Une reprise prochaine du patinage artistique espérée

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Par Martine Veillette
Une reprise prochaine du patinage artistique espérée
Marc-André Craig entraîne à son école de patinage artistique au complexe Isatis Sport Chambly. (Photo : courtoisie)

L’Académie performance Isatis, qui enseigne le patinage artistique compétitif à Chambly, espère que le gouvernement leur permettra de reprendre l’entraînement sur la glace prochainement.

Depuis la mi-mars, où tout a été fermé partout dans la province, l’école de patinage de Marc-André Craig et sa conjointe, Amélie Fortin, a aussi dû se résoudre à suspendre temporairement ses activités. Le propriétaire espère que le gouvernement annoncera prochainement que le patinage artistique puisse reprendre avant que les glaces ne soient fondues au complexe Isatis Sport Chambly, où ses élèves s’entraînent habituellement douze mois par année.

« Depuis qu’on est obligé de rester à la maison, on est fermé. Ma femme et moi avons tout de suite commencé à s’adapter et demeurer actif pour notre communauté (de patineurs) » soutient-il.

Cependant, ce type d’entraînement à ses limites. L’enseignant a hâte que ses protégés puissent rechausser leurs patins et embarquer sur la glace. D’autres provinces ont donné le feu vert à ce sport.  « On veut les garder actif dans la prochaine année. Sinon on pourrait avoir des mois en arrière des patineurs des autres provinces », avance M. Craig.

Il ajoute que la saison estivale est très importante pour le développement des athlètes. Ils progressent autant en quelques semaines que de septembre à juin. Cela s’explique par le fait que l’été les patineurs, qui sont d’âge scolaire, n’ont pas à partager leur temps avec l’école. « On a une grosse demande l’été », souligne M. Craig.

« Nous ne serons peut-être pas en mesure de développer la prochaine relève. »
– Marc-André Craig

Prêt

Il souligne que le plan est prêt pour assurer un retour sur la glace en sécurité. « La Fédération (de patinage) du Québec a déjà fait le plan et on est prêt depuis quelques semaines », mentionne-t-il.

Le propriétaire de l’école indique que les athlètes seraient par groupe de huit ou dix patineurs à la fois sur la glace. Les entraîneurs resteraient à l’extérieur de la patinoire. Il y aurait des règles pour entrer dans l’aréna, y circuler et pour en ressortir.

La problématique réside dans le fait qu’on ne sait pas dans quelle phase le gouvernement autorisera la reprise du patinage artistique. M. Craig estime que si le gouvernement ne leur donne pas l’autorisation prochainement pour reprendre, il craint que le complexe se voit obligé de laisser aller la glace, puisque c’est coûteux à entretenir. Si la glace est fondue, des dépenses devront aussi être engendrées.

« Ce sera un gros travail financier qu’il faudra faire. Il faudra voir si c’est viable de rouvrir pour permettre aux athlètes de s’entraîner. On sera sûrement obligé de sacrifier des joueurs. Ce n’est pas tout le monde qui aura les moyens de débourser le prix », estime-t-il.

Retard d’une génération

Si la saison ne reprend pas bientôt, le propriétaire de l’école craint les conséquences. « Pour certains, ils arrêteront de patiner. Les plus vieux se remettre plus souvent en question, ils pourraient décider de mettre fin à leur carrière. Les plus jeunes, les parents pourraient les orienter vers un autre sport qui peut reprendre, pour qu’ils restent actifs », estime M. Craig.

Il se demande si ça ne pourrait pas compromettre une génération de patineurs.
« Nous ne serons peut-être pas en mesure de développer la prochaine relève. Ça pourrait prendre sept ans, le temps que les athlètes actuels deviennent adulte », dit-il.

Actuellement, l’Academie performance Isatis est en train de développer des athlètes de la relève. Normalement, ils seraient de calibre pour participer aux Jeux olympique de 2026. Notons que l’école a entraîné Julianne Séguin et Charlie Bilodeau, qui ont terminé neuvième aux Jeux olympiques d’hiver à PyeongChang en 2018.

L’entraînement à distance via une caméra n’est pas idéal pour eux. « C’est tellement minutieux comme travail. Avec la caméra, on ne peut pas faire les corrections ou donner un feedback adéquat. C’est très général comme directives. Ensuite, ils sont laissés à eux-mêmes », affirme M. Craig.

Aréna municipaux

À Chambly, au Centre sportif Robert-Lebel la glace a été enlevée exceptionnellement à la mi-mars en raison de la pandémie et de sa fermeture. Habituellement, ce procédé se réalise en avril. Les équipes de la Ville laissent un peu fondre la glace, afin qu’elle « décolle » de la surface de béton. Par la suite, elle est retirée avec de la machinerie. Il n’y a jamais de glace de la mi-avril à la fin août.

Même chose à l’aréna Julien-Beauregard, à Marieville. La glace a été enlevée à la mi-mars alors qu’habituellement elle l’est en mai. «Étant donné que nous ne pouvions rouvrir, nous avons pris la décision de faire fondre la glace au lieu de la maintenir avec tous les frais que ça engendre », indique la Ville.

Une erreur sur la liste des résidences infectées

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Une erreur sur la liste des résidences infectées
La COVID-19 menace les résidences pour aînés à travers la province. (Photo : archives)

La Résidence Bleu et Or, située à Richelieu, se retrouve sur la liste des CHSLD et RPA ayant des résidents confirmés COVID-19 avec trois cas. Pourtant, il s’agirait d’une méprise.

« C’est une erreur du ministère, signale d’entrée de jeu Hugo Boucher, président de Immo 1ère, entreprise détenant dix résidences pour aînés. On a communiqué avec le ministère. Celui-ci nous a répondu qu’il était désolé et qu’il allait mettre la liste à jour. On comprend la marge d’erreur possibler à mettre sur pied une liste si rapidement », ajoute-t-il avec indulgence.

C’est une erreur, mais la résidence privée pour aînées (RPA) de Richelieu a tout de même le spectre de la COVID qui plane dans l’historique de cette crise.

« Le 1er avril, un de nos usagers est décédé à l’hôpital. La personne y était pour des raisons autres et elle avait déjà des problèmes de santé importants. À son décès, on nous a annoncé qu’elle était positive à la COVID. 16 jours plus tard, nous n’avons toutefois pas de cas signalés », dit M. Boucher

Résidence Les Jardins Du Couvent

C’est une clientèle autonome avec légère perte d’autonomie qui vit dans la RPA de Marieville.

« Nous n’avons pas de cas d’infection à la COVID. Nous respectons et appliquons à la lettre toutes les consignes gouvernementales. On a mis un protocole en place d’entrée pour nos employés avec des normes de désinfection et toute la marchandise qui entre dans la résidence est désinfectée », décrit Frédéric Soucy , président de la Société de gestion Cogir qui détient une quarantaine de résidences, dont Les Jardins Du Couvent.

Pénurie d’employés

Évoquant des raisons salariales et de conditions de travail, le premier ministre François Legault a soulevé la problématique du manque de personnel dans les résidences pour aînés.

« Avant la COVID, il était difficile de combler les postes affichés. À la Résidence Bleu et Or, la grande majorité des employés sont demeurés en poste depuis le début de la pandémie », dit Hugo Boucher dont la clientèle en est une semi-autonome.

« À son décès, on nous a annoncé qu’elle était positive à la COVID. » – Hugo Boucher

À Marieville, la Résidence Les Jardins Du Couvent ne souffre pas de pénurie de personnel.

Dans les deux RPA, les préposés touchent minimalement leurs 15 $ de l’heure. Ceux-ci auront bientôt droit à la prime temporaire annoncée par le gouvernement de 4 $ supplémentaires de l’heure.

Services déficients

Des histoires d’horreur circulent quant à la qualité et la quantité des services offerts aux bénéficiaires dans certaines résidences du Québec. Pour les deux résidences dont il est question ici, Hugo Boucher et Frédéric Soucy assurent que leurs usagers reçoivent des services dignes de ce nom.

« Je crois que ce sont les résidences aux prises avec de nombreux cas de COVID où les soins et services font défaut. La raison est assez simple. Quand il y a un cas de COVID, tous les employés ayant été en contact avec le cas sont mis en quarantaine. Des résidences se retrouvent parfois avec dix préposés de moins d’un seul coup. Ça bouleverse les opérations d’une résidence », avance M. Boucher.

« Il y aussi un phénomène qui a été vécu un peu partout. Quand le gouvernement Trudeau est arrivé avec la Prestation canadienne d’urgence, plusieurs ont quitté, choisissant le 2 000 $ plutôt que de se mettre à risque », renchérit Frédéric Soucy.

À la Résidence Bleu et Or, le loyer moyen, soins compris, est d’environ 1 700 $ par mois. Cela inclut : l’entretien ménager de l’appartement, le câble, l’électricité, les trois repas par jour et la buanderie. Il en coûterait concrètement 1 400 $ à l’usager tenant compte du crédit d’impôt pour maintien à domicile. Il y vit actuellement 78 usagers sur une possibilité de 83 unités.

À la Résidence Les Jardins Du Couvent, un loyer moyen coûte mensuellement 1 500 $ et environ 150 résidents y passent leurs vieux jours.

Christine Grégoire, directrice générale du CHSLD privé Manoir Soleil à Chambly, fait part qu’aucun cas de COVID n’a été répertorié chez sa clientèle. Il en va de même pour son personnel. Mme Gégoire souligne « l’engagement prononcé » de son personnel en ce temps de crise.

Le Journal a également tenté de joindre la Résidence La Seigneurie de Chambly. La direction n’avait pas retourné les messages au moment d’écrire ces lignes.

Photo de Martine Veillette
Par Martine Veillette
L’autocueillette permise au Québec: soulagement pour des fermes
Les gens pourront aller cueillir des fraises prochainement. (Photo : courtoisie)

Les citoyens pourront se rendre cet été dans les endroits où l’autocueillette est offerte. Le gouvernement du Québec l’a autorisée.

Cette nouvelle réjouit les propriétaires du Potager Mont-Rouge Halte Gourmande, à Rougemont, dont la mise en marché est basée sur la cueillette par les clients. « Pour nous, c’était une question de vie ou de mort », affirme d’emblée Philippe Beauregard, copropriétaire avec sa sœur, Marjolaine Beauregard.

Il explique que, dès l’ouverture du commerce en 2016, c’était leur concept d’ouvrir les champs au public et de permettre d’y cueillir une variété de fruits et de légumes qui ne se trouvent pas ailleurs. « On aimait mieux ne pas trop penser à l’idée que l’autocueillette ne soit pas autorisée », poursuit-il.

L’entreprise n’a pas assez d’employés pour effectuer la cueillette dans tous ses champs. «  Il aurait été difficile pour nous de dire qu’on aurait vendu notre surplus dans des épiceries. Nous n’avons pas la main-d’œuvre pour cueillir sur toute notre superficie », explique Philippe Beauregard.

L’annonce a donc été reçue avec beaucoup d’enthousiasme. Les propriétaires, comme tous ceux qui permettent la cueillette libre au Québec, ont obtenu les directives de la santé publique. Certains éléments seront donc différents comparativement au passé. Le propriétaire souligne toutefois que la politique est la même pour l’ensemble des fermes du Québec. Le Potager Mont-Rouge ne sera donc pas plus sévère ni différent des autres.

Quantité au lieu du divertissement

Parmi les changements, le commerce de Rougemont avait l’habitude d’offrir une multitude d’activités de divertissement afin de permettre à ses clients de passer la journée sur la ferme. Ce volet, qui inclut mini-ferme, chapiteau, tables de pique-nique, balade en tracteur et trampoline, ne sera pas possible cette année.

« On aimait mieux ne pas trop penser à l’idée que l’autocueillette ne soit pas autorisée. » – Philippe Beauregard

Le propriétaire estime que l’autocueillette pourrait commencer dans ses champs à partir de la Fête nationale. La même superficie de terre a été cultivée avec les mêmes semences que l’an dernier. Philippe Beauregard souligne que « ce ne sera pas l’année pour faire une activité touristique chez eux, mais pour faire des provisions ».

Habituellement, les clients garaient leurs voitures dans le stationnement et se rendaient aux champs à bord du tracteur. Cette balade ne sera pas offerte cette année, puisqu’il est impossible de respecter la distanciation de deux mètres. Ils s’y rendront donc à pied ou en voiture. M. Beauregard souligne toutefois que la superficie de terre est assez grande pour permettre aux gens de cueillir en conservant une distance.

Il y aura cependant un travail de logistique pour s’assurer que tous les fruits et légumes sont cueillis et que deux personnes ne passent pas au même endroit dans une même journée afin d’éviter la contamination.

Boutique et livraison

Depuis le début de la pandémie, l’entreprise rougemontoise a réorienté son offre. Elle propose une boutique en ligne avec un service de livraison. Selon le propriétaire, la réponse des clients a été bonne. « On ne s’attendait pas à cette réponse. On a mis quelqu’un en charge de la plateforme. On pense l’ouvrir à l’année », indique Philippe Beauregard. Il précise que depuis le déconfinement, la demande en ligne a baissé un peu. Les gens viennent plus en boutique.

Il s’est aussi jumelé à d’autres producteurs afin d’offrir une plus grande variété de produits. Par exemple, il a commencé à
vendre de la viande provenant de producteurs du Québec.

Environnement

L’an dernier, Philippe Beauregard avait obtenu une bourse de 25 000 $ du ministère de l’Économie et de l’Innovation. Il souhaitait l’utiliser afin de réduire l’empreinte écologique du commerce.

Différents éléments en ce sens ont été mis en place. Parmi eux, des poubelles séparées pour le compost, le recyclage et les déchets. Des bornes de recharge pour voitures électriques ont été installées et sont populaires. « La fin de semaine, elles étaient toujours occupées », souligne le propriétaire.

Dans le verger, des phéromones ont été installées dans la cime des arbres afin de réduire la quantité de pesticides. Philippe Beauregard explique que des insectes piquent les pommes. Cela fait baisser leur qualité. Pour pallier cet inconvénient, environ quatre traitements annuels sont nécessaires. Les phéromones permettent d’en réduire la quantité. L’an passé, le Potager Mont-Rouge n’a pas eu à faire de traitement.

La prochaine étape de son virage vert est la réduction des contenants à usage unique et l’offre de produits en vrac. La COVID a ralenti le processus.

13 avril : 5 résidences privées non conventionnées sous surveillance

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
13 avril : 5 résidences privées non conventionnées sous surveillance
Le premier ministre François Legault. (Photo : archives)

Aujourd’hui, le point de presse du premier ministre du Québec, François Legault, a fait état de 13 557 personnes infectées par la COVID-19 au Québec. Une augmentation de 711 personnes par rapport à hier. Ce sont 32 nouveaux décès qui ont été rapportés. Le bilan évolue à 360 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 24 833 personnes qui sont atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 765 depuis le début de la pandémie.

L’inquiétude grandissante entourant les résidences pour aînés a nécessité la présence de Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants. La priorité est actuellement dirigée vers les CHSLD et résidences pour aînés.

« Nous avons fait le tour des 40 résidences privées non conventionnées. Le grande majorité sont très bien. Il y en a 5 qui sont sous surveillance », indique le premier ministre François Legault.

« Les problèmes que vivent les résidences étaient présents bien avant la crise de la COVID-19 », mentionne M. Legault. Au coeur des négociations de la convention collective des préposés aux bénéficiaires, le premier ministre explique la pénurie de personnel que vivent les résidences pour aînés.

« En raison des conditions salariales, nous ne sommes pas en mesure de combler tous les postes affichés. Le fait de ne pas combler les postes ajoute une surcharge de travail pour ceux qui sont en poste. Dans ces conditions, il est difficile d’attirer du personnel », cible François Legault.

Malgré les négociations que le premier ministre qualifient de « pas simples » entre le patronat et le syndicat, des primes temporaires de 8 % au public et de 4 $ de l’heure au privé ont été allouées pour le personnel au sein des résidences.

Avec l’arrivée de la crise, les résidences, déjà en pénurie de travailleurs, ont perdu des membres de leur personnel. Certains ont été infectés alors que d’autres, inquiets, ne veulent plus aller travailler.

Le premier ministre assure que les 2 600 résidences pour aînés du Québec seront inspectées.

En ce qui a trait à la Résidence Herron, il y a trois enquêtes en cours : une de la santé publique, une du coroner et une de la police. À la lumière de celles-ci, les blâmes seront portés à la juste instance.

Autres mentions

Il y aura désormais une personne désignée par résidence servant à faire le lien avec les familles.

L’équipement de protection ne manque pas. Des blouses fabriquées au Québec viendront combler le manque éventuel.

L’inquiétude d’une pénurie de médicaments de sédation plane toujours.

Une réouverture d’emplois de la construction domiciliaire est à prévoir. Le gouvernement ne souhaite pas ajouter une crise du logement à celle existante déjà.

Mesures fédérales

Le premier ministre Justin Trudeau n’a pas fait son allocution habituelle devant le « Rideau Cottage. »

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Au tour du camping de déconfiner
Patrick Bezeau a hâte de retrouver son havre de paix saisonnier. (Photo : courtoisie)

Yves Gingras, propriétaire du Camping Domaine du Rêve situé à Sainte-Angèle-de-Monnoir attendait impatiemment les mots que Caroline Proulx, ministre du Tourisme, a prononcés, à 15 h 30.

Dès le 1er juin, les Québécois pourront pratiquer activement le camping. La ministre indique qu’il demeure préférable de limiter les déplacements entre différentes régions.

« Ce sont des centaines de milliers de dollars que nous avons perdus, ce sont des pertes énormes, dévoile M. Gingras, dont le camping ouvre habituellement le 1er mai. C’est de l’argent que nous ne reverrons jamais », concède le propriétaire qui mentionne toutefois que, dans son cas, la pandémie n’a pas mis en péril son entreprise.

« Nous sommes prêts à ouvrir dès maintenant avec toutes les mesures nécessaires. Lavage de mains, plexiglas, masques, visières, gants sont en place. Le personnel est bien éduqué sur les nouvelles directives. On s’est ajusté aux exigences », fait part le Césairois.

Propriétaire conciliant

Cela fait plus de cinquante ans que M. Gingras et sa famille possèdent le camping. Dans ces circonstances uniques, il a été conciliant auprès de sa clientèle.

« Nous avons offert aux clients de retarder leurs paiements. Certains n’ont rien payé encore », exprime-t-il.

Cette indulgence, Patrick Bezeau, usager des lieux qui en sera à sa neuvième saison, la souligne.

« Je qualifierais d‘été scrapé une saison estivale sans camping. » – Patrick Bezeau

« J’apprécie le geste. M. Gingras a pris la peine de me contacter pour me demander si j’étais correct financièrement avant de passer mes chèques d’avril et de mai. Il m’a offert l’option d’attendre », relate le campeur qui passe son été au Camping Domaine du Rêve.

Sans camping, l’été de Patrick Bezeau n’aurait pas la même saveur.

« Je prends conscience plus que jamais de l’importance qu’a le camping pour moi. Je qualifierais d’été scrapé une saison estivale sans camping. Quand l’été finit, je me rends compte que j’ai réellement profité de mon été d’une façon qu’il n’aurait pas été possible sans camping », termine M. Bezeau.

Des funérailles intimes seulement

Par Martine Veillette
Des funérailles intimes seulement
Uniquement les membres de la famille proche du défunt peuvent participer aux funérailles. (Photo : archives)

Outre le coronavirus, des gens décèdent quotidiennement. Cependant, les rituels habituels ne peuvent avoir lieu afin de respecter les mesures d’hygiène qu’impose cette pandémie.

Les salons funéraires, dont le Complexe Funéraire Desnoyers, à Chambly, etla Résidence funéraire G. Jodoin, à Marieville, sont toujours ouverts. « Oui, on est encore considéré comme un service essentiel. Des gens décèdent de toutes sortes de maladies », avance Charles Jodoin, de l’entreprise de Marieville.

Cependant, certaines procédures doivent être mises de l’avant pour assurer de respecter les nouvelles normes du gouvernement et limiter les risques de propagations du virus. M. Jodoin et Daniel Desnoyers, du complexe de Chambly, affirment utiliser davantage le courriel et le téléphone pour convenir des modalités avec les clients.

« On limite les gens au salon. Ils doivent garder une distance entre eux et le lavage des mains est obligatoire. » – Charles Jodoin

Certains souhaitent également reporter les funérailles. « On essaie de répondre aux besoins des gens selon les règlements », indique M. Desnoyers. Du côté de la Résidence funéraire, M. Jodoin précise que la salle réfrigérée est limitée en terme d’espace.

Rencontre intime

Pour plusieurs familles, qui pour certaines n’ont pu accompagner la personne dans les derniers moments de sa vie, le rituel et l’exposition sont importants. C’est possible, mais plusieurs mesures doivent être appliquées. « On limite les gens au salon. Ils doivent garder une distance entre eux et le lavage des mains est obligatoire », résume M. Jodoin.

Il ajoute qu’il n’y a cependant pas d’heures prévues pour que les gens viennent offrir leurs condoléances à la famille. « C’est limité à la famille proche », dit-il. La possibilité de faire comme d’autres salons funéraires du Québec qui diffusent les cérémonies sur le web n’est pas envisagée à court terme. L’investissement nécessaire étant important, ce n’est pas dans les plans pour l’instant.

De son côté, M. Desnoyers soutient que leur salle est très grande. Il leur est donc possible de recevoir la famille et de respecter la distanciation physique nécessaire.

COVID-19

Des procédures très strictes doivent être respectées pour une personne qui décède de la COVID-19. Les thanatologues doivent contacter la santé publique pour savoir s’ils sont autorisés à disposer du corps. « C’est l’incinération. Il n’y a pas de possibilité d’exposition. Sinon, c’est l’inhumation sans soin et sans embaumement. On a aussi un temps pour en disposer. Ce sont les directives reçues du ministère de la Santé », indique M. Jodoin.

Il estime que les familles pourraient avoir un manque puisqu’elles ne pourront faire leur dernier adieu à l’être cher. «C’est triste parce que la famille ne peut pas l’accompagner à l’hôpital et elle ne peut plus le revoir. Ça crée un manque énorme. On va voir ce qui peut être possible pour créer un rituel en sa mémoire », mentionne M. Jodoin.

Tourisme Montérégie propose de voyager autrement

Par Martine Veillette
Tourisme Montérégie propose de voyager autrement
Tourisme Montérégie propose des activités virtuelles. (Photo : capture d'écran)

Devant l’incertitude sur l’avenir et l’annulation de tout rassemblement pour l’été, l’industrie touristique propose de voyager autrement, pour un instant, et y aller virtuellement.

« La reprise sera progressive et nous estimons que l’industrie touristique, qui est résiliente, a su démontrer par le passé qu’elle pouvait rebondir et se relancer à la suite d’une crise », soutient François Trépanier, directeur des communications chez Tourisme Montérégie.

L’organisme de la Montérégie travaille de concert avec l’Alliance de l’industrie touristique du Québec et le gouvernement afin d’évaluer les mesures adéquates à mettre en place et pour préparer la relance quand l’ouverture sera possible.

En attendant que les visiteurs puissent fouler des lieux publics, Tourisme Montérégie propose certaines évasions à partir de leur site Web, dans la section Coin lecture.

On y trouve une section Des p’tites pauses juste parfaites! qui est divisé en trois, On apprend, On participe et On relaxe. Des compagnies de la région y proposent certaines activités, dont la Ferme Guyon à Chambly ainsi que le Domaine de Lavoie et le Vignoble Coteau Rougemont, à Rougemont.

Il y a également une section Gourmands, même en confinement! répertoriant une sélection d’aliments et de repas prêts-à-manger pour ramassage sur place ou livraison. On y retrouve la Cidrerie Michel Jodoin, le Domaine Cartier-Potelle, Potager Mont-Rouge la Halte gourmande, de Rougemont, l’Érablière Meunier, de Richelieu, La croisée des chemins, Le Garde-Manger de François et Les épices de Marie Michèle, à Chambly, ainsi que la Ferme d’Alex – B’oeuf et Cie, à Marieville.

Finalement, la section Aubaines Montérégiennes, qui montre les offres des producteurs et entreprises de la région.

« La reprise sera progressive et nous estimons que l’industrie touristique, qui est résiliente, a su démontrer par le passé qu’elle pouvait rebondir et se relancer à la suite d’une crise. » – François Trépanier

De plus, Tourisme Montérégie fait cette mise en garde sur son site Web. « En raison de la COVID-19, certains événements et attraits présentés sur notre site Internet peuvent être annulés ou fermés. Par mesure préventive, les services au comptoir des centres Infotouristes sont également fermés jusqu’à nouvel ordre ».

Impacts

Le gouvernement a interdit les activités sportives ou culturelles créant des rassemblements jusqu’au 31 août. « C’est certain qu’il y aura des impacts majeurs pour l’ensemble des régions touristiques du Québec. On ne peut pas ici dire quels seront les impacts spécifiques », mentionne M. Trépanier.

Pour l’ensemble du Québec, ce sont plus de 230 festivals et événements touristiques qui étaient prévus entre avril et septembre qui ne peuvent avoir lieu. Ça représente 320 millions $ en chiffres d’affaires, 400 emplois et plus de 1,5 milliard $ en retombées économiques touristiques.

« L’industrie reste confiante que les gouvernements seront au rendez-vous pour protéger la trame festivalière et événementielle du Québec qui aura un rôle important à jouer dans l’après COVID-19, à l’égard de la relance économique, touristique et culturelle, mais aussi de la guérison sociale qui sera bienvenue, voire nécessaire », souligne M. Trépanier.

Il conclut qu’en « attendant de pouvoir prendre les routes du Québec, l’industrie touristique, l’Alliance et le ministère invitent la population à voyager autrement, pour un instant. Cette vague d’espoir, dose d’évasion et d’énergie positive est lancée par l’industrie qui choisit de faire sa part, tout en incitant les gens à continuer de respecter les consignes mises de l’avant. par les autorités gouvernementales ».

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
1er mai : le nombre de cas et de décès explosent au Québec
Situation en Montérégie des cas de la COVID-19 par ville le 29 avril. (Photo : Santé publique de la Montérégie)

Aujourd’hui, le gouvernement québécois n’a pas fait de conférence de presse. La province a cependant enregistré sa plus forte progression de personnes infectées par la COVID-19 en 24 heures avec 1 110, portant le total, depuis le début de la pandémie au Québec, à 28 648. Il en va de même avec le nombre de décès ou 163 nouvelles victimes ont été signalées par la santé publique aujourd’hui, portant le bilan à 2022 morts. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 54 780 personnes qui sont atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 3 462 depuis le début de la pandémie.

Jamais, depuis le début de la pandémie, la santé publique n’a annoncé autant de morts en au Québec. La santé publique précise cependant que les victimes ne sont pas toutes décédées dans les dernières 24 heures. Le nombre de personnes contaminées a bondi également, alors que le premier ministre, François Legault, mettait un terme à ses conférences de presse quotidienne pour faire le point sur la pandémie.

M. Legault avait mentionné hier que 4400 personnes étaient infectées par la COVID-19 dans les résidences pour aînés. « Il faut être réaliste, il va y avoir beaucoup de décès malheureusement », avait-il dit.

Cependant, le nombre de cas ne se stabilise pas même si le Québec a annoncé un retour en classe le 11 mai dans les zones froides, et le 19 mai dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La province sera la première au Canada à commencer de la sorte son déconfinement.

À Ottawa

À Ottawa, le premier ministre Justin Trudeau, se prépare également à ne plus donner de conférence de presse quotidienne pour tenir informer les Canadiens de la situation de la COVID-19.

Aussi bien à Québec qu’à Ottawa, on ne semble plus être dans la gestion technique de la crise.

Aujourd’hui, Justion Trudeau, premier ministre du Canada, n’a fait aucune allusion à la pandémie. Il a annoncé que le marché des armes d’assaut était désormais interdit au Canada, répondant ainsi à la dernière tuerie au pays ayant fai,t en Nouvelle-Écosse, 22 victimes.

Il ne sera donc plus possible de vendre, d’acheter, de transporter ou encore d’utiliser des armes d’assaut à partir d’aujourd’hui. Une période de deux ans a été mise en place pour que les citoyens se conforment à cette interdiction de détention.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

Par Martine Veillette
Des villes consultent virtuellement leurs citoyens
Alexandra Labbé, mairesse de Chambly, et Jean-François Auclair, directeur général par intérim, lors de l’annonce du budget participatif en 2019. (Photo : archives)

Les villes de Chambly et Marieville devaient rencontrer leurs citoyens avant que le confinement dû à la COVID-19 ne commence. Pour palier, elles les consulteront virtuellement.

 

Pour son premier projet participatif d’une enveloppe totale de 300 000 $, répartie en part égale pour trois projets, la Ville de Chambly invite la population à soumettre des projets via son site Internet. La séance d’information prévue le 12 mars avait dû être reportée, en raison du début des mesures sanitaires d’urgence.

« L’ensemble des citoyens de Chambly peut déposer un projet. Les détails de la démarche, les critères d’admissibilité des projets, le processus de sélection, l’échéancier et le formulaire pour acheminer un projet sont accessibles sur le site ville.chambly.qc.ca», indique la Ville dans un communiqué.

Les citoyens peuvent déposer un projet pour l’une des trois enveloppes, soit pour le site de la Maison Boileau, pour le site du parc-nature Fonrouge ou pour une partie du centre-ville sur l’avenue Bourgogne.

« Cette approche consultative permettra de créer une synergie entre la population, les élus et les employés municipaux, afin de bonifier la qualité de vie dans la communauté », précise Alexandra Labbé, mairesse de la Ville de Chambly.

Les citoyens ont jusqu’au 3 juillet pour déposer une idée de projet. Un comité analysera les propositions. La Ville dévoilera ensuite les dossiers sélectionnés dans chaque catégorie, afin qu’ils soient soumis à un vote populaire. Cette étape devrait se tenir entre le 10 août et le 4 septembre. À la suite de quoi la municipalité annoncera les projets qui ont été retenus.

Marieville

Dans le cadre de sa démarche de Planification stratégique 2020-2025, Marieville entendra ses citoyens. La Ville a déjà entendu d’autres groupes et était rendue à eux avant le confinement. Elle a donc dû s’adapter. Cette planification stratégique permettra d’assurer son développement à long terme et de penser la « Ville de demain ».

« Notre processus nous permettra d’adopter des objectifs clairs et réalistes, d’établir des priorités et des actions qui seront ancrées dans cette nouvelle réalité », mentionne la mairesse Caroline Gagnon.

La firme Raymond Chabot Grant Thornton accompagne la Ville dans sa démarche de planification. Elle s’assurera que les initiatives mises en place demeurent méthodiques et significatives. Plusieurs modes de consultations sont mis en place pour permettre à la communauté de participer au processus.

D’abord, un sondage sera en ligne jusqu’au 31 mai sur le site de la Ville. Deux rencontres citoyennes en ligne sont prévues les 20 et 27 mai. Les informations pour y participer sont disponibles via le site de la ville. Finalement, il est possible pour les citoyens d’émettre un commentaire ou suggestion par courriel au Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Des prix de participations sont également prévus.

13 mai : pas assez de masques pour les rendre obligatoires

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
13 mai : pas assez de masques pour les rendre obligatoires
Le premier ministre François Legault. (Photo : archives)

Aujourd’hui, le point de presse du premier ministre du Québec, François Legault, a fait état de 39 931 personnes infectées par la COVID-19 au Québec. Une augmentation de 706 personnes par rapport à hier. Ce sont 89 nouveaux décès qui ont été rapportés. Le bilan évolue à 3 220 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 72 196 personnes qui sont atteintes de la COVID-19. Les décès sont au nombre de 5 375 depuis le début de la pandémie.

Le premier ministre du Québec François Legault est arrivée de nouveau masqué à son point de presse habituel. Un masque qui n’est pas obligatoire.

« On est en discussion avec plusieurs entreprises québécoises pour en fabriquer. Je suggère à tous les Québécois de porter un masque quand ils sortent de chez eux. En tant normal, il y a 500 000 personnes par jours dans le métro de Montréal. Il nous faudrait des 10de millions de masques pour le rendre obligatoire, et puis il faut des masques de qualité », a indiqué M. Legault.

En ce qui concerne les masques chirurgicaux pour les professionnels de la santé, M. Legault a indiqué que les réserves étaient suffisantes.

Le premier ministre a montré sa frustration sur le nombre de tests par jours qui n’augmente pas assez vite pour lui. « Il faut informer les gens de la disponibilité des tests à grande échelle. Je vais suivre le dossier personnellement. »

Il s’est cependant réjoui du fait que, pour la troisième journée consécutive, les employés dans le réseau de la santé reviennent au travail.

M. Legault a enfin annoncé que les sports individuels où il n’y a pas de contact, comme le golf ou le tennis, sont désormais permis.

À Ottawa

Le premier test sérologique pour la COVID-19 a été autorisé par Santé Canada, a annoncé aujourd’hui le premier ministre canadien, Justin Trudeau à son point de presse quotidien. Ce test permet de détecter la présence d’anticorps présent dans les organismes qui ont déjà été infectés par le virus de la COVID-19.

Les agences de développement régionales pourront redistribuer 211 millions de dollars au Québec pour les petites et moyennes entreprises qui ne se qualifient pas pour les programmes déjà annoncés.

Jusqu’à présent, ce sont 500 000 petites entreprises qui ont reçu un prêt garanti par le gouvernement. Ce sont aussi 120 000 employeurs qui ont bénéficié des subventions salariales, a précisé M. Trudeau.

Il a rappelé également que les étudiants pourront demander la prestation canadienne d’urgence pour étudiant vendredi.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

Pénurie de nourriture? Les grillons assurent

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
 
Pénurie de nourriture? Les grillons assurent
Plus de 10 millions de grillons sont en élevage chez Alimentomo. (Photo : courtoisie)

Avec la fermeture de la frontière canado-américaine, l’inquiétude en ce qui a trait à l’approvisionnement alimentaire a jailli. Et si les grillons devenaient la solution?

Benoît Hébert est le fondateur et le président d’Alimentomo, un producteur de protéines d’insectes à grande échelle ayant ouvert ses portes à Marieville en juin dernier. Ce sont de 10 à 15 millions de grillons qui y sont encloisonnés.

La protéine de grillon est vue par plusieurs comme une option incontournable pour l’alimentation humaine de l’avenir.

« On sait que dans le futur, de façon générale, l’alimentation fera partie des enjeux mondiaux. Il est possible que la nourriture devienne plus rare. Quand on regarde les ressources nécessaires pour l’élevage d’insectes comparativement à d’autres types d’élevage, les insectes font partie d’un ensemble de solutions possibles », fait miroiter Benoît Hébert.

Farine de grillons

Alimentomo produit une poudre de grillons, aussi appelée « farine » de grillons. Cet aliment s’incorpore dans les recettes, où il peut remplacer une portion de farine régulière ou à titre de supplément afin d’obtenir un ajout important en nutriment.

Ce « super aliment » est riche en protéines complètes, car il contient les acides aminés essentiels comme la leucine, l’isoleucine, la valine, la méthionine, le tryptophane, etc. Il est également une source de fer, de fibres, de minéraux, de gras polyinsaturés de types oméga-3 et oméga-6 et de vitamines B-12.

La poudre de grillons serait fine et posséderait un goût très subtil avec certains arômes de cacao ou même de noisettes grillées, ce qui la rendrait facilement intégrable dans toutes les recettes.

« Je suggère de commencer à utiliser l’aliment d’une façon où l’on ne perçoit pas l’insecte. » – Benoît Hébert

Respectueux de l’environnement

Optant pour un modèle d’élevage mixte, Benoît Hébert alterne entre l’élevage vertical, favorable au volume et à la période d’incubation, et l’élevage au plancher, où les grillons sont étalés dans de grands enclos étanches.

Outre ses qualités nutritives, le grillon représenterait un avantage considérable en termes d’environnement et de développement durable. Ce type d’élevage produirait peu de gaz à effet de serre, consommerait peu d’eau et peu de nourriture, ce qui en fait un élevage durable et écologique. De plus, l’élevage de grillons serait quasi sans odeurs ni rejets.

« En comparaison aux autres types d’élevages de bétail conventionnels, on peut considérer l’élevage d’insectes comme l’utilisation optimale des ressources naturelles. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons choisi l’élevage de grillons », définit l’entrepreneur.

Dédain des insectes

Pour plusieurs, juste regarder un insecte cause des démangeaisons. Donc, le manger devient pratiquement inconcevable.

« C’est une barrière liée à notre éducation. Je pense que c’est un cheminement. Auparavant, les gens ne recyclaient pas; maintenant, c’est implanté dans les habitudes. Tout changement de société demande du temps. Je suggère de commencer à utiliser l’aliment d’une façon où l’on ne perçoit pas l’insecte, d’où l’intérêt de produire la poudre de grillons qui s’incorpore dans des recettes », conseille l’éleveur, qui souligne au passage que la protéine d’insectes est consommée sur une base régulière par plus du quart de la population mondiale.

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
22 mars : fermeture des centres commerciaux
Le premier ministre François Legault. (Photo : archives)

Le point de presse du premier ministre du Québec aujourd’hui a fait état de 219 personnes infectées au coronavirus au Québec. Une augmentation de 38 personnes par rapport à hier. Au Canada, 1385 personnes ont été atteintes et 18 en sont mortes.

Encore aujourd’hui, le nombre de cas est en croissance et demain, M. Legault attend une forte augmentation du fait d’un plus grand nombre de tests. La province privilégie les tests à faire en ciblant les personnes qui reviennent de voyage et le personnel médical.

Une personne décédée hier avait été comptée parmi les décès attribuables au coronavirus. Cela a été démenti. Il y a donc à ce jour 4 personnes mortes de la COVID-19.

Fermeture des centres commerciaux

Après 10 jours de mesures prises par le gouvernement, M. Legault annonce à partir de ce soir minuit et jusqu’au 1 mai, la fermeture des centres commerciaux, des restaurants, des salons de coiffure et d’esthétisme : « Resteront ouverts les magasins alimentaires, les pharmacies et la Société des alcools du Québec (SAQ). » M. Roberge a précisé que pour la semaine du 6 avril, une liste d’activités à faire à la maison sera envoyée à tous les parents du primaire et du secondaire. « Ce seront des activités stimulantes et intéressantes. À partir du 30 mars, on pourra éventuellement permettre aux parents, mais avec beaucoup de prudence et uniquement sur invitation, de récupérer des affaires scolaires. Nous prioriserons les enfants qui ont des difficultés scolaires. »

Pas d’examen du ministère

En présence de Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et député de Chambly, M. Legault a officialisé la fermeture des écoles, cégeps, universités et services de garde jusqu’au 1 mai. À partir du 30 mars, le ministère de l’Éducation proposera des travaux à faire pour les enfants à la maison. « Des travaux qui ne sont pas obligatoires. Cette année, il n’y aura pas d’examen du ministère. Pour les cégeps et les universités, il y a déjà des cours en ligne. On va s’assurer que les étudiants finissent leur année scolaire.»

Les activités pédagogiques seront accessibles, notamment par la télévision publique, le Web et les outils numériques disponibles.

Ainsi, les parents et les élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire auront accès progressivement à des vidéos pédagogiques (ex. : capsule offerte par un enseignant) diffusées à la télévision publique, à une trousse en ligne de ressources élaborées par les partenaires (ex. : applications éducatives) et à des activités pédagogiques optionnelles proposées par le Ministère. Les élèves qui présentent des difficultés d’apprentissage pourront, quant à eux, bénéficier du soutien offert par des professionnels. Ils auront aussi accès à des services éducatifs complémentaires ainsi qu’aux outils technologiques adaptés à leurs besoins.

Quant aux élèves en formation professionnelle et en formation générale des adultes, ils pourront faire appel à des ressources déjà existantes en formation à distance, en ligne ou par téléphone pour poursuivre leurs apprentissages.

Hydro-Québec

Les retards de paiement auprès d’Hydro-Québec n’entraîneront pas des frais supplémentaires jusqu’à nouvel ordre.

Enfin, M. Legault demande aux personnes ayant des symptômes de ne pas mentir. « Dites la vérité, vous serez soigné! Pour le moment, nous avons le matériel nécessaire. Pour la suite, on compte sur des commandes faites auprès de sociétés québécoises pour des masques, ventilateurs et matériel afin de faire des tests. Nous travaillons aussi beaucoup avec le gouvernement fédéral qui, lui aussi, a fait des commandes.»

Au Canada, le gouvernement fédéral n’a pas pris de mesure coercitive pour l’instant. Au Québec, les services de police ont dû intervenir une dizaine de fois. Toutes les provinces ont déclaré maintenant l’état d’urgence sanitaire.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

Photo de Frédéric Khalkhal
Par Frédéric Khalkhal
20 avril : il manque toujours 2000 employés dans les CHSLD
Le premier ministre François Legault. (Photo : archives)

Aujourd’hui, le point de presse du premier ministre du Québec, François Legault, a fait état de 19 319 personnes infectées par la COVID-19 au Québec. Une augmentation de 962 personnes par rapport à hier. Ce sont 62 nouveaux décès qui ont été rapportés. Le bilan évolue à 939 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 36 670 personnes qui sont atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 1 709 depuis le début de la pandémie.

Le nombre des guérisons est de 3 847 personnes. Il y a 1 169 hospitalisations, une hausse de 67 aujourd’hui. Rappelons que le Québec aurait 8000 lits de disponibles au total.

« On manque toujours de 2 000 employés dans les résidences. Il y a des médecins qui sont en postes, mais on a besoin de personne à temps plein. Dans les deux prochaines semaines, nous allons limiter les activités dans les hôpitaux. Tout ce qui est possible de reporter on va le reporter. » Cela fera un mois maintenant que les chirurgies moins importantes sont reportées.

En reportant certaines chirurgies, M. Legault appelle surtout les spécialistes, qui seront ainsi libérés, de venir dans les CHSLD pour deux semaines à temps plein. « Le temps de reprendre le contrôle. »

Il a lancé également un appel aux préposés aux bénéficiaires et aux infirmières qui sont ailleurs au Québec, dans des endroits moins touchés par la COVID-19, de venir à Montréal où la situation est plus grave.

Ottawa a envoyé pour l’instant la moitié du personnel militaire disponible pour aider Québec dans les CHSLD. « On commence à ajouter des étudiants. On a besoin de gens à temps plein pour limiter le nombre de personnes qui entrent dans les résidences. »

En ce qui concerne le matériel de protection, il serait maintenant suffisant. Certains médicaments d’anesthésie sont par contre en rupture de stock.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

Un spectacle pour des résidants de Marieville

Photo de Martine Veillette
Par Martine Veillette
 
Un spectacle pour des résidants de Marieville
Les usagers de deux résidences de Marieville ont eu droit à un spectacle de musique. (Photo : courtoisie)

Les résidants de la résidence Jardin du Couvent et du CHSLD  Sainte-Croix ont eu le bonheur d’assister à un spectacle surprise de musique classique organisé par le Service des Loisirs de la Ville de Marieville dimanche 17 mai en après-midi.

« L’idée vient du Service des loisirs et de la culture qui était à la recherche d’une idée afin d’égayer la vie des résidents. Le conseil municipal était emballé par l’idée et a encouragé le service dans sa démarche », explique Marie-Ève Hébert, responsable des communications à la Ville de Marieville.

Elle ajoute que la Ville offre normalement des spectacles de musique dans sa programmation culturelle. «  Cette formule a été reprise », précise-t-elle.

Ainsi les usagers de ces résidences ont pu assister, de leur balcon ou à distance sur le gazon, au spectacle donné par le chanteur Luc Piché, qui était accompagné de François Rochon au piano, Jacques Carrière à la batterie, Daniel Préfontaine à la basse et Geneviève Péfontaine à la flûte et au chant.

Mme Hébert souligne que si ce spectacle a été possible c’est « grâce à la générosité de Geneviève Préfontaine, artiste de Marieville qui a réuni quatre musiciens avec elle afin d’offrir ce spectacle gratuitement ». Mme Préfontaine a une école de musique à son nom. Le support technique était assuré par le Gars du son.

La Ville souligne être fière d’avoir pu « offrir ce moment unique de bonheur! » La température était aussi au rendez-vous.

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Une promotion interrompue
Sonny et Erik Caouette du groupe 2Frères. (Photo : archives)

Le groupe 2Frères a sorti son nouvel album À tous les vents à la fin du mois de février. Le duo a vu sa tournée de promotion prendre une tangente inattendue avec la fermeture des salles de spectacle causée par la COVID-19.

Les frères Erik et Sonny Caouette avaient littéralement le vent dans les voiles. Ils étaient visibles au petit écran dans des émissions de variétés de grande écoute et leur horaire de spectacles était garni. Le coronavirus est toutefois venu « tirer la plug » temporairement.

« On a tout de même été chanceux dans notre timing en ce sens qu’on a quand même réussi à faire une belle promo. On a fait beaucoup d’entrevues en peu de temps. Avant que tout ne s’arrête, on a aussi eu le temps de casser le show officiellement », exprime positivement le Césarois Erik Caouette, l’aîné des deux frères.

Pause forcée apaisante

Il voguait à vive allure le bateau de 2Frères, et ce, depuis une longue période de temps.

« Encore, je dirais que c’est un bon synchronisme. Nous étions tout de même exténués. Ça fait plusieurs années qu’on roule sans s’arrêter. On se disait toujours que nous allions prendre une pause et nous ne le faisions pas. Cette pause imposée, nous l’accueillons », voit d’un bon œil Erik Caouette qui, tout comme son frère, en profite pour passer du temps précieux avec sa fille.

En attendant

En attendant le retour à la normale, les gars se sont équipés afin de pouvoir s’enregistrer de leur maison respective.

« On va commencer à travailler des nouvelles chansons. Ça nous force à réorganiser nos affaires. Ça ne nous empêchera pas de continuer de faire de la musique », dit l’homme qui continue à stimuler son public sur les plateformes du groupe en diffusant spectacles, différentes prestations ainsi qu’échanges en direct avec les supporters.

Malgré une promotion concentrée, quel effet une promotion interrompue a-t-elle sur la vente d’un nouvel album?

« J’imagine que les ventes sont affectées. On ne peut rien y faire, nous ne sommes pas les seuls affectés par la crise. On l’accepte, on vit avec les conséquences », dit d’un ton résilient Erik Caouette qui fait également son deuil de grands festivals estivaux.

Fait saillant

Issue du dernier album, une collaboration particulière a fait écarquiller les yeux. Les gars ont repris la chanson Snack-Bar chez Raymond, une des nombreuses chansons cultes de François Pérusse.

« On avait témoigné, à François, par le passé notre envie de travailler avec lui. Sa réaction avait été positive. On l’a donc appelé. On s’est ramassé dans son studio et ça a été une des plus belles expériences qu’on a vécu de notre jeune carrière », complète Erik Caouette.

Devenir international grâce à la pandémie

Par Martine Veillette
 
Devenir international grâce à la pandémie
Bernard Smith (à droite) enseigne des techniques de golf par vidéoconférence. (Photo : courtoisie)

La pandémie aura sûrement permis à Bernard Smith, qui a une école de golf à son nom, de se réinventer et de faire prospérer son entreprise. Ce dernier s’est mis à entraîner les golfeurs par vidéoconférence. Il croit qu’il pourra ainsi offrir ses services à l’international.

Comme la majorité des commerces, il a dû cesser ses activités à la mi-mars. Cela ne l’a pas pour autant arrêté. Bernard Smith s’est donc mis à offrir à ses élèves des entraînements personnalisés en ligne, et ce, gratuitement. « Je suis un passionné de golf. J’aime ce que je fais et j’aime mes élèves. Ça leur permet de se changer les idées. Ça les rend heureux et les stimule. Plusieurs étaient découragés », mentionne celui qui se décrit comme « l’ange du golf pour ses élèves ».

Il ajoute « pour moi, il faut que tu t’adaptes, sinon tu meurs ». L’homme affirme que cette nouvelle façon de procéder, qu’il n’avait jamais expérimentée avant, le stimule. Ça lui permet de rester actif et y voit un grand potentiel. « C’est la voie du futur. Ça me permettra une expansion mondiale. Je pourrai offrir mes services partout dans le monde », s’exclame-t-il.

M. Smith ajoute que si de ses élèves se trouvent à l’extérieur du pays l’hiver, il pourra ainsi poursuivre son enseignement. Ce sera aussi une façon de suivre un athlète durant une année complète, peu importe où il se trouve.

« C’est la voie du futur. Ça me permettra une expansion mondiale. » – Bernard Smith

En direct de Carignan

Pour se faire, il présente différentes techniques, selon les besoins du golfeur, en direct via la technologie, soit l’ordinateur, une tablette ou un téléphone. Il montre ces techniques à partir de son école, située à Carignan. À l’intérieur se trouve un champ de pratique. Ses élèves s’exercent dans leur sous-sol ou leur cour arrière, selon leur espace disponible.

Il offre entre autres de revoir les exercices de Wright balance, de travailler des routines, de pratiquer des exercices spécifiques pour améliorer une faiblesse, d’apprendre comment marquer un terrain pour bien se préparer lors d’un match important ou encore d’apprendre les bases pour les débutants. Comme M. Smith fait ce métier depuis plus de 25 ans, il a une banque impressionnante de plus de 5000 golfeurs. Il lui était facile pour lui d’avoir une clientèle pour tester son nouveau service.

Le propriétaire de l’école estime que cette offre permet aux adeptes de ce sport de se préparer pour la prochaine saison. Sur son site Web, on peut y lire « je vous invite, tout en demeurant à la maison, à offrir le meilleur à votre corps et à votre esprit, et ce pour que votre saison 2020 qui, oui, débutera possiblement plus tard, mais sera assurément positive face à toutes ces préparations personnelles que nous partagerons ensemble ».

Retour au golf

L’entraîneur estime que le golf pourra reprendre cet été et même être plus populaire. « C’est le sport de distanciation sociale. Tu as ta balle, tes bâtons, il y aura un mécanisme pour sortir la balle du trou. Tout est adapté pour la COVID », souligne-t-il.

Bernard Smith précise que les professionnels doivent reprendre la compétition, à huis clos, à partir du 11 juin. La ministre des Loisirs et du Sport, Isabelle Charest a par ailleurs fait l’annonce le 13 mai que différents sports individuels, comme le golf, pouvaient reprendre à partir du 20 mai partout au Québec.

Dès que son commerce pourra officiellement reprendre, il sera prêt. « J’ai déjà tout adapté pour quand ça va rouvrir que ce soit sécuritaire pour la distanciation et la salubrité », indique-t-il.

Habituellement, l’entraîneur rencontre ses élèves en personne. Il a réorganisé son offre afin de respecter les nouvelles normes.

Sur le terrain

En plus d’offrir ses services à son école de Carignan, il le fait également sur le terrain, notamment ceux du Golf le Riviera à Saint-Bruno-de-Montarville et Golf Bel-Air à Saint-Basile-le-Grand.

« Je vais pouvoir accompagner et les coacher avec la distanciation. Je vais jouer avec eux pour voir comment ils se comportent. Pour ensuite, leur apporter des trucs pour améliorer leurs techniques », mentionne M. Smith.

L’homme a une formation d’enseignant d’éducation physique. Il estime que ça lui permet de pouvoir mieux évaluer les besoins de son client et d’adapter un plan en fonction.

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Cesser de consommer en isolement
Les usagers habitués aux rencontres de groupe ont désormais accès à des rencontres téléphoniques. (Photo : courtoisie)

Le support d’un groupe vivant une problématique commune aide à persévérer et se sortir de son marasme. Qu’en est-il quand ces rencontres sont désormais proscrites?

Pierre Luc Bourdeau est agent de relations humaines (A.R.H.) et répondant en dépendance au Service régional d’encadrement professionnel en dépendance du CISSS de la Montérégie-Ouest.

En cette période de crise, les services du centre sont maintenus. Toutefois, les rencontres se font de façon téléphonique. « Nous faisons toujours les évaluations spécialisées, nous offrons les suivis, nous faisons les interventions, mais tout se passe au téléphone», indique l’agent.

Il travaille avec une clientèle adolescentes et adultes vivant des problèmes de consommation d’alcool, de drogues, de jeux de hasard et d’argent et d’utilisation problématique d’internet. L’entourage des gens vivant une de ces problématiques est également inclus quant aux services qu’offre son département.

« Ça peut même aller à des convulsions, delirium tremens (hallucinations) et dans certains cas, ça peut aller jusqu’à la mort. »

Selon le plan d’intervention en place, la fréquence des rencontres avec la clientèle varie. Habitués à des rencontres de groupe, rencontres familiales ou des suivis individuels pouvant osciller entre une à deux fois par semaine, les usagers accèdent maintenant à leur intervenant à distance.

« Pour l’instant, la transition téléphonique se déroule assez bien. Je dirais même que certains sont rassurés de ne pas avoir à se déplacer par peur de contagion. Il y a même un côté pratique dans cette façon de faire », met en lumière M. Bourdeau.

SAQ service essentiel

Quand le premier ministre François Legault a identifié la SAQ comme étant un service essentiel, certains sont demeurés dubitatifs. Que pourrait causer une privation drastique chez un alcoolique?

« On ne conseille pas à quelqu’un ayant une grande consommation d’alcool de se sevrer par lui-même. Il est recommandé d’avoir un accompagnement pour modifier ses habitudes de consommation. Un arrêt soudain peut causer des tremblements, de la sueur, des maux de tête, les sons deviennent plus stridents, la lumière devient plus vive, etc. Ça peut même aller à des convulsions, delirium tremens (hallucinations) et dans certains cas, ça peut aller jusqu’à la mort. »

Toute personne sentant le besoin de modifier son rythme de consommation peut contacter un professionnel en ce sens en composant le 450 443-4413 ou, sans frais, le1 866 964-4413.

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Les bibliothèques en déconfinement
Les bibliothèques municipales reprennent vie peu à peu. (Photo : archives)

À l’ère du déconfinement dans certains secteurs, les bibliothèques municipales présentent leur nouveau service de prêt personnalisé.

À la suite de la fermeture de l’ensemble des bâtiments municipaux, engendrée par la pandémie de la COVID-19, la bibliothèque municipale de la Ville de Chambly offre un tout nouveau service de prêt personnalisé permettant aux abonnés de réserver des livres et d’aller les chercher, en toute sécurité.

Fonctionnement

En premier lieu, l’abonné doit posséder une carte de la bibliothèque et dresser une liste de cinq choix de lecture maximum, réalisée à l’aide du catalogue de la bibliothèque : https://simba2.crsbp.qc.ca (ne tenant pas compte des livres déjà au dossier).

Pour transmettre sa sélection de livres « disponibles », il doit réserver les livres à son dossier; acheminer un courriel au Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou communiquer par téléphone au 450 658-2711.

Advenant le cas où l’un des livres sélectionnés n’est plus disponible sur les rayons, un livre similaire sera prêté à l’usager. La durée minimale du prêt sera de trois semaines, toutefois aucune amende ne sera comptabilisée pendant la fermeture de la bibliothèque.

Le système de cueillette débute le mardi 2 juin. Pour ce faire, un rendez-vous sera établi avec l’abonné le mardi, jeudi ou samedi, entre 10 h et 18 h. Le respect de l’heure indiquée sera essentiel au bon fonctionnement du service. Les documents, identifiés au nom de l’abonné, seront déposés à l’entrée de la bibliothèque, du côté de l’esplanade. L’attente sera effectuée à l’extérieur. Un préposé accueillera les gens à tour de rôle à l’intérieur, en respectant les mesures de distanciation et en procédant systématiquement au nettoyage des mains après chaque commande.

Tel que suggéré par la Direction de la santé publique, les abonnés sont fortement encouragés à mettre les livres empruntés en quarantaine pour une période d’au moins 72 heures avant d’amorcer leur lecture. Par ailleurs, il est défendu et déconseillé de procéder au nettoyage des livres, afin de préserver leur intégrité.

Ouverture de la chute à livres

La chute à livres sera à nouveau accessible, selon un horaire modifié, soit : le mardi, jeudi et samedi, de 10 h à 18 h. Des mesures de sécurité strictes seront mises en place afin d’éviter que les documents deviennent un vecteur de contamination. L’ensemble des livres retournés à la bibliothèque feront l’objet d’une quarantaine pendant cinq jours.

Le prêt numérique demeure toujours accessible pour les abonnés, à l’adresse https://simba2.crsbp.qc.ca.

Marieville

À la bibliothèque de Marieville, la phase 1 s’amorce le 2 juin. Le service de prêt personnalisé se fait sans contact. Les citoyens peuvent réserver des livres et aller les chercher en toute sécurité. Le prêt et/ou le retour de prêt se fait toujours sur rendez-vous.

Six documents peuvent être choisis, sans tenir compte des livres déjà au dossier. La sélection des livres disponibles à emprunter sont visibles à partir du catalogue de la bibliothèque.

La réservation se fait soit sur le catalogue en ligne (avec numéro d’abonné et mot de passe) pour des livres disponibles seulement ou par téléphone au 450-460-4444 poste 272. L’option par courriel est aussi possible à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pour la cueillette un rendez-vous sera établi avec l’usager selon les heures d’ouverture (voir l’horaire spécial). Le respect du jour et de l’heure indiquée sera essentiel au bon fonctionnement du service. Un sac sera personnellement identifié et déposé à l’entrée de la bibliothèque, à la porte du côté de la rue du Pont.

À ce moment précis où l’usager cueille son livre, il peut déposer ses retours de livres au même endroit. Il n’est pas possible de déposer ses livres sans rendez-vous, cela afin de se coordonner.

Au préalable, les livres auront également déjà subi une quarantaine de 72 heures avant d’être prêtés.

Autres bibliothèques

La Ville de Saint-Césaire est à préparer les ajustements nécessaires pour la réouverture de la bibliothèque municipale, le tout en lien avec les directives sanitaires émises le 22 mai dernier par les instances gouvernementales. Le municipalité demande encore de patienter et dès que tout sera prêt et sécuritaire pour ses usagers, la Ville informera ses citoyens sur ses sites Internet et Facebook.

À Saint-Mathias-sur-Richelieu et Sainte-Angèle-de-Monnoir, l’information n’était pas encore disponible au moment d’écrire ces lignes.

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
Des pertes volumineuses pour les fournisseurs
Avec l’annulation des mariages, GrapheStudio Photographie vivra de lourdes pertes. (Photo : courtoisie - GrapheStudio Photographie)

De nombreux fournisseurs perdent une portion importante de leur chiffre d’affaires en raison de l’annulation des mariages.

Ils sont des salles de réception, célébrants, vidéastes, disk-jockey, photographes, etc. misant sur la période estivale, où nombreux sont les mariages, pour atteindre leurs objectifs financiers annuels. C’est le cas de Lyne Tétreault. Son conjoint et elle sont tous deux photographes et propriétaires de GrapheSutdio Photographie, à Chambly, se spécialisant, entre autres, dans la photographie de mariage et corporative depuis 2001.

Quinze à vingt contrats de mariage sont la norme annuelle du couple photographe. La tendance voulant que « les gens réservent beaucoup à la dernière minute leurs fournisseurs », explique Mme Tétreault, ils avaient jusqu’à maintenant une douzaine de mariages à honorer.

« Présentement, c’est le chaos, un micmac total. Exemple, un couple devait se marier le 8 août. Ils nous demandent de changer pour une date ultérieure de 2021. Entre temps, un autre couple m’appelle pour réserver le 8 août, mais on ne peut pas accepter officiellement, car, en principe, nous sommes déjà sous contrat. Les clients nous font réserver des dates sans vraiment savoir si ce sera vraiment possible », indique l’entrepreneure qui parle de panique chez les fournisseurs qui échangent sur les forums de mariage.

« Je redonne le dépôt, car j’ai le cœur sur la main. » – Lyne Tétreault

Tous les clients de GrapheStudio Photographie qui devaient se marier d’ici septembre ont fait la demande de décaler la date, des dates tentatives et conditionnelles selon différents facteurs liés à la disponibilité. Cette gymnastique de dates hypothétiques est un véritable casse-tête au sein de l’agenda professionnel.

Pertes financières

Un forfait photo de base pour un mariage chez GrapheStudio Photographie démarre à 2 400 $. Tenant pour acquis que la compagnie fait un minimum de quinze mariages par année, c’est une perte, aux bas mots, de 36 000 $ que subirait l’entreprise. Un trou colossal dans un bilan financier.

La compagnie pourrait bien devoir remettre tous les dépôts de ses clients dans les semaines à venir.

« D’un, je redonne le dépôt, car j’ai le cœur sur la main. Aussi, selon la facture, si je ne peux pas honorer mon contrat, je dois rembourser les acomptes, car le service n’a pas eu lieu », termine Mme Tétreault qui, en tant que travailleuse autonome d’une société en nom collectif n’ayant pas de masse salariale, n’a pas accès au prêt sans intérêt de 40 000 $ du gouvernement dont bénéficient les PME en ce temps de crise.

Par Martine Veillette
Une armoire désinfectante créée à Chambly
L’armoire désinfectante utilise deux technologies pour stériliser des équipements. (Photo : courtoisie)

Afin de contribuer eux aussi à passer au travers de la pandémie, MTL technologie a créé une armoire permettant de désinfecter les outils de protection.

« Depuis le début de la pandémie, on se demandait ce qu’on pouvait faire. On a fait un brainstorming. Le président, Marc Bédard, a vu à la télévision qu’il manquait d’équipement de protection et que c’était difficile à trouver », explique Roberto Panetta, vice-président de l’entreprise de Chambly.

MTL technologie se spécialise dans la conception de réfrigérateur. « On a développé une armoire, similaire au frigo, mais avec des éléments pour tuer le virus. Il utilise la combinaison de deux technologies, soit la chaleur et un éclairage UV-C pour stériliser les articles », relate M. Panetta.

L’entreprise estime que cette technologie permettra de « sauver des vies et de l’argent ainsi que de réduire l’impact environnemental et présente une solution face à la pénurie d’équipement. »

Cette armoire de désinfection pourra stériliser les masques, les gants, les visières, les souliers et autres équipements. « Les surfaces intérieures de l’armoire sont réfléchissantes pour maximiser l’exposition à la lumière des articles à désinfecter. Les articles sont placés sur des crochets réglables sur un piédestal rotatif pour s’assurer qu’ils sont stérilisés de tous les côtés », mentionne M. Panetta.

« Pour l’instant, nous n’avons rien vu sur le marché qui offrait la combinaison des deux technologies comme nous. » – Roberto Panetta

Des tests

L’homme d’affaires se réjouit que son équipe ait réussi à créer un prototype en 23 jours. Des tests sont en train d’être effectués au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), afin de valider son efficacité.

Lorsque les tests seront concluants, l’entreprise chamblyenne pourra produire de 20 à 30 armoires par jour. « On le fait avec de l’équipement existant (l’enveloppe d’un réfrigérateur). C’est assez facile à faire pour nous. Le délai réside dans la livraison des pièces spécifiques pour la désinfection », indique le vice-président. Il assure toutefois que l’entreprise a déjà fait les commandes.

Lorsqu’il sera commercialisé, le produit pourra être utilisé dans les hôpitaux et les cliniques médicales, la clientèle visée par MTL technologie. M. Panetta mentionne que de leurs partenaires se sont aussi montrés intéressés à en avoir un. Par exemple, pour des entreprises dont il y a un partage d’équipements entre les employés. « Pour l’instant, nous n’avons rien vu sur le marché qui offrait la combinaison des deux technologies comme nous », souligne le vice-président.

L’entreprise a également entamé des discussions avec le Conseil national de recherches Canada afin d’obtenir du financement et un soutien technique supplémentaire.

Par Martine Veillette
Une vidéo hommage aux infirmiers
Alex Nevsky, lors de son passage dans une école de Marieville. (Photo : archives)

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) prépare une vidéo hommage aux infirmières et aux infirmiers. Les images seront diffusées sur une musique d’Alex Nevsky, résidant de Rougemont.

« On prépare une vidéo sur une de mes chansons pour remercier les infirmiers et infirmières du Québec », souligne le chanteur dans une vidéo sur sa page Facebook.

Dans le même message, il demande aux citoyens de revêtir « leurs plus beaux habits et leur plus beau sourire » et d’envoyer photos ou vidéos à l’OIIQ. « J’espère que vous aller répondre en grand nombre, merci d’avance » conclu-t-il sa vidéo.

Sur le site de l’OIIQ, on mentionne « on se met beau parce que c’est beau, ce que les infirmières et infirmiers font pour le Québec. Cette vidéo collaborative est l’occasion de rendre un hommage infini aux membres de la profession infirmière et de leur dire #merciinfiniment pour tout ce qu’ils ont toujours été. ».

L’Ordre ajoute que « le confinement forcé des dernières semaines aura prouvé la résilience et la solidarité des Québécois. Unis malgré la distance, on s’entend tous pour saluer le travail remarquable des gens d’exception qui sont au front depuis le début de cette période exceptionnelle ».

« On prépare une vidéo sur une de mes chansons pour remercier les infirmiers et infirmières du Québec. » – Alex Nevsky

On demande aux gens qui souhaitent participer de porter leurs plus belles tenues et de s’installer dans un endroit bien éclairé. Ensuite, les participants doivent capter une vidéo ou une photo en disant merci. Les personnes intéressées avaient jusqu’au 4 mai pour envoyer le résultat.

L’OIIQ invite aussi les participants à filmer, en bonus, leur préparation afin de voir les coulisses. Au moment d’écrire ces lignes, la date de diffusion de la vidéo n’était pas connue, peut-être au cours de la Semaine de la profession infirmière du 11 au 17 mai.

Spectacles

Le chanteur participe aussi au spectacle Une chance qu’on s’a qui sera présenté le 10 mai à 19h30 à la télévision sur les ondes de TVA et Télé-Québec. Il s’agit d’un « événement télévisuel en hommage aux gens d’ici ».

Celui qui a été coach à l’émission La Voix était en tournée avec son spectacle pour présenter son dernier album, Chemin sauvage, lorsque la pandémie a forcé l’annulation de tous les événements culturels. Il mentionne que c’est « son album le plus éclaté et le plus audacieux à ce jour ».

Le journal a tenté de parler à l’auteur-compositeur-interprète sans succès.

Le port du masque et se faire tester recommandés
Julie Loslier, directrice de santé publique de la Montérégie.

La direction de santé publique de la Montérégie invite toutes les personnes qui présentent des symptômes de la COVID-19 à se faire tester pour savoir si elles sont infectées par le virus.

Les tests sont offerts gratuitement aux personnes souffrant de fièvre, de difficultés respiratoires, de toux (nouvelle ou aggravation récente) ou encore qui remarquent la perte soudaine de l’odorat sans congestion nasale avec ou sans perte du goût. Ces personnes doivent composer le 450-644-4545 ou le 1-877-450-4545 pour obtenir un rendez-vous dans l’une des cliniques de dépistage de la Montérégie.

Dans une vidéo, Dre Julie Loslier, directrice de la santé publique de la Montérégie, mentionne qu’avant les tests étaient réservés principalement pour les travailleurs de la santé et ceux qui demeurent dans des résidences.

« Nous avons augmenté nos capacités de dépistage afin d’identifier davantage de cas et éviter que le virus se répande dans la communauté. Accroître le dépistage est crucial dans la période actuelle alors que dans une partie de la Montérégie, les enfants ont effectué un retour à l’école ou à la garderie et que certains commerces ont repris leurs activités, augmentant ainsi les contacts possibles entre les individus », fait-elle valoir.

Port du couvre-visage fortement recommandé

Dre Loslier conseille fortement aux gens de porter un couvre-visage lorsqu’ils ne peuvent s’assurer de respecter la distanciation, par exemple, dans les transports en commun et dans certains commerces à plus fort achalandage.

«Lorsqu’on se trouve dans un endroit public, il est important de rester à 2 mètres des autres personnes. Dans les situations où cette consigne est plus difficile à respecter, le port du couvre-visage est conseillé. En effet, cela contribue à protéger les personnes qui nous entourent, même si on ne croit pas être atteint de la COVID puisqu’on peut être contagieux sans présenter de symptômes. Il est possible de s’en fabriquer un, de même qu’apprendre comment bien l’utiliser, en suivant les instructions données sur ce lien : https://cutt.ly/jymZKER », indique Dre Loslier.

Dans une vidéo, la directrice souligne que le port du masque fait partie de l’hygiène respiratoire et doit accompagner le lavage des mains.  avoir vu peu de gens le porter. Elle a également mentionné le porter. « Je remarque qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui le porte. Je vous encourage à le faire. Plus on va le faire, moins ça va devenir étrange », dit-elle.

Pour plus d’information sur la situation en Montérégie, il est possible de consulter la page Facebook de la direction de santé publique à cette adresse. (MV)

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
« Mère pas si à boutte »
Marie-Pier Allard, sportive et créative. (Photo : courtoisie)

Marie-Pier Allard profite de son confinement pour consacrer beaucoup de temps à sa famille ainsi qu’à l’écriture.

Habituée de travailler derrière la caméra, c’est devant que les téléspectateurs ont pu suivre la Chamblyenne pendant les deux saisons de l’émission Mères à boutte, diffusée sur les ondes de Canal Vie. Le docu-réalité mettait en vedette cinq mères qui essaient de trouver le précieux équilibre entre le travail, la famille et leur vie de femmes.

« C’est beaucoup de bonheur que je retire de cette expérience. J’ai rencontré des femmes et une équipe de travail vraiment le fun. C’est aussi un moment privilégié où j’ai pu réfléchir à la maternité comme je ne l’avais jamais fait auparavant. Nous avions une liste de sujets à aborder et j’ai dû réfléchir sur ce que j’avais à dire, quelles étaient mes opinions. Ça m’a forcé à me recentrer sur ma pensée plus pragmatique de la maternité », exprime la femme qui offrait une « diversité considérée comme une plus-value par la production. »

Homoparentalité

Par diversité, Marie-Pier Allard parle, entre autres, de son contexte familial homoparental. Ayant abrité en son sein l’aînée de ses filles, c’est par procréation assistée que son ex-conjointe et elle ont, à tour de rôle, donné la vie.

« Mes deux filles ont deux mamans. Je procurais cet aspect qui était différent. Dès le début du tournage, j’étais déjà séparée. J’offrais également le côté soloparental », relate-t-elle.

Le titre de l’émission Mères à boutte est imagé et évocateur. Est-ce qu’être une mère soloparental confinée avec deux jeunes enfants exacerbe l’épuisement que ressentent bon nombre de parents en cette période de réclusion collective?

« On ne sait pas si, dans la prochaine année, nous pourrons faire des scènes avec de la proximité ou de grosses équipes. » – Marie-Pier Allard

« Quand mes enfants sont avec moi, j’arrête tout ce qui est travail, activités, projets, etc., dépeint la mère à temps partagé. Je mets le volet femme de côté et je me consacre à elles. Je ne leur ai pas dit « dépêche-toi » depuis les dernières semaines. Le jour un du confinement, j’étais en panique, car je me demandais comment j’allais faire pour occuper mes enfants. En cours de route, je me suis rendu compte que je n’étais pas un G.O. Mon rôle n’était pas de les entertainer, mais bien de les accompagner dans ce qu’ils voulaient faire. » détaille Mme Allard qui nuance que toutes les journées ne sont pas parfaites, s’accordant le droit à des rythmes plus oisifs.

Auteure télé

Quand les enfants quittent chez leur autre maman, Marie-Pier Allard en profite pour mettre les bouchées doubles dans son travail d’auteure télé, métier qu’elle pratique depuis une dizaine d’années. À sa fiche de route, s’inscrit la série Web Baby boom disponible sur l’extra de Tou.tv. Une série qu’elle a commencé à écrire à la naissance de sa première fille.

« C’est un show qui me rend encore super fière malgré le temps qui passe. En ce moment, j’écris une nouvelle série, pour la télé cette fois. C’est en développement chez un producteur. Ça avance super bien. C’est une histoire que je me devais de raconter. Je souhaite que cela prenne vie », partage l’auteure. Elle glisse au passage que la façon d’écrire est appelée à s’adapter « car on ne sait pas si, dans la prochaine année, nous pourrons faire des scènes avec de la proximité ou de grosses équipes. »

Entraîneuse

Comme si le temps était une ressource inépuisable, Marie-Pier Allard est aussi entraîneuse à le GRAND club de course ainsi que coach certifiée de course à pied à Coureuse ordinaire.

« La course à pied est arrivée dans ma vie il y a un peu plus de trois ans. J’étais en surpoids, malheureuse, mal dans ma peau. Déclarée hyperphage (trouble alimentaire dans la famille de la boulimie), j’ai eu un déclic sur mon rapport envers la nourriture. J’ai apprivoisé cet état. La course est devenue vitale, mais pas sous une approche de performance. Je la vis dans le plaisir et dans un sentiment de dépassement de soi », confie-t-elle.

Cette zone de sa vie, la trentenaire la déploie sur les réseaux sociaux. Forte d’une communauté qui prend du coffre au fil du temps, c’est sous le nom coureuse_ordinaire que ses abonnés la suivent sur Instagram.

Pour l’instant, une troisième saison de Mère à boutte n’est ni annoncée ni proposée.
« Je crois que Canal Vie veut laisser nos enfants grandir quelque peu afin de varier les sujets », termine la principale intéressée.

Photo de Jean-Christophe Noël
Par Jean-Christophe Noël
 
La rentrée scolaire du mois de mai
Christine Lebreux, enseignante dans une école du Centre de services des Hautes-Rivières. (Photo : courtoisie)

Les écoles primaires ne faisant pas partie de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont rouvert leurs portes aux élèves.

Les écoles du Centre de services des Hautes-Rivières de Marieville, Rougemont, Sainte-Angèle-de-Monnoir et Saint-Césaire ont repris du collier. Fermées depuis le 13 mars, c’est une deuxième rentrée scolaire, progressive cette fois, qu’ont vécu les institutions scolaires, en plein cœur du mois de mai.

École de Monnoir

À l’école de Monnoir à Marieville, comme dans les autres écoles, l’entrée des cycles s’échelonne sur différentes journées. Actuellement, 235 élèves ont signifié leur retour sur une possibilité de 494.

« C’est une fébrilité que nous ressentons à travers cette nouvelle réalité. C’est vraiment comme une seconde rentrée scolaire. Nous sommes contents de voir les élèves après toutes ces semaines », exprime d’un ton serein Natacha Lareau, directrice de l’école.

Par « nouvelle réalité », Mme Lareau parle « de changements énormes. »

« Les dernières semaines ont servi à réinventer notre école. Nous avons presque tout jeté par terre et tout reconstruit: remaniement de locaux, déplacements d’horaires, de temps de récréations et de dîners, utilisation des salles de bain. Tout cela a été revisité afin de respecter les consignes de la santé publique. »

L’opération massive de planification a nécessité des sous-comités au sein des membres du personnel. Travaillant en concertation, ceux-ci ont planché sur la façon d’intégrer la routine le plus fluidement possible pour l’arrivée des enfants.

« Somme toute, après notre deuxième journée, ça se passe bien. La planification a bien été pensée. Nous avons de petits ajustements à apporter. Nous avons des rencontres en ce sens en fin de journée pour soulever les imprévus, mais c’est mineur comme ajustements jusqu’à présent », complète Mme Lareau.

« Les dernières semaines ont servi à réinventer notre école. » – Natacha Lareau

École Saint-Vincent

Au total, 272 élèves sont de retour sur une possibilité de 535. Certains parents attendent le déroulement de la première semaine dans le but de valider le retour de leur enfant sur les bancs d’école.

« Ça se passe dans l’excitation. C’est comme une deuxième rentrée scolaire. Les enfants sont heureux de retrouver le personnel et vice versa », dépeint la directrice de l’école, Chantal Majeau.

« Étant une grosse école, l’enjeu principal a été de réorganiser les horaires et déplacements. La logistique pour diminuer les contacts entre les enfants a été le gros défi », mentionne la directrice.

École Jeanne-Mance

Sur la liste des inscrits, 88 noms figurent sur une possibilité de 178.

« Tout le monde est de bonne humeur et contents de se retrouver! », lance sur un ton enjoué Lyne Martel, directrice de l’école située à Sainte-Angèle-de-Monnoir.

Ce sont sensiblement les mêmes changements de logistiques et d’habitudes que vit l’école de Mme Martel.

Une « nouvelle » école

Ce nouveau départ en est-il un qui changera à jamais le visage de l’école tel que nous le connaissions?

« Nous avons été forcés de changer nos façons de faire. Certaines resteront dans le temps pour le mieux », déclare Mme Lareau.

« Je pense que l’école changera à travers tout ça, si ce n’est que des règles d’hygiène. Il y aura aussi une transformation des pratiques pédagogiques qui, selon moi, sera positive », met de l’avant Mme Majeau.

« C’est un passage obligé, mais je crois que l’école en demeurera transformée en quelque sorte. Notre équipe profite de l’expérience pour développer de nouvelles pratiques et s’adapter le mieux possible dans le but de l’appliquer à l’avenir », bonifie Mme Martel

Inquiétudes

Dans ce contexte nouveau, « rares sont les parents, enseignants et personnel de soutien ayant soulevé des inquiétudes quant à ce retour », soutiennent les trois directions. Les questions des parents se situent surtout en ce qui a trait aux règles d’hygiène à l’école et aux mesures prises en générales pour assurer la sécurité des enfants.

« Je pense que ceux qui avaient des inquiétudes ont décidé de garder les enfants à la maison », termine Natacha Lareau.
Afin de respecter les nouveaux ratios et d’honorer les mesures gouvernementales, les trois écoles ont besoin de plus de personnel qu’en temps normal malgré la diminution de la clientèle. Du personnel issu des écoles secondaires est venu prêter main-forte aux écoles primaires.

Le centre de services avait établi et diffusé d’emblée des protocoles pour les services de garde d’urgence advenant qu’un cas de COVID-19 éclorait. Ce serait les mêmes protocoles qui seraient déployés si un cas se déclarait en ce retour à l’école.

Photo de Martine Veillette
Par Martine Veillette
Un retour à la radio salutaire pour Pierre-Luc Pomerleau
Pierre-luc Pomerleau coanimera une émission de radio estivale. (Photo : courtoisie)

L’humoriste Pierre-Luc Pomerleau reprendra dès le 8 juin la coanimation d’une émission de radio à CKOI. Un retour qui réjouit le résidant de Chambly en ces temps de pandémie où les spectacles d’humour sur scène ne sont plus possible.

Il avait tenté l’expérience durant le temps des Fêtes avec Patrick Marsolais et Valérie Roberts. «  Ça m’a permis d’expérimenter la radio. On nous a offert, à la même équipe, de remplacer pour l’été. C’est une opportunité inespérée. Je suis content de faire ça. Ça va enlever un peu de pression (financière) », affirme l’humoriste. Il animera donc l’émission du matin Debout les comiques jusqu’à la mi-août.

Pierre-Luc Pomerleau souligne qu’il est « chanceux dans cette malchance », puisqu’il avait complété la tournée de son premier spectacle solo en novembre. Il travaillait sur son second spectacle. Il a cependant vu plusieurs contrats d’événements corporatifs être annulés.

Celui qui s’est fait connaître entre autres parce qu’il a assuré la première partie de François Bellefeuille et a coanimé Les jokers à V Télé estime que le retour sur une scène pourrait tarder en raison des mesures de distanciations sociales. « En attendant, faut se réinventer. Ceux qui réussissent vont s’en sortir », croit-il.

« C’est une opportunité inespérée. Je suis content de faire ça. » – Pierre-Luc Pomerleau

L’humour en ligne

De son côté, il a commencé à faire des capsules humoristiques, en direct de son garage, avec des nouvelles hors COVID. Il les a appelés Vos nouvelles qui passent direct dans mitt.

Ce sont de courtes blagues sur différentes nouvelles ou potins artistiques. Il a arrêté récemment de les faire afin de se concentrer davantage sur son retour à la radio. Cependant, les chroniques peuvent être vues sur sa page Facebook. Il n’exclut pas la possibilité d’apporter le concept à la radio.

L’humoriste est aussi présent hebdomadairement à la capsule Les chroniqueurs! animé par le Chamblyen Philippe Laprise. « Ça nous force à écrire de quoi de nouveau chaque semaine. C’est comme un muscle qu’on doit travailler. Ça nous garde on », dit-il. Pierre-Luc Pomerleau

Par contre, être sur scène et entendre la réaction du public est un élément de son métier qui lui manque. Cet aspect ralentit aussi sa création. « La motivation est moins là. Quand tu écris de quoi de bon, tu ne peux pas aller tester ton matériel devant le public. Le mettre sur Facebook, une fois qu’il est publié et partagé, tu ne peux plus le travailler à son plein potentiel. Ton idée est brûlée. Travailler et peaufiner tes jokes, ça sert à ça le rodage », soutient-il.

Phil Roy a élaboré le WiFi Comédie Club qui permet à un humoriste de présenter des numéros à une centaine de personnes via la plateforme zoom. Il se laissera peut-être tenté par l’expérience. « Il n’y a rien qui accote une scène. C’est peut-être l’alternative qui s’y rapproche le plus », estime l’humoriste.

Temps en famille

Le papa de deux jeunes enfants apprécie toutefois de pouvoir profiter d’un peu plus de temps avec eux. Bien que les débuts n’ont pas été si faciles. « On réalise que les éducatrices font toute une job! » s’exclame-t-il.

Pour passer du temps avec son garçon de 2 ans et demi, donner une pause à sa blonde et faire de l’exercice, le Chamblyen  sillonne les rues de la ville en Fatbike. Son enfant est installé dans un siège placé devant lui. Le petit peut donc voir la route.

« Il peut même tenir le volant, dit-il. On avait commencé cet hiver et il aimait ça. Là, on n’a pas accès aux parcs. On peut marcher, courir ou faire du vélo. En plus à Chambly, il y a un réseau cyclable incroyable. On sort une ou deux fois par jour. Ça me permet de transmettre ma passion à mon fils et ça fait du bien à ma santé mentale. »

Il ajoute que cette pause forcée lui permet aussi de passer plus de temps avec la plus jeune, qui est âgée de 7 mois.

Formation comptable

L’humoriste détient aussi un diplôme universitaire en comptabilité. Il a suivi cette formation afin d’avoir des connaissances s’il reprenait le commerce familial de son père. L’humour a par contre toujours été le plan A.

« Je suis content de l‘avoir fait. Si tout plante, j’ai toujours ce papier. Ça me permettrait de me trouver une job », relate-t-il.

Celui qui est originaire de Magog, en Estrie, souligne que s’il n’avait pas suivi de formation à l’École nationale de l’humour, il ne ferait pas ce métier aujourd’hui. « Pour moi l’école a été comme un tremplin » , avance-t-il.

Chambly

L’humoriste s’est établi récemment à Chambly. Il aime particulièrement le côté familial. « C’est une ville extraordinaire pour une famille. Il y a plein d’enfants dans ma rue et des parcs à proximité », affirme le Chamblyen d’adoption.

Photo de Frank Rodi
Par Frank Rodi
8 juin : la réouverture des restaurants hors du Grand Montréal
François Legault, premier ministre du Québec. (Photo : archives)

Aujourd’hui, il y a un total de 53 047 personnes infectées par la COVID-19 au Québec. C’est une augmentation de 198 cas en 24 heures. Six nouveaux décès ont été rapportés. Le bilan évolue à 4984 morts dans la province. Le nombre d’hospitalisations est en hausse de 7, pour 979 patients, alors que 121 sont admis aux soins intensifs, pour une diminution de 7. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 96 149 personnes qui sont atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 7870 depuis le début de la pandémie.

En Montérégie, on dénombre 7349 cas et 484 personnes qui en sont décédées, des hausses respectives de 54 et de 1.

En point de presse, le premier ministre du Québec, François Legault, a parlé qu’il s’agissait de données encourageantes. « On ne prend rien pour acquis, mais ce sont des chiffres très encourageants, surtout pour les décès, le nombre de cas et les hospitalisations. D’autant plus qu’au cours des dernières semaines, on déconfine. Ce qui nous permet d’aller plus loin dans les étapes. »

Le gouvernement de François Legault annonce aujourd’hui la réouverture des restaurants dès la semaine prochaine, le lundi 15 juin. Les restaurateurs du Grand Montréal, dont ceux de Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie, ainsi que ceux de la MRC de Joliette et de la municipalité de L’Épiphanie devront par contre attendre encore. Cette réouverture ne se fera pas sans mesures sanitaires à respecter.

Une annonce plus détaillée se déroulera lors d’une conférence de presse cet après-midi, 15 h 30, avec les ministres de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, et du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

À noter que les bars ne sont pas concernés par cette reprise des activités.

François Legault a aussi évoqué qu’il serait possible d’aller plus loin dans le déconfinement. D’où la réouverture de certains restaurants, mais aussi l’autorisation des rassemblements entre amis et la famille à l’intérieur des maisons.

En début de rencontre, M. Legault est revenu sur les manifestations contre le racisme qui ont eu lieu dans la province depuis le décès de George Floyd, aux États-Unis. « Je pense que le Québec est dû pour une évolution tranquille. Il est temps de lutter contre le racisme », déclare François Legault, avant d’évoquer la mise en oeuvre d’une politique contre le racisme.

Justin Trudeau

Il a été aussi beaucoup question de racisme lors du point de presse du premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Celui-ci dénonce la violence, le racisme et les préjugés inconscients ciblant les Noirs et les Autochtones. Il a évoqué la possibilité de développer une stratégie contre le racisme d’ici l’automne. Enfin, il s’est dit en faveur des caméras corporelles sur les policiers de la GRC, entre autres. « Je m’engage à continuer la charge pour bâtir un pays plus juste et meilleur. »

Enfin, le gouvernement de Justin Trudeau va instaurer une exemption limitée pour certains Canadiens séparés du reste de leur famille à cause de la fermeture des frontières. Ce qui permettra aux membres d’une famille immédiate (enfants, conjoints, parents de mineurs…) de revenir au pays, à condition de s’isoler complètement pendant 14 jours dès leur arrivée.

Les résidants de la Montérégie qui développent des symptômes de fièvre, toux ou difficultés respiratoires doivent composer en priorité, sans frais, le 450 644-4545 (utilisez l’indicatif régional de votre région au début du numéro) ou le 1 877 644-4545.

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