Pierre-Olivier Joseph patiente

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Par Jean-Christophe Noël
Pierre-Olivier Joseph patiente
Pierre-Olivier Joseph fait partie de l’alignement des Pierre-Olivier Joseph vit son confinement en Pennsylvannie. (Photo : archives)

Il est passé au Penguins de Pittsburgh accompagné d’Alex Galchenyuk en juin dernier en retour de Phil Kessel. Pierre-Olivier Joseph a vu, comme tous ses homologues, sa saison marquée d’une pause. Le Chamblyen de 20 ans a vécu sa première campagne à Wilkes-Barre, filiale-école de l’équipe de l’illustre Mario Lemieux, et vit son confinement dans son appartement en Pennsylvanie.

Que faisiez-vous quand la Ligue américaine de hockey (LAH) a annoncé qu’elle suspendait ses activités et quelle fut votre réaction?

« Après l’annonce de la NBA, on s’attendait à ce que ça s’en vienne pour nous. On était à l’aréna, on faisait notre routine d’entraînement et notre pratique habituelle. Ensuite, on a reçu le message que notre partie allait être annulée. Ça a été un choc, mais c’est pour le bien de tous et chacun. »

Quelles ont été les directives de l’équipe à partir de ce moment?

« De retourner à la maison, de faire une épicerie préventive, de bien se laver les mains et d’attendre les prochaines nouvelles. En gros, de faire ce qu’il fallait pour rester en santé. »

Dans un cas comme celui-ci, est-ce que les joueurs sont testés automatiquement au sein de l’organisation?

« Nous sommes bien entourés en ce qui a trait aux professionnels de la santé. Si on ressent des symptômes, on communique directement avec le personnel de santé de l’équipe. Ensuite, les ressources seraient déployées, mais non, à ce que je sache, les joueurs ne sont pas testés. »

Avant la pause, y avait-il une crainte au sujet du coronavirus qui circulait entre les joueurs la ligue?

« Initialement, on ne mesurait pas l’ampleur. On regardait les nouvelles provenant des autres continents, mais jamais on ne pensait que ça viendrait frapper aussi rapidement en Amérique du Nord. On se concentrait sur nos parties. Quand la vague est arrivée, on a constaté qu’il fallait prendre ça au sérieux. »

Comment vivez-vous la situation actuellement?

« Je suis à mon appartement à Wilkes-Barre. J’ai encore quelques choses à faire avant de revenir à Montréal. La température est belle ici et ça donne le goût de rester un peu plus. Je n’ai pas de retour prévu jusqu’à ce point. On regarde la situation évoluer. »

Comment gardez-vous la forme?

« Il est interdit d’aller à l’aréna ou dans les salles d’entraînement privées alors ça se passe à domicile. J’ai la chance de courir dehors, de m’entraîner chez moi. Je suis persuadé que plusieurs joueurs ont leur gym chez eux. »

Croyez-vous aux chances de la ligue de redémarrer?

« On espère que la saison recommence, mais, pour l’instant, c’est bien de prendre les précautions nécessaires pour que tout le monde soit en santé. Ça ne sert à rien de précipiter les choses. S’il faut annuler ou reporter, nous serons en accord. »

Comment évaluez-vous votre saison? En est-ce une à la hauteur de vos objectifs?

« J’avais un bon début qui a été ralenti en raison d’une mononucléose, mais j’ai été, ensuite, très bien accueilli de nouveau. À partir de là, j’ai continué mon ascension et je suis satisfait de ma progression. Malgré les joueurs qui rejoignaient l’équipe à Pittsburgh en raison de leurs nombreuses blessures, la fin de la saison se dessinait d’excitante façon pour nous. »

En 52 parties à Wilkes-Barre, le défenseur gaucher a amassé 3 buts et 14 aides tout en cumulant un différentiel de +2. Avant de raccrocher, il a passé le message suivant : « Restez à la maison! »

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