Anne-France Goldwater n'est pas une exclue - Sophie Durocher

Sophie Durocher Vendredi, 17 septembre 2021 05:00 - François Legault a été choqué que la célèbre avocate Anne-France Goldwater ait déclaré,

au sujet du projet de loi 96 sur le français au Québec : « On n’a pas besoin d’une Gestapo ».

https://www.journaldemontreal.com/2021/09/17/anne-france-goldwater-nest-pas-une-exclue

Mais ce n’est qu’une des déclarations choquantes de la part de la célèbre « arbitre ». Pendant les 40 minutes de son allocution, elle a fait passer les anglophones et allophones du Québec pour des victimes d’un vilain nationalisme « ethnocentrique » et « raciste ».

DE KESSÉ ?

Je me suis tapé la totalité du témoignage de Me Anne-France Goldwater devant le Quebec Community Groups Network.

Pouvez-vous croire qu’elle parle ainsi du Québec : « Les anglo-phones et les membres de minorités linguistiques, ces gens sont exclus du club car ils ne sont pas des Québécois de souche. Je ne suis pas une catholique française “de souche”, mon nom n’est pas Tremblay, mais nous avons embrassé cette culture ».  

Ça ne vous fait pas penser aux affirmations hallucinantes de Jan Wong à l’émission The Social à CTV ?

Comment la femme qui a animé pendant sept saisons l’émission L’Arbitre à V peut-elle laisser entendre que si ton nom n’est pas Tremblay et que tu n’es pas catholique, tu es « exclu du club » ?

À la modératrice qui lui parlait du rapatriement de la Constitution de 1982, Me Goldwater a répondu : « Je ne vais pas rentrer dans un débat sur “la nuit des longs couteaux”. C’est très offensant pour moi que les nationalistes essayent de s’approprier un langage d’une autre tragédie historique pour l’utiliser à leurs fins et se faire passer pour des victimes ». 

Euh... N’est-ce pas elle qui a fait référence à une tragédie en comparant la loi 96 à un régime de délation semblable à la Gestapo ?

Et attendez, ce n’est pas tout...

Dans son témoignage, Me Goldwater a déclaré : « Le Québec peut bien nier le multiculturalisme, mais ça ne tient pas la route dans un monde où les gens sont libres de manger du sushi, du pad thaï, du dim sum ou, oserais-je le dire, des pastas ».

Elle confond multiculturalisme et diversité de l’offre alimentaire !

Me Goldwater raconte à quel point elle a adoré être invitée à lire en français lors du Combat des livres en 2011 à l’émission de Christiane Charrette. « Je lisais en français parce qu’on m’avait invitée, pas parce qu’on m’avait forcée », lance-t-elle avec émotion.

Donc, le gouvernement du Québec devrait simplement « inviter » les allophones et anglophones à parler français ?

Car toute forme de législation serait antidémocratique ?

IN ENGLISH ONLY

Me Goldwater affirme que nulle part au Canada elle n’a eu de problème à se faire servir dans les deux langues officielles. De toute façon, dit-elle, les Québécois sont tellement bilingues et passent tellement facilement d’une langue à l’autre qu’ils ne se souviennent même plus s’ils parlent français ou anglais !!!

C’est bizarre, Me Goldwater.

Parce que même si je suis parfaitement bilingue (et même trilingue), quand je me suis fait opérer récemment à l’Hôpital général juif et que trois chirurgiens et résidents unilingues anglophones ont été incapables de me dire un seul mot en français, je me souvenais très bien que j’étais une francophone !

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