Richard Martineau Mardi, 15 décembre 2020 05:00 : Hier, à la télé, une Américaine disait d’une voix enrouée par l’émotion que, pour elle, l’arrivée des vaccins était comme l’alunissage d’Apollo 11, le 20 juillet 1969.
https://www.journaldemontreal.com/2020/12/15/quand-on-veut-on-peut
J’adore l’image.
En effet, le fait que l’on ait été capable de créer un vaccin dans un temps aussi court (une première dans l’histoire de l’humanité) est un exploit technologique aussi extraordinaire que d’entasser trois hommes dans une petite capsule déposée sur un réservoir géant contenant des tonnes de carburant hautement explosif et de les propulser sur la Lune.
L’AUTRE PANDÉMIE
Morale : quand on veut, on peut.
Quand on y consacre les ressources, l’énergie, le temps, l’argent, l’expertise et les connaissances nécessaires, on peut arriver à résoudre les problèmes les plus complexes.
C’est une question de volonté.
Regardez ce que le gouvernement américain a fait pendant la Seconde Guerre : on a pris les plus grands savants du pays, on les a rassemblés dans un village que l’on a construit de toutes pièces au beau milieu d’un désert, et on leur a dit : « Fabriquez-nous une bombe tellement puissante qu’elle réussira à mettre les Japonais à genoux. Ça coûtera ce que ça coûtera, money is no object... »
Ils l’ont fait.
C’est fou ce que l’être humain est capable de réaliser lorsqu’il se retrouve le dos au mur.
Dans quelques mois, si tout va bien (c’est-à-dire si le vaccin est aussi efficace qu’on le dit et si les gens continuent de respecter les consignes), cette maudite pandémie ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
J’espère que l’humanité ne s’assoira pas trop longtemps sur ses lauriers, qu’on tirera tous de cette crise les leçons qui s’imposent et que nos gros cerveaux retourneront rapidement à la planche à dessin pour s’attaquer à un autre gros problème qui nous menace tous : les changements climatiques.
LE PLEIN D’URINE, SVP !
Oui, il faut changer nos habitudes et apprendre à moins consommer.
Mais je suis convaincu que la solution à ce défi gigantesque repose aussi et surtout sur la technologie.
Qui sait tout ce qu’on pourrait inventer si on y consacrait l’argent, les ressources et l’expertise nécessaires ?
Si on a été capable d’inventer une bombe H (qui est mille fois plus puissante que la bombe A lancée sur Hiroshima), je ne peux pas croire qu’on ne soit pas capable d’inventer un moteur qui fonctionne au jus de pommes ou à l’urine de chat !
Malheureusement, l’être humain est ainsi fait qu’il ne réagit que lorsqu’il est dans la chnoute jusqu’au cou.
Or, pour la plupart des gens (je m’inclus dans ce groupe), les changements climatiques constituent encore un phénomène abstrait.
On a vu les images des banquises qui se détachent. On a entendu les messages lancés par la communauté scientifique.
Mais c’est comme si on ne saisissait pas l’importance du problème.
Tant que ce sont des ours polaires qui crèvent, on s’en fout.
Va falloir des cadavres humains.
Comme il y en a eu avec la COVID.
Là, on va bouger.
Malheureusement, il va être trop tard.
NIAISEUX
Ça fait des années que les experts nous disent qu’une pandémie s’en vient.
Est-ce qu’on s’est préparé ? Non. Il a fallu que la COVID nous frappe pour qu’on réagisse.
L’être humain est niaiseux de même.