Josée Legault - Sur le dépistage et la troisième dose de vaccin, le Québec est en retard.
L’administration d’une troisième dose à l’ensemble des Québécois pourrait même s’étirer jusqu’en mars 2022. Or, d’ici là, on fait quoi ?
Inutile de réinventer la roue ni de jouer aux « gérants d’estrade ». Les scientifiques, eux, nous l’expliquent depuis des mois. Il faut réduire les contacts et, dès que possible, aller chercher sa troisième dose. Mais en attendant, il y a plus.
Bonifier la ventilation. Notre Santé publique en parle rarement, mais le mode dominant de transmission de la Covid-19 est par aérosols qui, dans des lieux intérieurs peu ou mal ventilés, restent suspendus dans l’air.
De meilleurs masques. Le variant Omicron est hyper contagieux. Nous aurons même des soignants et autres employés essentiels qui, même infectés, travailleront sous certaines conditions.
D’où l’urgence pour le gouvernement Legault de monter et diffuser une large campagne d’information sur les meilleurs masques à utiliser. Notamment les masques de type N95 et le « double masque » (masque médical doublé sur le dessus d’un masque en tissu pour mieux l’ajuster au visage).
Le relâchement ambiant sur le masque le commande aussi illico. Le ministère de la Santé pourrait également faire un achat massif de masques de type N95 pour les soignants et la population.
Besoin d’accompagnement
Bref, comme ailleurs, les Québécois sont usés à l’os par la pandémie. C’est pourquoi ils ont besoin d’un accompagnement nettement accru. Question de mieux se protéger dans la mesure du possible. Et ce faisant, de protéger les autres.
Depuis le début de la crise qu’on nous parle de la nécessité de « protéger » notre système de santé outrageusement fragile. Là aussi, il serait temps de changer de « paradigme ». Car la réalité est la suivante.
L’unique raison d’être d’un système public de santé est de prendre soin des gens. Or, pour le faire vraiment en pandémie, il faut toujours mieux outiller les soignants et les citoyens eux-mêmes.
On nous répète que nous sommes « en guerre » contre la Covid-19. Soit. Encore faut-il fournir les meilleures armes connues aux soldats que sont une population fatiguée et ses soignants épuisés.