante et révoltante et a rappelé à quel point les États-Unis demeurent hantés par la question noire, plusieurs décennies après la fin de la ségrégation.

SACRIFIÉS

Les sacrifiés de 2020 : les cancéreux. Ce sont eux qui, sur le plan médical, ont payé le prix de la COVID. Combien de diagnostics retardés, combien d’opérations reportées, pour ceux qui sont frappés par cette maladie qui fauche des hommes et des femmes de tous les âges ?

Le symbole de 2020 : le masque. Le nécessaire masque, certes. C’est la première barrière contre la contamination. Le damné masque, néanmoins. Il n’est pas normal, en société, de se couvrir le visage et d’interagir avec les autres selon les codes de la « distanciation sociale ». Comment réapprendrons-nous à nous toucher, à nous serrer la main ?

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

À propos

Les Manchettes c'est un blogue qui respecte et encourage la liberté d’expression.

Il apporte de l'information vérifiée et sans le filtre des médias traditionnels, donne la parole sans exclusivité à tous celles ou ceux qui veulent faire la différence.