Mathieu Bock-Côté Mardi, 15 décembre 2020 05:00 - Le gouvernement Legault a tenu bon : dans le rapport du Groupe d’action contre le racisme
, présenté hier, il a confirmé sa résistance à ceux qui voulaient l’obliger à se soumettre à la théorie du racisme systémique.
https://www.journaldemontreal.com/2020/12/15/pas-de-racisme-systemique
C’est une bonne chose.
Mieux encore, le rapport prend la peine de distinguer les différents problèmes amalgamés à tort par cette théorie, et qui ont peu à voir entre eux.
Rigueur
Qu’il s’agisse de la reconnaissance compliquée des diplômes étrangers ou de l’accès au logement, nous sommes devant des problèmes concrets, qui n’ont rien à voir avec un soi-disant racisme systémique, et dont l’explication est complexe. Ce n’est pas qu’une question de vocabulaire, mais de rigueur intellectuelle.
Le rapport, avec raison, distingue aussi la situation des populations immigrées de celle des Amérindiens, victimes d’Ottawa.
Mais le rapport n’est pas sans failles. Comme disent les Anglais, le diable est dans les détails. Ainsi, on s’inquiétera des supposées « formations sur le racisme » que le gouvernement veut infliger aux employés de l’État.
Quand on connaît l’orientation idéologique de ces formations, et plus encore, des formateurs, on peut être certain que la théorie du racisme systémique reviendra par la bande – d’autant qu’elle risque de se retrouver dans la nouvelle mouture du cours ECR.
Ces séances de formation seront des séances d’endoctrinement où des concepts comme le « privilège blanc », la « fragilité blanche » ou « l’appropriation culturelle » seront assurément mis de l’avant. C’est le business de la culpabilisation. Aux États-Unis, il est particulièrement lucratif.
Inquiétude
C’est dans une séance de ce genre, d’ailleurs, que Steven Guilbeault a appris que « le droit des uns se termine là où la blessure de l’autre commence ».
Il faudra inviter les employés de l’État, comme les enseignants, à se montrer vigilants lors de ces séances de « formation », et à ne pas hésiter à dénoncer publiquement la salade idéologique qu’on voudra leur faire ingérer.