Couvre-feu à 20 h à Montréal depuis hier, port du masque à l’extérieur dans certaines circonstances, valse du relâchement et du resserrement des mesures sanitaires : être mélangé, c’est la nouvelle normalité.
Madeleine Pilote-Côté
Je l’ai constaté en allant dans un parc en fin de semaine : tout le monde semble avoir une notion différente des règles à respecter.
Hier, en une du Journal, on pouvait lire ceci : « Même la police est mêlée pour le port du masque ».
Quand la confusion est bien installée, elle nous donne le goût de relâcher, voire même d’abandonner.
Si ça continue comme ça, les variants risquent de l’emporter.
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Où donner de la tête ?
Que ce soit pour préserver un semblant de santé mentale, par manque de temps ou par simple écœurantite : ce n’est vraiment pas tout le monde qui prend le temps de s’informer des nouvelles règles au jour le jour.
Je pense par exemple aux étudiants sous pression et aux mères de famille qui croulent sous les tâches.
Ces gens n’ont pas le temps d’écouter encore et encore le trio Arruda-Legault-Dubé leur annoncer de nouvelles règles. Sans oublier que certaines règles ne sont même pas communiquées en conférence de presse.
À force d’enlever et de rajouter des mesures sanitaires plus ou moins cohérentes, certains en viennent à se demander à quoi ça sert de respecter les mesures, quand tout risque de changer dans quelques jours.
On perd de vue le lien entre nos efforts et les résultats.
Plus d’un an après le début de la pandémie, le gouvernement ne devrait-il pas être en mesure de mieux anticiper les choses, afin d’assurer plus de stabilité à la population en donnant des directives claires ?
C’est nécessaire pour que les gens adhèrent aux mesures sanitaires.
Lorsqu’on ne sait pas où donner de la tête, il y a plus de risques que l’on devienne des poules pas de tête.