Quand va-t-on crier victoire? Richard Martineau

Richard Mardtineau - On parle beaucoup des cas de COVID.

Les cas, les cas, les cas.

Mais en fait, ce n’est pas le nombre de cas qui compte. C’est le nombre d’hospitalisations et de décès. 

Or, plus le nombre de gens vaccinés augmente, plus le nombre d’hospitalisations et de décès diminue.

  • Écoutez la chronique de Jérôme Blanchet-Gravel au micro de Richard Martineau sur QUB radio:

VIVRE AVEC LA COVID

Ce qui nous amène à la question quiz du jour : quel sera le nombre de cas quotidiens que nous jugerons acceptable, comme société ?

À partir de combien de cas par jour on sera prêt à crier « Victoire » et à lever toutes les consignes – y compris les consignes concernant les voyages ?

Car si on attend qu’il ne reste plus un seul cas de COVID sur tout le territoire québécois et canadien, on risque d’attendre longtemps. 

Des cas, il risque de toujours y en avoir. La COVID risque d’être toujours parmi nous. Comme la grippe saisonnière.

Il va falloir apprendre à vivre avec... On se fera vacciner une fois par année, comme on le fait contre l’influenza. Et on se lavera régulièrement les mains.

Certaines personnes continueront de l’attraper. Certaines se retrouveront même à l’hôpital. 

Selon Statistique Canada, 107 personnes sont mortes de la tuberculose au Canada en 2015, 88 en 2016, 92 en 2017, 84 en 2018 et 72 en 2019.

Pour ce qui est des personnes décédées de la grippe ou d’une pneumopathie (infection des poumons), le nombre est encore plus élevé.

On parle de 7630 en 2015, 6235 en 2016, 7396 en 2017, 8511 en 2018 et 6893 en 2019. 

Vous me direz que le virus de la COVID est plus contagieux que celui de la grippe. Effectivement. Mais bientôt, la très grande majorité des Canadiens auront reçu leurs deux doses de vaccin. 

On peut donc s’attendre à ce que le nombre d’hospitalisations et de décès dus à la COVID chute dramatiquement.

Ce qui me ramène à la question du jour : à partir de combien de cas on déclarera victoire au Canada ?

Et on reviendra à une vie 100 % normale ?

Avec les frontières ouvertes, et tout et tout ?

LE RISQUE « ACCEPTABLE »

Le risque nul, ça n’existe pas.

Un moment donné, il faut apprendre à vivre avec un risque « acceptable ».

C’est quoi, le risque « acceptable » pour nos autorités politiques et sanitaires ? Il se situe où ? On le chiffre comment ? 

Va falloir commencer à en parler. On est rendu là.

C’est pas tout, voir la porte de sortie. Il va falloir qu’on nous explique comment on va faire pour l’ouvrir quand on l’atteindra. 

Prenez la question de la quarantaine obligatoire dans les hôtels au retour d’un voyage par avion.

De plus en plus d’experts disent que cette consigne (qui, de toute façon, n’est pas appliquée avec sérieux) est ridicule.

On attend quoi pour la lever ?

Justin Trudeau n’a pas l’air pressé de le faire. 

Et les premiers ministres provinciaux non plus. On ne les entend pas mettre de la pression sur notre Justin national. 

Qu’est-ce qu’on attend pour permettre la libre circulation des gens qui seront doublement vaccinés cet été ?

Pourquoi on n’en parle pas ? 

On ne permet même pas aux personnes âgées vivant dans des résidences de jouer aux cartes et au bingo !

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