Plusieurs pays d’Europe sont présentement frappés par une cinquième vague de la Covid-19, et le nouveau variant Omicron inquiète.
Oui, je redoute le nouveau variant Omicron. Oui, je redoute que nous fassions face à une cinquième vague ici aussi. Mais ce que je redoute le plus, c’est l’impact que pourrait avoir cette hypothétique nouvelle vague de la Covid-19 sur la santé mentale des Québécois et des Québécoises.
Je pense aux personnes qui vivent de la détresse psychologique depuis le premier confinement et qui commencent tout juste à aller mieux. J’ai une pensée aussi pour tous ceux et celles qui tiennent le fort depuis le début de la pandémie et pour qui une cinquième vague pourrait être la goutte qui fait déborder le vase de leur bien-être mental. Ces gens auront-ils accès à un soutien psychologique suffisant s’il nous faut réintégrer des mesures sanitaires plus restrictives ?
La population a besoin de plus de ressources en santé mentale. Ça presse depuis trop longtemps.
Des besoins criants
Malgré les 100 millions de dollars pour améliorer l’offre de soins en santé mentale annoncés en novembre 2020, les besoins sont encore criants au Québec. En octobre dernier, selon Le Devoir, plus de 19 000 personnes étaient toujours en attente pour des services d’aide psychologique.
Avez-vous essayé de trouver un psychologue dans la dernière année ? Des gens m’ont confié à quel point ce processus fut ardu. Après beaucoup de patience et des dizaines d’appels plus tard, certains ont trouvé de l’aide au privé.
Quand on est en détresse psychologique, on n’a pas le temps d’attendre des mois et des mois pour être pris en charge. Des fois, c’est une question de vie ou de mort.
Un vaccin de bien-être mental, ça n’existe pas. Le gouvernement se doit de fournir à tous les Québécois et Québécoises les soins auxquels ils ont droit.