Josée Legault - Josée Legault (à droite) avec sa sœur Manon au Palais des congrès. Toutes deux tellement heureuses après avoir enfin reçu leur 2e dose de vaccin.
Les vaccins contre la COVID-19. En 2020, on en a passé des mois de confinement à les espérer. Quand le miracle s’est produit, dès novembre, on s’en pinçait d’incrédulité. Pourtant, nous voilà déjà rendus à la 2e dose !
En voici une petite illustration bien personnelle. Manon et Josée. Notre histoire, vous la connaissez peut-être. Je suis la proche aidante de ma « petite » sœur Manon, née avec une déficience intellectuelle (DI).
À 58 ans, elle n’est pas « autonome » et ne le sera jamais. La science nous dit que son handicap la rend plus vulnérable à la COVID-19 et ses complications.
C’est pourquoi, dès janvier et pendant des mois, de nombreuses familles comme la mienne ont demandé au gouvernement Legault de prioriser la vaccination pour les personnes ayant une DI.
Nos appels, relayés avec générosité par les médias, ont trouvé écho dans la population. Lorsque le gouvernement nous a enfin entendues, ce fut la course à la 1re dose.
Malheureusement, ce fut trop souvent un parcours du combattant, mais heureusement, c’est fait. Premier grand soupir de soulagement.
Appels entendus
L’heure est maintenant à la 2e dose. Plus précieuse encore pour l’immunité individuelle et collective qu’elle solidifie.
Il y a quelques jours, un ami au grand cœur m’a téléphoné : « Josée, prépare Manon. J’arrive. Je vous accompagne MAINTENANT au sans rendez-vous du Palais des congrès pour votre 2e dose. La fin juillet, c’est trop loin. »
La journée était ensoleillée. Une belle aventure. On y va ! Je maquille ma sœur. Elle choisit une belle robe estivale. « Manon, on se pomponne. C’est un grand jour. »
Du tac au tac, elle me répond : « Pourquoi tu me maquilles, on va porter un masque ! ». « Parce que, je lui dis, c’est dans nos yeux que notre joie se lira. »
Au Palais des congrès, le service fut impeccable. Manon ayant un handicap, une merveilleuse accompagnatrice est demeurée avec nous de notre arrivée jusqu’à notre départ.
Mon vaccinateur, derrière son masque, était tout sourire. Heureux d’aider ses prochains. Manon était tout aussi ravie de sa vaccinatrice. « Elle est magique, qu’elle m’a dit. J’ai rien senti ! »
Une arme vitale
Quel beau moment ! Notre 2e dose. Ensemble. En même temps. Ma première, je l’avais eue au Stade olympique. Ma sœur, à notre pharmacie de quartier. Après notre 2e dose, les larmes me sont montées aux yeux. ENFIN !
Près de 80 % des Québécois de 12 ans et plus ont reçu leur 1re dose. Or, 20 % seulement ont eu leur 2e.
Pendant ce temps, le variant Delta, dangereusement contagieux, rôde. De par le monde, il est même en voie de s’imposer comme la souche dominante.
D’où la menace d’une 4e vague. D’où toute l’importance d’aller chercher sa 2e dose de vaccin – une arme vitale contre la pandémie. D’où aussi la nécessité de continuer à porter le masque le temps qu’il faudra.
Manon et moi, on vous le dit. La 2e dose, c’est du bonheur et de l’espoir qu’on nous injecte. Si ce n’est pas fait, allez-y dès que ce sera possible pour vous et les vôtres.
Sur ce, je vous souhaite une très belle fête nationale.