Sophie Durocher Vendredi, 24 septembre 2021 05:00 - Quand Guillaume Lemay-Thivierge se jette en bas d’un avion, il s’assure d’avoir la protection d’un parachute.
Mais quand il saute dans le vide de la pandémie, il refuse la protection du vaccin.
https://www.journaldemontreal.com/2021/09/24/guillaume-lemay-thivierge-doit-assumer
Quand Guillaume Lemay-Thivierge est dans les airs, il se fie à la science pour son altimètre, son dispositif de sécurité, pour amortir le choc d’une chute. Quand il est sur la terre ferme, il se méfie de la mesure de sécurité d’un vaccin pour amortir le choc du variant Delta.
C’est son choix. Il a « le droit ».
Mais il n’est pas obligé d’en entraîner d’autres dans sa chute. C’est pourquoi je ne verserai pas une larme parce qu’il a perdu un contrat de réalisation de District 31 à cause de son statut de non-vacciné.
ASSUME LES CONSÉQUENCES
J’ai entendu à CHOI Radio X deux animateurs affirmer que GLT était une victime, que sa réputation avait été « salie sur la place publique » et qu’il avait « perdu un contrat » à cause de son statut antivax, car comme chacun le sait, les antivax sont les persécutés du système.
Woah, les moteurs ! Tu postules pour l’emploi X (réalisateur en contact étroit avec des comédiens). L’employeur te dit quels sont les critères (tu dois être « adéquatement protégé » pour ne pas contaminer tes collègues). Si TU refuses de te plier aux critères d’embauche, c’est TOI qui refuses un contrat, pas l’employeur qui t’enlève ton gagne-pain.
GLT a le droit de ne pas se faire vacciner. Ses collègues ont le droit de vouloir travailler en sécurité.
Si Guillaume Lemay-Thivierge avait contaminé Michel Charette ou Gildor Roy et que la production avait dû s’arrêter, GLT aurait-il payé de sa poche la portion des frais de tournage non couverts par les assurances ?
À tous les fans de GLT qui inondent sa page Facebook en lui écrivant à quel point ils sont fiers de lui, j’aimerais vous poser une question : si Lemay-Thivierge avait refusé de porter un casque pour une cascade dangereuse et qu’on lui avait dit qu’il ne pouvait pas avoir le rôle, est-ce que vous diriez qu’il est une victime du système ?
Je me demandais bien ce que Lucie Laurier allait penser du fait que son ancien compagnon de jeu (pour le film Nitro) était dans l’eau chaude. Voici ce qu’elle a écrit hier sur Twitter : « Guillaume est dans une forme exceptionnelle, peuvent-ils prouver que l’injection est bénéfique pour lui ? »
Chère Lucie, je peux te prouver que le fait d’être « dans une forme exceptionnelle » n’est pas une protection contre la COVID-19 : va voir aux soins intensifs.
EN CHUTE LIBRE
Sur le site de son école de parachute, Guillaume Lemay-Thivierge a une section intitulée « Procédures Covid 2021 ». On peut y lire en lettres majuscules : « LE MAINTIEN DES OPÉRATIONS REPOSE SUR LE RESPECT CONJOINT DES MESURES SANITAIRES MISES EN PLACE ».
On y fait la liste de toutes les mesures COVID-19 (masques, lavage de mains, prise de température, deux mètres) avec cette mention : « Le BIEN-ÊTRE de nos employés et de nos invités est notre PRIORITÉ chez Parachute Voltige ».
Peut-on blâmer les producteurs et diffuseurs d’avoir eux aussi comme priorité le bien-être de leurs employés ?