Cesser de consommer en isolement

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Par Jean-Christophe Noël
Cesser de consommer en isolement
Les usagers habitués aux rencontres de groupe ont désormais accès à des rencontres téléphoniques. (Photo : courtoisie)

Le support d’un groupe vivant une problématique commune aide à persévérer et se sortir de son marasme. Qu’en est-il quand ces rencontres sont désormais proscrites?

Pierre Luc Bourdeau est agent de relations humaines (A.R.H.) et répondant en dépendance au Service régional d’encadrement professionnel en dépendance du CISSS de la Montérégie-Ouest.

En cette période de crise, les services du centre sont maintenus. Toutefois, les rencontres se font de façon téléphonique. « Nous faisons toujours les évaluations spécialisées, nous offrons les suivis, nous faisons les interventions, mais tout se passe au téléphone», indique l’agent.

Il travaille avec une clientèle adolescentes et adultes vivant des problèmes de consommation d’alcool, de drogues, de jeux de hasard et d’argent et d’utilisation problématique d’internet. L’entourage des gens vivant une de ces problématiques est également inclus quant aux services qu’offre son département.

« Ça peut même aller à des convulsions, delirium tremens (hallucinations) et dans certains cas, ça peut aller jusqu’à la mort. »

Selon le plan d’intervention en place, la fréquence des rencontres avec la clientèle varie. Habitués à des rencontres de groupe, rencontres familiales ou des suivis individuels pouvant osciller entre une à deux fois par semaine, les usagers accèdent maintenant à leur intervenant à distance.

« Pour l’instant, la transition téléphonique se déroule assez bien. Je dirais même que certains sont rassurés de ne pas avoir à se déplacer par peur de contagion. Il y a même un côté pratique dans cette façon de faire », met en lumière M. Bourdeau.

SAQ service essentiel

Quand le premier ministre François Legault a identifié la SAQ comme étant un service essentiel, certains sont demeurés dubitatifs. Que pourrait causer une privation drastique chez un alcoolique?

« On ne conseille pas à quelqu’un ayant une grande consommation d’alcool de se sevrer par lui-même. Il est recommandé d’avoir un accompagnement pour modifier ses habitudes de consommation. Un arrêt soudain peut causer des tremblements, de la sueur, des maux de tête, les sons deviennent plus stridents, la lumière devient plus vive, etc. Ça peut même aller à des convulsions, delirium tremens (hallucinations) et dans certains cas, ça peut aller jusqu’à la mort. »

Toute personne sentant le besoin de modifier son rythme de consommation peut contacter un professionnel en ce sens en composant le 450 443-4413 ou, sans frais, le1 866 964-4413.

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