Josée Legault - Qu’on le veuille ou non, le port du masque dans les lieux fermés est là pour rester.
Du moins, fort probablement, pour plusieurs mois encore. La transmission du virus par aérosols suspendus dans l’air dans des lieux clos mal ventilés – et ils sont nombreux (!) – l’exige.
D’autant plus qu’en cette 4e vague de pandémie, le variant Delta s’avère beaucoup plus contagieux que la COVID-19 initiale. Quant aux vaccins, ils marquent un progrès spectaculaire et vital.
Nous sommes toutefois loin du taux souhaité de 90-95 % de personnes pleinement vaccinées. Même vacciné – ce qu’on doit faire impérativement –, on peut contracter le virus ou le transmettre, incluant à des personnes à la santé fragile, selon ce que les experts établissent.
Fort heureusement, vacciné, on finirait beaucoup plus rarement à l’hôpital ou à la morgue. Cela n’empêche en rien de faire tout notre possible pour tenter de ne pas contracter ou transmettre cette saloperie.
Bref, même en plein été, le déni étant une inévitable tentation pour nous tous, l’importance de porter le masque – et de bien le porter – demeure.
Même dans une clinique...
Or, l’épuisement pandémique s’ajoutant, le relâchement saute aux yeux. Dans les lieux de soins, d’hébergement, les commerces, les transports, etc. La peste du masque porté sous le nez ou le menton s’étend aussi.
Un exemple parmi d’autres. Cette semaine, dans une clinique GMF, les secrétaires portaient le masque sous le menton pendant que l’infirmière, non masquée, nous accueillait.
Poliment, nous avons donc dû leur demander de porter le masque adéquatement. Dans une clinique médicale... Si je le raconte, ce n’est surtout pas pour les pointer.
C’est plutôt pour montrer l’ampleur de la fatigue et du relâchement ambiants. Depuis des semaines, je reçois d’ailleurs une longue brochette de messages me rapportant des situations similaires dans tous les milieux.
Comme nous en avons pour un bail avec cette pandémie, le temps n’est-il pas venu pour les autorités de recommencer à mieux publiciser l’importance de porter le masque dans les lieux clos – et de bien le porter ?