Le confort et l’indifférence - Richard Martineau

Richard Martineau Mercredi, 30 septembre 2020 05:00 : Mardi, Joseph Facal comparait notre sort à celui des victimes de la guerre civile qui a déchiré la Yougoslavie dans les années 90. 

https://www.journaldemontreal.com/2020/09/30/le-confort-et-lindifference

« Pendant 3 ans, 8 mois et 9 jours, les habitants de Sarajevo, qui étaient encerclés par les milices serbes, ont reçu en moyenne 329 obus par jour, écrivait-il. Et nous, on déchire notre chemise parce qu’on nous demande de porter un petit masque, d’éviter les partys et de faire attention aux autres ? »

FAUSSES CRISES

Eh oui, Joseph.

C’est fou, mais c’est comme ça.

C’est quand la dernière fois que le gouvernement nous a demandé de faire un effort collectif ?

Un réel effort collectif ?

Regarde la fameuse « austérité » libérale.

En fait, il n’y a jamais eu d’austérité. Le gouvernement Couillard n’a pas réduit les dépenses publiques, il a juste RALENTI leur croissance. 

L’État a continué à dépenser de l’argent, à embaucher des fonctionnaires, à grossir... Et la dette du Québec a continué à croître.

Or, à en entendre certains, les méchants libéraux nous ont saignés à blanc avec une tronçonneuse !

Tout juste si on n’était pas rendus à se chauffer avec du charbon !

Idem pour la hausse des frais de scolarité en 2012, qui était minime, mais qui a été présentée comme un drame national, une tentative d’égorgement de la jeunesse québécoise ! 

Ça fait tellement longtemps que l’on vit dans un état de relative prospérité que la moindre petite turbulence est perçue comme une crise épouvantable. 

On a perdu tout sens des proportions.

Vous voulez savoir c’est quoi la vraie misère, les amis ?

  • ÉCOUTEZ la chronique de Richard Martineau à QUB radio:
 

Allez voir Les Rose

Ça, c’était révoltant ! Avant la Révolution tranquille, les francophones étaient traités comme des moins-que-rien, des citoyens de second ordre, des porteurs d’eau à qui des foremen méprisants aboyaient des ordres en anglais pour un salaire de crève-faim. 

 

Ça, c’était l’exploitation du peuple !

Pas ce qui se passe aujourd’hui, bordel !

DES MAUVIETTES

Quand je vois des militants antimasques manifester contre la « dictature », « l’État policier » et « l’exploitation du peuple », j’ai envie de vomir.

Tout ce que je vois, c’est une bande d’enfants gâtés pourris qui sont incapables de faire le moindre petit sacrifice.  

Ça marche dans la rue et ça se prend pour des résistants !

Des résistants ? Mais vous n’auriez pas duré trente secondes sous l’Occupation nazie, bande de ploucs ! À la moindre pichenotte, vous auriez balancé votre famille au grand complet !

On vous demande de porter un masque quand vous allez chercher un beigne chez Tim Hortons, et vous pleurez !

Bouhouhou ! On tue ma liberté, bouhouhou !

Vous me faites honte !

Vous n’avez aucun courage, aucune fierté, vous êtes des mauviettes, si vos ancêtres vous voyaient, eux qui ont affronté les forces anglaises, le froid, la faim, le scorbut et les guerres amérindiennes, ils vous répudieraient !

Un peu de dignité, que diable !

Arrêtez de brailler comme des enfants !

LA BOUCHE PLEINE

Voilà pourquoi je suis découragé, mon cher Joseph.

Et voilà pourquoi je me dis que ce n’est pas demain la veille que le Québec deviendra enfin un pays.

On est trop mou. 

On est comme un bébé allaité par deux paires de seins.

Wow, quatre mamelles !

Quatre tétons à téter !

On pleure la bouche pleine. Et on a oublié ce qu’était la vraie misère...

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