Josée Legault Jeudi, 10 décembre 2020 05:00 - La deuxième vague de la COVID-19 frappe de plus en plus fort. Pour tenter de l’atténuer, le premier ministre François Legault disait hier qu’il n’« y a pas de recette miracle autre que de réduire nos contacts ».
Or, ce même message, comme tant d’autres chefs de gouvernement, il le répète depuis des mois. De toute évidence, pour une minorité croissante des gens, il ne passe pas.
Inutile d’en lister les raisons. Elles sont connues. Inutile aussi de blâmer les gens. Après neuf mois de pandémie usante à l’os, que le relâchement face aux consignes gagne du terrain était inévitable.
Que faire ?
Pour le moment, M. Legault refuse de reconfiner le Québec pour la période des Fêtes. Un temps pourtant dangereusement propice à la multiplication des contacts. Nonobstant même l’interdiction de tout rassemblement privé.
Les amendes annoncées hier visent à persuader les récalcitrants de respecter les consignes sanitaires. La fatigue montant, la tactique risque de passer dans le beurre.
La vraie contradiction, elle est là. D’un côté, Horacio Arruda constate un relâchement croissant. Avec raison, le premier ministre s’inquiète d’un système de santé au bord de la rupture.
Contradiction
En même temps, M. Legault hésite à reconfiner temporairement pour le temps des Fêtes. La seule manière pourtant éprouvée de réduire vraiment les contacts.
À moins qu’il ne songe à repousser le reconfinement tout juste avant Noël. Question d’éviter les critiques qu’il avait subies pour avoir annoncé son plan de quatre rassemblements/quatre jours, avant de devoir passer à deux, puis à zéro.
Quoi qu’il en soit, les constats, eux, sont ce qu’ils sont. Les actions qu’ils commandent doivent être à l’avenant. D’autant plus que la vaccination prendra des mois avant de couvrir une majorité de la population.
Le premier ministre répète que « si » TOUS les Québécois suivaient les consignes, tout irait mieux. Vrai. Sauf que ce n’est plus le cas depuis des mois.